De Camus à Camus

Marianne n°767 : Aude Lancelin dans son article sur l'essai qu'Onfray consacre à Camus :
"Jamais l'armée française n'aurait dû fouler le sol algérien en 1830, observe Camus. Seulement voilà, maintenant des innocents y vivent depuis des générations. Pas des "colons" abstraits, pas des facistes en puissance, des enfants comme les autres, un petit peuple de salariés et de commerçants comme les autres, des gens comme les autres , comme ces descendants d'Africains aujourd'hui parqués dans les banlieues françaises et que certains aimeraient également renvoyer de l'autre côté de la Méditerranée, agitant la menace sinistre d'une contre-colonisation comme le fait désormais Renaud Camus, un tout autre Camus....."
Je ne peux m'empêcher d'inviter les membres de ce forum à savourer dans cet acrobatique morceau de vraies perles : l'énorme culot de la comparaison entre le petit peuple des Pieds-Noirs et les descendants d'Africains "parqués dans les banlieues françaises", associés dans un identique destin de victimes (se servir du malheur des Pieds-Noirs pour faire pleurer sur les envahisseurs, c'est fort), l'évocation du renvoi de l'autre côté de la Méditerranée (Ah mais, c'est peut-être qu'on commence à y penser sérieusement?), et la référence à Renaud Camus (serait-il, sur cette question, incontournable?)

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Les pirates ont changé de rivages... y a du boulot.