C'est cela, Ostinato. Toute une civilisation qui se bâtit sur une assonance. Le 8 août 1988 à Hong Kong (8-8-8-8), la folie s'empara de la bourse, les queues sur les trottoirs pour acheter, acheter, acheter, des biens immobiliers, des actions, etc., n'en finissaient pas. Pour se marier aussi, et se dépêcher d'accoucher du fils aîné, qui de plus cette année là, devait être un natif du signe du Dragon, on fit la queue.
Ce "fa", qui sert à composer les mots "croissance", "essor", "gain subi et inattendu", "profit extraordinaire", "lancement", "envolée", "embellie", "se développer", "s'enrichir" ("fa tsai": 發財), etc. s'écrit ainsi:
發
Le chiffre huit ("ba"), s'écrit ainsi:
八
Rapport étymologique entre les deux: franchement aucun. Si ce n'est peut-être dans le lien très diffus que l'un et l'autre peuvent entretenir lorsque ce "ba" sert à dire "toutes les directions" avec 八卦 ("bagwa")
Nous avons donc une assimilation de sens par la pure phonétique; un jeu polysémique d'analphabète, qui conduit le monde, enfin la foule, et visiblement les décideurs de Pékin qui organisent la farce olympique de ce mois-ci.
Bon et maintenant, l'inverse, le néfaste. Quel est le chiffre qu'il faut éviter de prononcer, et d'écrire (en chiffre arabe tout particulièrement, dans les ascenseurs notamment où ce numéro d'étage est absent) ? Et pour quelle raison ?