Renversant

(Message supprimé à la demande de son auteur)

Si je comprends bien, elle est libre...

Renault a déjà fait preuve de sa grande ouverture d'esprit :

Cette publicité est-elle destinée à l'Egypte ?

Ou le Qatar...

Le Qatar compte racheter Renault (en sus du PSG et du Mont-Saint-Michel) ?

Je crois pas qu'il y ait des gens plus soumis au Zeitgeist, à la dictature de la doxa que les travailleurs intellectuels, les créatifs officiants dans les agences de publicité.

Il n'est pas étonnant qu'avec de tels clips les ventes de Renault soient tombées de plus de 30 % au 1 er trimestre.

Ne t'inquiète pas : tu ne peux pas t'offrir d'Audi, ta vie est sans surprise, tes enfants te trouvent barbant, et pour tous les autres tu es transparent, eh bien, achète une twingo, tu vas surprendre ton voisin, après avoir été surpris toi-même, acheter une twingo c'est comme un mariage à l'église, enfin... presque, c'est ta fille qui t'aime et qui devient jolie, enfin... presque, c'est le bonheur qui... enfin... presque.Je ris pour ne pas pleurer.

Peut-être que les ventes de Renault ont chuté parce que leurs voitures sont dégueulasses ?

Barthes, sors de ce mythe roulant !

Cher Jean-Marc, préférez-vous cette automobile-là à cette automobile-ci (de haut en bas) ?

Celle du bas, celle du bas.

Je saisis l'occasion pour signaler aux lecteurs du forum le livre "Mythologies : édition illustrée".

L'ouvrage de Barthes, quand il parut, n'avait guère besoin d'illustrations. Les contemporains savaient de quoi il parlait. Barthes lui-même se réfère, dans le texte, à deux hebdomadaires : Paris-Match et Elle.

Le livre que je cite a le grand mérite de mettre les articles de presse en regard des textes, nous montrant ainsi les Mythes comme chacun les voyait. Barthes nous parle de l'article de Match parlant du général de Castries demandant des frites, le livre nous montre l'article en question.

On notera, pour la petite histoire, que le 2 janvier 1956, Barthes se rendit à son bureau de vote et qu'il trouva les bulletins d'hommes éminents, bien au-dessus des politichiens actuels : Me de Moro-Giafferi et Pierre Clostermann pour le Parti radical, Edouard Frédéric-Dupond pour la droite non gaulliste, Roger Garaudy pour le Parti communiste dit français et un jeune homme de vingt-sept ans, un étudiant parachutiste, auquel Barthes semble trouver bien de l'intérêt physique à défaut d'apprécier ses idées. Ce jeune homme obtiendra 37 748 voix et, tête de la liste poujadiste, sera élu sous le nom de Jean Le Pen et siègera sous celui de Jean-Marie Le Pen.

Messieurs Leroy et Jean-Marc, vous m'f'rez vingt créneaux consécutifs avec chacune de ces deux voitures. Et on en recause juste après, de vos préférences.

Cela dit, si on se cantonne à l'aspect esthétique de l'affaire, en effet, yapufoto…

Allons, Monsieur Goux, il est acquis qu'avec la DS on a le chauffeur idoine.
(Et comme ça, on se paie le luxe de créer de l'emploi !)

Fort bien, j'infligerai donc la même épreuve à votre chauffeur.

Ceci dit, ce n'est pas la DS dont Barthes nous parle : celle-ci a quatre phares, elle a donc été fabriquée après 1968.

Que voulez-vous, après 68, plus rien n'a plus été comme avant !

En 1968, grâce à la DS, j'appris à changer les fusées.

[j'avais treize ans et des oncles et des cousins à peine plus vieux que moi, c'était à dire, en vérité, très grands, de jeunes et magnifiques géants qui, dans le Bordelais, était fous de DS et en une soirée, en moins d'une heure, j'appris que la DS était équipée de fusées, dans les roues; dans le voisinage du joint de Cardan, je vous jure qu'il y a des fusées DS, visitables, descriptibles et remplaçables, comme à Cap Canaveral, or cette soirée-là, justement, la pleine lune régnait et ce fut un festival: des hommes, sur la Lune, modifiaient et reconstruisaient les déesses comme je l'avais fait le soir même, mais à l'époque, c'était normal, et très ordinaire.]

Monsieur Goux, je ne puis pas croire que vous ne preniez pas en compte dans votre jugement autre chose que l'aspect esthétique et l'aptitude au créneau... Vous avez forcément circulé à bord de ce véhicule, comme nombre d'entre nous : et alors ? rien ? vraiment ?

Écoutez, Monsieur Francmoineau, je sens que je vais vous décevoir, mais malgré mon âge je suis presque certain de n'avoir jamais posé mon séant dans une DS. Ni même dans une ID, du reste. C'est qu'on était plutôt des salauds de pauvres, dans ma famille. Ou des salauds de classes moyennes, je ne sais plus, avec tout ça.

Bon, eh bien dans ce cas, imaginez une 2CV, mais à 140 km/h, sans le bruit et avec l'allume-cigare, alors...

Messieurs, je puis dire, bien qu'assez jeune, que j'ai connu la Deuche, et poussée à 90 km/h, encore...

Ah mais la deuche, il est encore possible de la pratiquer un peu (je ne cherche en rien à minimiser votre mérite, Monsieur Bily) ! Pour la DS, en revanche, c'est beaucoup plus difficile... Faisable, mais difficile.

C'est vrai... J'ai dû me contenter de la GS !

Pour avoir connu la Traction avant puis la DS 19 je puis vous dire que le confort de cette dernière reste inégalé.

Ce n'est pas un hasard si Zorglub l'a choisie.

Citation
Pour avoir connu la Traction avant puis la DS 19 je puis vous dire que le confort de cette dernière reste inégalé.

Très vrai mais l'usinage des DS 19 laissait beaucoup à désirer et au bout de 3 ans ce modèle était déja sérieusement déglingué et commencait à partir en petits morceaux. Mon oncle qui était représentant de commerce a conduit pendant des années une DS 19-21 et la changeait par précaution tous les trois ans. Il faut dire qu'il faisait plus de 70 000 km par an à une époque où le réseau d'autoroutes était en France encore assez modeste.

Il y avait, me semble-t-il, une profonde coupure dans la France de cette époque : ceux qui aimaient les Citroën, ceux qui ne les aimaient pas.

Jean-Marc a raison : tout petit déjà, je faisais partie des anti-Citroën, trouvant leur suspension trop molle. C'est que j'ai été élevé à la voiture allemande, moi, Môssieur !

Didier,

A propos de voitures allemandes, nos amis l'Américain bien tranquille et son compère le Munichois climatosceptique embarquent à la sortie d'un bar dans une teutonne voiture. Bien que celle-ci soit réputée pour sa tenue de route, ce qui devait arriver arriva.

Quelques instants après le choc, voici quel dialogue on entend :

Américain : "Ouch, running into that bar hurts".

Klimatoseptik : "What bar? You can't prove a thing".

Mon cher Jean-Marc, vous tendez des verges, on ne sait trop pour quel usage.

(Et, en plus, vous me contraignez à lire de l'anglais…)