La jeunesse chinoise, et plus particulièrement la jeunesse féminine chinoise recèle un grand mystère, mystère que les Chinois eux-mêmes, parmi lesquels il faut inclure les matrones chinoises, s'avouent incapable de percer, face auquel, tous les adultes se déclarent vaincus:
Cette innocence, ce "vouloir-du-bien", cette gentillesse, cette aimable délicatesse, ne sont pas feints. Ils sont présents, culturellement, naturellement présents chez ces jeunes filles et jeunes gens. Plus tard, en un rien de temps (et c'est ce "rien de temps" qui pose problème, que personne ne comprend, jusqu'à leurs propres parents, leurs propres mères), cette exquise innocence s'effacera en une nuit, une semaine, pour faire place au crime endurci, à la prostituée meurtrière, au maquereau qui vous tranchera le lard sans état d'âme, sans se souvenir qu'il fut le plus pur, le plus doux des scouts, quelques mois auparavant.
Je vous le dis en connaissance de cause, en endetté de cette vertu chinoise: la douceur, l'amabilité, la tendre et pure ouverture de l'âme, la totale sincérité de cette ouverture,
ne sont pas des illusions chez les Chinois! Ils peuvent être, l'espace d'une saison, ces anges que l'on s'imagine. Vrai.