"L'appât du gain ne saurait tout justifier de la part de journaux à sensation en mal de sujets élevant le débat public »
Ce « en mal de » de Mme Royal ne me paraît pas des mieux venus non plus. Mme Royal a paraphrasé l’expression familière « journaliste en mal de copie » (« en mal de » indiquant « un manque à combler d’urgence »). Mais ce manque de copie n’est pas nécessairement un manque de « bonne copie », plutôt le contraire. Si les journalistes sont en manque de copie, ils auront tendance d’autant plus à verser dans le simple ragot pour remplir leurs colonnes.
Bref, il me semble que Mme Royal n’a pu s’empêcher de glisser dans sa diatribe ("journalistes en mal de copie") une prescription ("feraient mieux de s’occuper de sujets graves") pour un résultat qui, comme Mme Royal elle-même, paraît hybride et à demi chimérique.