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Et si Darwin s'était trompé...

Envoyé par Ostinato 
29 décembre 2011, 16:58   Et si Darwin s'était trompé...
Didier Raoult est l'un des plus grands chercheurs français en microbiologie. Le professeur Didier Raoult dirige l'unité de recherche en maladies infectieuses et tropicales émergentes à la faculté de médecine de Marseille. On lui doit des découvertes fondamentales comme celle des virus géants et peut-être même d'une nouvelle forme de vie.



Citation
Didier Raoult
La vision de la vie que nous commençons à affiner aujourd'hui est plus nietzschéenne que darwinienne. Avec, d'un côté, Apollon, beau, rationnel et organisé, et l'éruption de Dionysos, qui entraîne le désordre, le chaos, des événements imprévus et les recombinaisons succédant aux bacchanales. Le transfert vertical des gènes à l'intérieur d'une même espèce, avec ses modifications progressives sélectionnées par l'environnement, ressemble au monde d'Apollon. Le transfert latéral des gènes entre espèces différentes via les microbes évoque par sa brutalité et sa radicalité l'univers de Dionysos.

Interview très intéressante dans Le Point :

[www.lepoint.fr]
Ah ! Enfin un bonne nouvelle ! Il n' y a vraiment plus que les biologistes pour nous faire (intellectuellement) bander sur cette patate de Terre livrée à toutes sortes de cancres las, par milliards. Que l'on soit partisan de l'effondrement, du formol ou de la mutation, il faudra bien un jour se mettre dans notre crâne de Sapiens Sapionce que le vert Adam n'était (et reste à jamais) un virus virulent (et réac surtout — le pire en plus, en long, en large et en travers de port), une bactérie du tonnerre de Zeus (ou d'autres marques déposées ou pas). LA VIE, quoi. Prévenez vos bébés.
À cette heure, dorment les bébés, les honnêtes gens et les modérateurs. Que la nuit vous soit douce.
Éric, je comprends que vous n'êtes pas un bébé (ouf !) ; que vous n'êtes pas honnête (je ne veux pas dire malhonnête) ; que vous ne modérez rien ; et que vous souffrez d'insomnie humaniste. Hélas, la biologie est encore une trop jeune science pour pallier ce genre de mal (ou d'addiction). Que votre veille vous soit profitable, pour vous, pour nous, et pour nos engeances virales, pour des cierges et des siècles, ah mais ! Bonne nuit quand même...
Comme le rappelle très bien Didier Raoult dans cet entretien, Darwin n'a pas été le premier à parler d'évolution du vivant, mais il s'est contenté de proposer une explication de ce phénomène, laquelle a finalement remporté l'adhésion parce qu'elle permettait d'expliquer l'évolution de manière plus satisfaisante que la théorie de Lamarck. Et comme toute théorie, il faudra bien qu'un jour celle de Darwin soit remplacée, comme celles de Newton l'ont été par celles d'Einstein, et comme celles d'Einstein le seront aussi un jour... En tout cas, cet entretien est passionnant, et il m'a permis d'apprendre beaucoup de choses !
William : oui, ce que dit Didier Raoult est très intéressant et du moins, c'est (enfin) un peu nouveau dans notre monde formolisé (ou formalisé !) Quant à Darwin, Lamarck, Newton, Einstein (pour ne citer que ceux qui ont été ici cités) leur plus grand bonheur, c'est bien d'être morts et leur plus grand déshonneur, c'est de ne pouvoir pas répondre aux injures des crétins de vivants que nous sommes tous, peu ou prou. Darwin était une intelligence supérieure, mais il n'a fait qu'avec ce qu'il avait et comme Marx, Nietzsche, Desproges, Montaigne, Coluche, Voltaire, Muray ou Freud et tant d'autres retournés dans leur tombe, il n'a pas été aidé par ses élèves ou ses fans hein ! (Comme quoi l'évolution a ses limites)
Cela étant, William, sauf erreur de ma part, Einstein n'a jamais remis en cause les théories de Newton (du moins, la plus universelle qui soit et qui reste encore : la gravitation !) Bien à vous.
30 décembre 2011, 03:40   Il est mimi l'virus !
« Si une femme porteuse de l'herpès HV6 est enceinte, le virus s'étant intégré dans son chromosome, son fils aura le virus dans ses gènes. Le grand-père de ce garçon sera donc en partie un virus ! »

Eh ben oui ! Nous connaissons tous de ces types vibrionnants pour un oui ou pour un non qui ressemblent comme deux gouttes d'eau à leur virus de grand-papa ! De même qu'il devient rapidement patent, pour ceux qui savent salutairement voir un peu plus loin que les apparences et leur faux-nez, que nous autres hominidés avons au moins autant de points communs avec la limule, l'amibe et un bacille lambda qu'entre nous, foutus pauvres grands singes qui croyions tout savoir.
Dans ce vaste brouet partouzeur et dispendieux où s'échangent goulûment des gènes entre l'anophèle et Ben-Gourion, il semble quand même que l’éminent chercheur ait une vue singulière de ce qu'est l'évolution darwinienne : fixiste ("tout a été créé une bonne fois pour toutes"), téléologique et axiologique ?!...
Citation
Martin-Lothar
Ah ! Enfin un bonne nouvelle ! Il n' y a vraiment plus que les biologistes pour nous faire (intellectuellement) bander sur cette patate de Terre livrée à toutes sortes de cancres las, par milliards. Que l'on soit partisan de l'effondrement, du formol ou de la mutation, il faudra bien un jour se mettre dans notre crâne de Sapiens Sapionce que le vert Adam n'était (et reste à jamais) un virus virulent (et réac surtout — le pire en plus, en long, en large et en travers de port), une bactérie du tonnerre de Zeus (ou d'autres marques déposées ou pas). LA VIE, quoi. Prévenez vos bébés.

Je n'ai rien compris.
Citation
Francmoineau
Je n'ai rien compris.
Francmoineau : pour tout vous dire, moi non plus. Mais disons que c'est de la métaquantique pure et dure et basta. Une science aussi jeune, impubère, acnéenne et infirme que l'économie politique, l'informatique, l'écologie, la psychiatrie des arche-bactéries, l'astronomie ou encore, la génétique.
Cela étant, cher Moineau-garou et néanmoins franc, en cette nouvelle année, je vous prie de bien vouloir accepter mes plus humbles et terribles voeux de bonheur, pour vous et tous les vôtres ; souhaits virulents et bactériens, que par votre truchement, vous transmettrez inconscient et in-nuisible à tous vos potes in-nocents (ou pas). Que vous les acceptiez ou non, ce sera pour moi, un leçon de probabilité (la science des sciences où tous les dieux seront à jamais profanes, sinon enfants de choeur) Bien à vous.
Pendant que j'y suis, allez, hop, je me fends d'un iCul :

Albert ou Renaud mais on ne sait plus
Meilleurs voeux encore plus
Aux Camus.

Désolé...
04 janvier 2012, 03:18   Re : Il est mimi l'virus !
Ce que ce biologiste veut réintroduire en substance, c'est la transmission de l'acquis par la lignée germinale. Or cette problématique est enterrée par la doxa biologiste néo-darwinienne (larmarckisme! vous crieront-ils) sans se soucier d'expliquer, par exemple (et ce n'est qu'un exemple parmi des centaines d'autres que l'on ne voient pas parce que la doxa nous met des oeillères) qu'une maladie héréditaire comme la thalassémie touche des populations historiquement exposées aux parasites du paludisme (Plasmodium falciparum), à savoir qu'un accident somatique (attaque de paludisme) et une altération acquise dans la lignée somatique (infection et résistance/fragilité subséquente de l'individu au parasite) se transcrit bel et bien dans la lignée germinale des populations concernées.
04 janvier 2012, 08:41   Re : Il est mimi l'virus !
Citation
Francis Marche
Ce que ce biologiste veut réintroduire en substance, c'est la transmission de l'acquis par la lignée germinale. Or cette problématique est enterrée par la doxa biologiste néo-darwinienne (larmarckisme! vous crieront-ils) sans se soucier d'expliquer, par exemple (et ce n'est qu'un exemple parmi des centaines d'autres que l'on ne voient pas parce que la doxa nous met des oeillères) qu'une maladie héréditaire comme la thalassémie touche des populations historiquement exposées aux parasites du paludisme (Plasmodium falciparum), à savoir qu'un accident somatique (attaque de paludisme) et une altération acquise dans la lignée somatique (infection et résistance/fragilité subséquente de l'individu au parasite) se transcrit bel et bien dans la lignée germinale des populations concernées.

Ne dit-on pas plutôt que la thalassémie entraîne la présence de globules rouges qui se défendent mieux contre les complications du paludisme?
Ceci expliquerait un meilleur taux de survie des thalassémiques dans les régions d'endémie paludéenne par un mécanisme au contraire bien sagement darwinien.
04 janvier 2012, 10:53   Re : Il est mimi l'virus !
N'ai-je pas écrit : "infection et résistance/fragilité subséquente de l'individu au parasite" ?

Le darwinisme est une vue de l'esprit, une "façon de voir", ou d'interpréter, ou de donner un télos à des phénomènes tel que celui que je viens de vous évoquer et qui généralement le remettent en cause (transmission de l'acquis larmarckienne vs. adaptation au milieu par "sélection naturelle").

Par "façon de voir" ou "vue de l'esprit" j'entends cette manière si particulière et anthropocentrée qui a pu faire dire à certains, par exemple, que si l'écorce du melon montre des cercles hémisphériques réguliers c'est pour pouvoir être plus facilement mangé en famille, si le durian a des piquants c'est pour récurer les intestins des éléphants et "défendre l'éléphant contre une ingestion trop goulue", etc...

Pour le darwinisme, tout ce qui advient, vit et dure est merveilleusement adapté à un existant prédestiné à le recevoir, l'ennui est que l'adaptation n'est point définie autrement que par le premier terme : ce qui vit et dure. Et c'est ainsi que cette pensée qui se mort la queue, ce syllogisme grossier continue de faire doxa dans le monde des biologistes.

Un mot quand même, et pour en finir une bonne fois avec ces salades: il n'est point de créature sur terre plus mal adaptée à l'environnement naturel de la planète que l'Homme (qui peut mourir d'une chute de quatre fois sa hauteur, ce qui n'arrive pratiquement à aucun être vivant, qui grelotte l'hiver car son pelage est inexistant, qui attrape des insolations l'été, qui ne sait pas courir, doit apprendre à nager sinon coule à pic, qui n'a ni griffe ni crocs, qui n'a aucune force, ne sait pas sauter, voler pas davantage etc.. la liste des inadéquations de Homo sapiens à l'environnement naturel, quel qu'il soit du reste, est accablante), or cette bête insignifiante et passablement immonde domine à présent la création.

En ce qui me concerne, cela suffit pour jeter tout le darwinisme et le néo-darwinisme aux poubelles de la pensée.

J'ajoute que toute l'observation de la nature indique à l'envi que c'est l'être le plus inadapté qui survit et dure le plus longtemps: dans une formation végétale donnée (forêt, plantation), l'espèce la plus adaptée à une gamme d'agression (parasites, ravageurs) correspondant à son milieu sera la première à disparaître dès la venue d'un agent d'agression extérieur audit milieu. Ne vous privez pas pour généraliser cela au règne animal et aux humains en particulier: ceux qui réussissent dans la vie (pour le dire vite) ont majoritairement eu des enfances malheureuses, furent des inadaptés, se trouvaient en inadéquation radicale avec leur milieu "naturel" (en fait, culturel).

Imaginez une compétition sportive qui compterait non pas cinq épreuves différentes comme le pentathlon mais cinq cents épreuves. Le concurrent qui remportera la compétition ne sera jamais celui qui est arrivé premier dans une ou plusieurs épreuves (car sa suradaptation à ces épreuves où il aura brillé l'aura fait finir dernier de multiples autres ). Le gagnant, l'espèce qui décrochera le pompon de la Création, sera le candidat le plus terne, celui qui, sur cent concurrents, aura régulièrement fini 35ème aux différentes épreuves, autrement dit le candidat le plus lamentablement inadapté à tout, qui aura tiré son épingle du jeu, comme homo sapiens, tandis que les brillantissimes se seront fait dévorer par les loups ou les petits cochons entre temps.
Merci cher Francis de cette explication très claire. J'ajouterais qu'à notre époque la théorie proposée par Raoult est nettement plus séduisante : nous croyons beaucoup moins aux finalités et à un ordre progressif, mais stable dans son essence. Cette façon de voir la vie comme profusion anarchique est davantage dans l'esprit du temps. Pour ma part il m'arrive de ressentir un malaise dans la nature laissée à elle-même, comme si cette profusion était rien moins qu'aimable, et que la pâquerette, l'ajonc ou les champs de chardon, les bruyères envahissantes étaient là pour me montrer leur totale indifférence et pour me narguer de leur existence au point de me mettre dans un état d'esprit à ne plus savoir où j'en suis moi-même.
Bien sûr. Nous sommes par rapport à l'ajonc, à la bruyère, au ver nématode ou à l'aulacode, des êtres supérieurement inadaptés. Mais cette qualité n'a elle-même rien de transcendant: elle relève de l'une des lois les plus ordinaires de la nature !
04 janvier 2012, 15:05   Re : Il est mimi l'virus !
Citation
Francis Marche
l'Homme (qui peut mourir d'une chute de quatre fois sa hauteur, ce qui n'arrive pratiquement à aucun être vivant, qui grelotte l'hiver car son pelage est inexistant, qui attrape des insolations l'été, qui ne sait pas courir, doit apprendre à nager sinon coule à pic, qui n'a ni griffe ni crocs, qui n'a aucune force, ne sait pas sauter, voler pas davantage etc.. la liste des inadéquations de Homo sapiens à l'environnement naturel, quel qu'il soit du reste, est accablante), or cette bête insignifiante et passablement immonde domine à présent la création

En ce qui me concerne, cela suffit pour jeter tout le darwinisme et le néo-darwinisme aux poubelles de la pensée.

Attention : l'Homme tout nu sans griffes ni crocs est malgré tout considéré comme légèrement mieux armé que les autres mammifères par la capacité de son cerveau et par ses comportements sociaux, même si ceux-ci paraîssent de moins en moins adaptés au surnombre.

Je vous souhaite par ailleurs, comme il est de bon ton de nos jours, de pratiquer un minimum de tri dans vos poubelles.

Les notions de survenue permanente de mutations spontanées et de sélection naturelle qui assure la prédominance des mutants les mieux adaptés à leur milieu, la disparition rapide des lignées de porteurs de mutations préjudiciables, voire le maintien anecdotique des mutations indifférentes sont des outils darwiniens qui ont encore leur utilité.

Après, on s'arrange comme on veut avec le créationnisme, le néo-lamarckisme, le francismarchisme ou le morelisme.
Utilisateur anonyme
04 janvier 2012, 15:27   Re : Il est mimi l'virus !
(Message supprimé à la demande de son auteur)
Utilisateur anonyme
04 janvier 2012, 15:50   Re : Et si Darwin s'était trompé...
Pour le scientifique que je ne suis pas, la lecture de cet article ne laisse pas indifférent, même si elle interroge. Est-ce là un exercice de déconstruction pour déconstruire ou bien ce chercheur est-il contaminé par la pratique de l’émission C’est pas sorcier ?


Tout d’abord, sa référence à Copernic et Galilée serait à nuancer.
J. Sévillia a rétabli et résumé la vérité historique à ce sujet - et des historiens peut-être avant lui.

Même s’il veut s’en défendre, en arguant par exemple que l’homme n’est plus le sommet de la création, et en ne voulant mettre en avant qu’un caractère scientifique, D. Raoult rejoint celle-ci en ce point que l’homme est un être en devenir.

Contrairement à l’idée qu’attribue Raoult à Darwin, la création n’est en effet jamais figée. Tout n’a pas été crée une bonne fois pour toutes. Et toutes les espèces crées proviennent et procèdent d’une soupe commune, pour adopter la posture langagière du scientifique. Il n’y a pas non plus de déperdition.

Et si Lamarck est inévitablement cité, on peut penser indirectement au "rien ne se perd, tout se crée et se transforme" attribué à Lavoisier (L’original d’Anaxagore est préférable : "Rien ne naît ni ne périt, mais des choses déjà existantes se combinent, puis se séparent de nouveau").

A noter que l’on n’échappe pas à un "métissés». N’est-ce pas ici plutôt de croisement qu’il s’agit ?

Enfin, pour se conformer au style d’exercice auquel se prête Raoult, il apparaît que Darwin, avec sa notion d’ancêtre, serait un cratylien chahuté par une espèce d’hermogénisme et que Raoult, lui, se situerait entre Héraclide et Théétète.

Difficile de s’y retrouver !
04 janvier 2012, 16:24   Re : Il est mimi l'virus !
Les notions de survenue permanente de mutations spontanées et de sélection naturelle qui assure la prédominance des mutants les mieux adaptés à leur milieu, la disparition rapide des lignées de porteurs de mutations préjudiciables, voire le maintien anecdotique des mutations indifférentes sont des outils darwiniens qui ont encore leur utilité.

Mon bon Morel, reprenons le cas de la thalassémie puisqu'il vous a interpellé, comme on dit. Voilà bien une "mutation spontanée et de sélection naturelle qui assure la prédominance des mutants les mieux adaptés à leur milieu", comme vous le dites si joliment, n'est-ce pas ? puisque, comme vous l'avez judicieusement rappelé, ces personnes montrent une "résistance" au paludisme, leur organisme s'étant "adapté à leur milieu" (cette pathologie, la thalassémie, sévissant dans des régions du monde où le paludisme a été une affection courante pendant plusieurs centaines de générations). Voilà donc bien un exemple de vos "mutants" suradaptés à leur milieu grâce à une mutation non-préjudiciable n'est-ce pas puisqu'elle leur procure une prétendue résistance laquelle a assuré la pérennité de leur lignée en milieu impaludé, or qu'en est-il ? Et bien dans le réel, cette fable se révèle pour ce qu'elle est: une mascarade, une intox, un discours. Les personnes qui souffrent de thalassémie souffrent d'une pathologie grave qui les conduit à l'hôpital une ou deux fois par semaine et ne elles ne survivraient guère sans les soins qu'elles y reçoivent. Cette pathologie héréditaire, imputable comme vous le soulignez à une adaptation darwinienne au milieu, est une malédiction pour les populations qui en souffrent, et cette "adaptation au milieu" dans ses effets pathologiques, si elle était universellement répandue chez Homo Sapiens ne manquerait pas d'entraîner la fin de l'espèce.

Comprenez-vous bien ceci ? le couteau suisse, parce qu'il n'est spécialisé à aucun usage (à aucun milieu borné) est le plus inadapté des couteaux, le plus médiocre et cette inadaptation et cette médiocrité en font le plus indispensable à la survie. Le couteau suisse ne soutient aucune comparaison avec le couteau de boucher lorsqu'il s'agit de découper une moitié de boeuf ou de débiter un thon en tranches; il peut ouvrir les bouteilles de vin avec son tire-bouchon mais avec quelles difficultés par rapport à un véritable tire-bouchon dédié ! et la petite loupe qui se loge dans son manche parmi la douzaine de lames ne vaut rien comparée à une vraie loupe. Pourtant, le couteau suisse est indispensable, il est un exemple de réussite dans la famille ou le règne des objets, "règne" comme il est un règne animal. Et bien Homo Sapiens est ce couteau suisse.

Les "mutations adaptatives" sont des catastrophes pour l'espèce, la plupart sont morbides, et l'indépendance au milieu, la non-spécialisation des fonctions en référence à un milieu est une condition de la spéciation.

Maintenant, si vous ne souhaitez répondre à cela que par une citation appuyée du catéchisme darwinien ou une raillerie de plus sur le francismarchisme, je vous invite à économiser vos phalanges et à passer votre chemin.
04 janvier 2012, 17:23   Re : Il est mimi l'virus !
Mon bon Marche veuillez néanmoins ne pas perdre de vue qu'il existe deux forme de thalassémie, l'une homozygote qui rend ses porteurs extrêmement fragiles, paludisme ou pas.

L'autre forme, hétérozygote, n'entraîne qu'une légère anémie parfaitement compatible avec une vie normale, et semble par surcroit conférer une meilleure résistance au paludisme.

Cette mutation, si elle était universellement répandue chez Homo Sapiens, n'aurait aucune incidence sur l'avenir de l'espèce. Il y aurait surmortalité chez les rares homozygotes. RAS pour les autres. Les patients impaludés seraient moins malades. Point.

Si vous tenez absolument à dézinguer le darwinisme, que par ailleurs je ne tiens pas non plus a défendre à tout prix, trouvez un exemple plus sérieux.
05 janvier 2012, 04:39   Re : Il est mimi l'virus !
J'ai une amie qui souffre de ce mal, selon vous, épiphénomène de l'adaptation darwinienne aux environnements hostiles. Elle doit se rendre deux fois par semaine à l'hôpital, il lui arrive d'être percluse, immobilisée par les courbatures (à 32 ans). Grâce à vous, je sais à présent que tout ça est pour le mieux dans le meilleur des mondes panglossiens-darwinistes qui soit. ET JE M'EN VAIS LUI ANNONCER VENTRE A TERRE QUE SI ELLE SOUFFRE, C'EST POUR L'AMELIORATION DE LA RACE HUMAINE ! Merci M. Morel, grâce à vous, le monde reprend tout son sens et la race la voie de sa grandeur naturelle !
05 janvier 2012, 08:48   Re : Il est mimi l'virus !
Les personnes qui souffrent de thalassémie souffrent d'une pathologie grave qui les conduit à l'hôpital une ou deux fois par semaine et ne elles ne survivraient guère sans les soins qu'elles y reçoivent. Cette pathologie héréditaire, imputable comme vous le soulignez à une adaptation darwinienne au milieu, est une malédiction pour les populations qui en souffrent, et cette "adaptation au milieu" dans ses effets pathologiques, si elle était universellement répandue chez Homo Sapiens ne manquerait pas d'entraîner la fin de l'espèce.

Je vous assure sincèrement de toute ma compassion pour votre amie si elle souffre de thalassémie homozygote dite thalassémie majeure dont les complications peuvent être extrêmement pénibles.

Cependant, si l'on prend en compte le fait que de 15 à 25% de la population mondiale sont porteurs du trait thalassémique,ceci avec une immense majorité de thalassémies parfaitement bénignes que les personnes concernées découvrent souvent par hasard à l'occasion d'un examen systématique, vous conviendrez que le raccourci apocalyptique nous amenant à la malédiction et à la fin de l'espèce paraît quelque peu excessif.
Je me demande si, avec la thalassémie, vous ne vous trompez pas de combat.

L'allégorie du couteau suisse et des dangers de l'hyperspécialisation est nettement plus intéressante.
Notez, là aussi, que le couteau suisse présente un certain nombre de mutations successives intéressantes dans son évolution depuis le biface acheuléen...

Mais, je le répète, je ne suis pas un croisé du darwinisme et je cesserai donc dorénavant de vous contrarier avec ces questions.
05 janvier 2012, 15:37   Re : Il est mimi l'virus !
Et le couteau suisse ça n'est encore rien à côté du vistemboire.
05 janvier 2012, 16:14   Re : Il est mimi l'virus !
Merci Cassandre. Enfin quelqu'un qui me comprend ici ! Vous me donnez envie de m'abandonner dans la lecture de Rôle de Plaisance, à quai et à demeure dans le vieux bassin d'Honfleur, aux proportions du nombre d'or... ou à m'égarer pour de bon cette fois dans le pays d'Ernest le Rebelle, au point de n'en jamais revenir.
05 janvier 2012, 17:28   Re : Il est mimi l'virus !
On trouve dans Le Caporal Epinglé un commentaire définitif sur le couteau de poche, sa vie, ses moeurs, ses éclipses et les terribles deuils qui s'ensuivent.

Vous me trouverez toujours au premier rang de ceux qui défendent la mémoire de Jacques Perret.
05 janvier 2012, 21:46   Re : Il est mimi l'virus !
Il y surtout que je lis sur ce fil à propos du darwinisme les choses qui me paraissent les plus étranges, et que s'y trouvent accolés des termes dont je me demande s'ils ont un sens dans ce contexte : "telos", "finalité", "prédestination", "anthropocentrisme", "progrès", "stabilité" etc. L'expression "mutation adaptative" même est très ambiguë, pour ne pas dire déplacée : personne ni rien ne mute pour s'adapter, selon la théorie ; on ne mute pour rien du tout. Les mutations sont "spontanées", comme l'a rappelé M. Morel, aléatoires et imprévisibles. Non plus qu'il y ait d’environnement qui soit en soi "meilleur" qu'un autre, d'autant que ceux-ci sont très variés et changent eux-même dans le temps.
Aussi c'est un double jeu de hasard que le noyau de la théorie invite à se représenter, quand le mécanisme explicatif invoqué pour rendre compte des phénomènes considérés, la diversité des espèces et leurs évolutions, consiste en un pur rapport de congruence entre deux variables (les "mutants" et l'environnement) auxquelles n'est assignée aucune valeur fixe.

Parler à ce propos de "façon de voir anthropocentrée", j'avoue que je ne vois pas du tout à quoi ça rime ; quant à la "vue de l'esprit", absolument toute théorie en est une, sans exception : elle modélise un processus censé expliquer un phénomène selon les facultés cognitives de l'esprit humain, il n'en peut être autrement. Pure vue de l'esprit.
05 janvier 2012, 22:47   Fisting Darwin
Le terme employé par le premier exégète, admirateur et propagandiste des théories de Darwin, soit Henri Spencer lui-même était bien "survival of the fittest"(*), n'est-ce pas Alain ? Cette expression a été traduite en français par "survie du plus apte". Est-il possible qu'un esprit philosophe comme le vôtre ne perçoive pas l'écrasante tautologie de cette expression qui ne dit rien, n'avance aucune théorie, ne progresse aucunement d'un point A à un point B de la pensée ?

L'anglais "fittest" est le superlatif de l'adjectif verbal (je ne sais pas si c'est comme cela que l'on dit ou si on le dit toujours comme cela mais peu importe) to be fit for. Fit for what ? Well, precisely, you see, fit for survival ah ah ! Voyez-vous messieurs dames, la survie est réservée au plus apte à survivre, la survie est le trophée, le couronnement que la vie réserve au plus apte à être par elle couronné. C'est pas brillant ça, comme trouvaille ? Ce que le vivant donne à observer n'est autre que la parfaite adéquation entre ses exigences et la conformation des êtres vivants qu'il élit pour... demeurer vivants. Bref messieurs dames, tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes possibles et les êtres vivants qui souffrent et meurent ne souffrent et ne meurent que pour la gloire de la survie de ceux qui ne souffrent ni ne meurent et subsistent pour l'amélioration de l'espèce. Le mot télos que j'ai employé ne vous plaît pas, alors comme caractérisez-vous pareille vision du monde ?

Je me souviens de certains prêtres qui, il y a trente ans ou presque, se penchaient (en Afrique) sur les victimes du sida en phase terminale et leur susurraient avec l'affreux sourire chargé de pardon que les pasteurs et des psy spécialisés dans la fin de vie ont en commun: "Comprenez bien mon frère que le sida est un moyen inventé par Dieu pour rappeler à lui ses fils préférés". Je vois un parallèle entre d'une part le fait, originellement christique, de souffrir pour le salut de l'humanité et d'autre part le cas de celui que l'on console par des paroles qui l'invitent à prendre sa mort comme moyen vers un salut de la race biologique. Le darwinisme, dans ses effets philosophiques, économiques et sociaux, a beaucoup emprunté au christianisme sur ce plan précis du sacrifice, l'horreur, outre qu'il fonctionnerait comme un régime transcendant qui se priverait de transcendance, est que son principe d'élimination améliorante, d'élagage de la race par l'épreuve, va comme un gant à toutes les expérimentations du vingtième siècle qui alignèrent l'humain sur le sort animal et qu'il est inutile de nommer ici.

Le capitalisme et le communisme, qui ont en commun de prendre l'homme comme un chien de Pavlov et comme matériel humain sans vie spirituelle possible, puisent à la même source philosophique dix-neuviémiste datable et situable: le Londres des années 1850 où Karl Marx pour celui-ci et Charles Darwin pour celui-là (le darwinisme social et économique qui devait faire florès chez les apologistes du capitalisme pendant tout le siècle suivant) concoctèrent les possibilités philosophiques de ces monstres.(**)

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(*) "This survival of the fittest, which I have here sought to express in mechanical terms, is that which Mr. Darwin has called 'natural selection', or the preservation of favoured races in the struggle for life."

(**) "Darwin, by the way, whom I’m reading just now, is absolutely splendid. There was one aspect of teleology that had yet to be demolished, and that has now been done. Never before has so grandiose an attempt been made to demonstrate historical evolution in Nature, and certainly never to such good effect. One does, of course, have to put up with the crude English method." -- Lettre de Friedrich Engels à Kark Marx en 1859, où l'on voit que le darwinisme philosophique eut pour rôle dans la siècle de Marx de substituer à une "téléologie" chrétienne ou aristotélicienne dans l'esprit d'Engels, une autre, mécaniste, utilitaire et athée dont devaient s'emparer le XXème siècle pour produire les fruits que l'on sait. C'est moi qui souligne "téléologie" sous la plume d'Engels.
06 janvier 2012, 04:00   Re : Fisting Darwin
Décidément, Francis... Le darwinisme social, ce qu'a bien pu penser Spencer, les "conceptions du monde" résultant de telle théorie en biologie, franchement, je m'en fiche complètement, ce n'est pas cela que j'entends lorsque je parle de darwinisme. Mais une seule et unique chose, une théorie en biologie précisément, susceptible d'être un modèle utile pour décrire et comprendre certains phénomènes, lequel modèle propose, pardon de me citer encore, un mécanisme explicatif rendant compte de la diversification et de l'évolution des espèces. C'est absolument tout.
Pour aller très vite, et me citer encore, parce que nous avons déjà eu pas mal de fois cette discussion, ce modèle repose sur le postulat suivant : variabilité préexistante des caractères héréditaires dues aux mutations, sélection par l'environnement de individus qui par ce hasard sont les plus aptes à s'y adapter.

Et il ne s'agit pas du tout de la pseudo tautologie bien grasse, argutie qui me semble être un modèle de mauvaise foi, que vous essayez de placer à tout prix, à quoi vous voulez réduire tout le darwinisme en tant que théorie... Le fittest, c'est celui qui est le plus adapté ; on n'est pas plus adapté à la survie, mais on survit, et de ce fait a plus de chances de transmettre les caractéristiques favorables à cette survie, parce qu'on est plus adapté à un milieu donné.
L'"amélioration" du vivant qui résulte d'une telle description n'est certes pas une amélioration qualitative sur une échelle graduée allant du moins au plus valeureux en soi, mais n'est qu'une amélioration circonstancielle, dépendant du rapport entre une variété préexistante et aléatoire donnée, et un milieu qui est lui-même en constant changement, ce qui fait, comme vous n'avez manqué de le remarquer, croyant par là enfoncer le darwinisme alors qu'à mon sens vous l'avez plutôt confirmé, que le "meilleur", le fittest d’aujourd’hui est en passe de devenir le raté, le misfit de demain, dans un environnement en perpétuel mouvement.


» Le darwinisme, dans ses effets philosophiques, économiques et sociaux, a beaucoup emprunté au christianisme sur ce plan précis du sacrifice, l'horreur, outre qu'il fonctionnerait comme un régime transcendant qui se priverait de transcendance, est que son principe d'élimination améliorante, d'élagage de la race par l'épreuve, va comme un gant à toutes les expérimentations du vingtième siècle qui alignèrent l'humain sur le sort animal et qu'il est inutile de nommer ici.

Il n'en est pas question ! Que le darwinisme soit vrai ou faux, ou approchant plus ou moins de la vérité, la question reste ouverte (en tant que théorie scientifique, je persiste à le considérer comme brillant, simple et très performant), mais fût-il "vrai", toujours en tant que théorie scientifique strictement, il n'engagerait à rien, rien du tout, en termes "philosophiques", idéologiques ou axiologiques.
Votre Spencer aurait mieux fait de lire Hume au lieu de dire des bêtises, et de prendre la mesure imprenable qui existe entre le is, qui est tout ce dont se préoccupe une théorie scientifique, et le ought, concernant la façon dont nous jugeons devoir mener nos vies, entre lesquels il y a tout un monde.
Utilisateur anonyme
06 janvier 2012, 08:21   Et cum spiritu tuo
(Message supprimé à la demande de son auteur)
variabilité préexistante des caractères héréditaires dues aux mutations, sélection par l'environnement de individus qui par ce hasard sont les plus aptes à s'y adapter

Plus de deux siècles après que des Noirs d'Afrique se sont installés dans le nord des Etats-Unis, soit un environnement très éloigné des conditions du milieu africain, quelle sélection l'environnement où ils ont dû s'adapter a-t-elle bien opérée sur leur phénotype, par le truchement des mutations génotypiques selon le mécanisme bien imaginé mais imaginaire dont vous nous faites repasser le plat cher Alain? Réponse: nada. Rien. Les noirs ne sont pas devenus des blancs. Et vice versa des quelques rares familles caucasiennes qui sont demeurées en ex-Rhodésie ou au Kenya, ou encore, dans une région du monde, en Malaisie. Les blancs ne sont pas devenus des noirs davantage que les noirs des blancs par sélection naturelle sous la pression de l'environnement, et l'environnement n'a strictement rien sélectionné du tout qui serait, dans les traits génotypiques, favorables à une adaptation, et en Australie les descendants des "white women folks" importées d'Angleterre, deux cent cinquante ans après leur arrivée sur le continent continuent d'attraper des coups de soleil et de périr de mélanomes malins.

Les indiens d'Amérique, au fait, le saviez-vous, l'eusses-tu-cru Alain, ceux qui chassaient le bison à l'arc le torse nu fouetté par le vent, attrapaient de terribles coups de soleil.

Les milieux terrestres montrent d'immenses différences d'environnements, des tropiques aux zones boréales, des massifs montagneux aux plaines inondables, et que pareille platitude dusse être énoncée me navre autant que vous Alain, or à l'intérieur d'un génotype humain, remarquablement homogène, qui évolue dans cet éventail on ne peu plus contrasté d'environnements, rien ne bouge en fonction de lui, l'environnement. Sur la diversité humaine, la diversité des environnements terrestres n'a eu aucun effet, n'a aucun effet, personne qui vit en brousse n'est devenu phacochère et aucun esquimau n'est devenu phoque. Vous en revanche Alain, qui êtes plus puissant qu'aucun environnement terrestre ou marin, allez me faire devenir chèvre.
06 janvier 2012, 09:39   Re : Il est mimi l'virus !
quant à la "vue de l'esprit", absolument toute théorie en est une, sans exception : elle modélise un processus censé expliquer un phénomène selon les facultés cognitives de l'esprit humain, il n'en peut être autrement. Pure vue de l'esprit.

Enfin Alain soyons sérieux un moment et je vous en prie faites un effort pour me comprendre quand je parle de vue de l'esprit. Lorsque M. Morel avance à propos de la thalassémie que cette mutation génétique, qui résulte, cette fois pour de bon, d'un impact de l'environnement (paludéen) sur l'organisme, que cette mutation génétique donc protège du paludisme, c'est là ce que j'entends dénoncer comme vue de l'esprit, panglose, idéologie.

Enfin me comprenez-vous quand je vous dis qu'il est aussi ridicule et sophiste et faux de déclarer que la thalassémie "protège les populations contre le paludisme" que de déclarer que les enfants qui naissent avec le VIH qui leur a été transmis à la naissance par une mère infectée sont ainsi protégés de toute infection future par le même virus ?

En prolongement de cette discussion sur la thalassémie: M. Morel nous fait observer que seuls les individus homozygotes souffrent de la pathologie et que le mal reste dormant, en quelque sorte, chez les hétérozygotes, sans voir que ce fait a pour corollaire qu'une généralisation de la mutation à toute une population, laquelle deviendrait ainsi intégralement homozygote, signifierait une catastrophe sanitaire pour cette population, sinon sa disparition. La thalassémie serait donc un peu comme la consommation d'alcool: un peu (hétérozygotie), ça va, et même "ça protège"; beaucoup (homozygotie généralisée), bonjour les dégâts. S'il ne s'agit pas d'une mutation morbide (autant que peut l'être l'alcoolisme) alors qu'on me dise ce qu'est une mutation morbide.
06 janvier 2012, 22:46   Re : Il est mimi l'virus !
» Lorsque M. Morel avance à propos de la thalassémie que cette mutation génétique, qui résulte, cette fois pour de bon, d'un impact de l'environnement (paludéen) sur l'organisme

Mais Francis, M. Morel, je crois ne pas me tromper à ce propos, n'a jamais soutenu que la mutation génétique elle-même soit une conséquence de l'environnement ! La présence du paludisme dans certaines régions ne provoque pas la mutation thalassémigène, car si c'était le cas quel sens y aurait-il a parler de "mutations spontanées", de toute façon ?
Les mutations, qui sont cause de la diversité des caractères, sont antérieures à la sélection opérée par l'environnement, en toute orthodoxie (néo)darwinienne.
Permettez-moi de le répéter en le soulignant, car ce semble être un point sur lequel vous achoppez : Les mutations, qui sont cause de la diversité des caractères, sont antérieures à la sélection opérée par l'environnement, en toute orthodoxie (néo)darwinienne
Je n'ose vous recommander de ruminer la chose...

Cette mutation existe dans une certaine proportion parmi toutes les populations ; il se trouve simplement que dans les régions d'endémie paludéenne, ce trait semble favoriser les individus qui en sont porteurs dans la lutte contre le paludisme, et c'est pour cette raison qu'ils y sont plus fréquents : les autres crèvent davantage...
Le milieu ne provoquant pas l'altération génotypique, et les organismes ne s'empressant pas à dessein, par prédestination merveilleusement anticipative d'y naître les plus outillés possibles, que reste-t-il de votre argumentation, sinon que vous vous faites du darwinisme, à mon sens en tout cas, une idée fausse ?...

(Je ne crois pas non plus que la forme bénigne de la thalassémie soit une variante "dormante" de la forme plus grave, on est porteur d'une forme ou d'une autre, un point c'est tout...)
Le problème est de savoir si la notion de sélection est adéquate.Le concept de sélection semble comporter une appréciation sur les transformations biologiques et intégrer une idée de progrès. Ceci plus tard donnera un pseudo fondement à la théorie de la supériorité de races ou de certains individus aux caractéristiques génétiques considérées comme valorisantes. Il me semble que les idées avancées par Didier Raoult introduisent un surcroît de complexité à la théorie darwinienne plutôt qu'elles ne sont une mise en cause des mécanismes mis en évidence par Darwin.
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