Bien cher Jmarc,
Une des vocations de l'argent (qui, pour cela n'a point besoin de la besogne des alchimistes chauffeurs de mercure) est de s'évaporer. Un des grands passe-temps de l'humanité est de faire s'évaporer l'effort, l'argent. L'humanité est gênée par le métal, trop dur, trop froid, et depuis Lucy des hauts plateaux éthiopiens, s'attache à le chauffer, le disperser, l'évaporer, le fondre, le noyer dans l'atmosphère. Bien.
Mais je ne peux aller plus loin Jmarc, de tout ce que j'aurais à partager avec vous sur cette expérience vôtre.
Car vous me cueillez à froid, cher Jmarc, comme d'hab.; le petit champion international de l'acronyme, du sigle et de l'acrostiche est collé, comme vous vous y attendiez: qu'est-ce donc que le NUOI, Jmarc ? je connais l'OIE, le PNUE, le PROE, organismes que j'ai fréquentés diversement et à divers titres parmi les plus obscurs ; le pays du Pacifique sud-ouest, proche de la Fédération de Micronésie qui a pour doux nom
Nioué, je le connais aussi, de près, et je sais par ailleurs qu'il existe un nom viet-namien homonyme de ce
nuoi. Mais "le NUOI", là, à brûle-pourpoint, tout à coup, me paralyse
la neuronie, comme dirait Bernard. Ce doit être la fatigue d'un été sans chaleur, humaine non plus que solaire, ni divertissement que je paye ainsi devant vous. Et je vous interroge des yeux, Jmarc, comme un amputé des deux bras, ou comme un cul-de-jatte bras ballants et qui ne fait plus aucun sens:
qu'est-ce que le NUOI?