Le négationnisme se porte bien au "Monde"

Un journaliste du Monde chargé d'analyser (pas de panique, à coups de slogan) la "phobie" (id la maladie mentale) qui affecterait les Français quand il est question d'islam, écrit au sujet des assassinats commis par Merah ceci :

"Reste qu'un seul assassinat, même condamné par les musulmans français, qui vient s'ajouter à toutes ces informations qui nous parviennent sur la place prise par l'intégrisme dans les pays du "printemps arabe", permet à l'extrême droite d'entretenir un sentiment de peur et d'attirer une partie de l'opinion - Marine Le Pen était à 13 % dans plusieurs sondages avant l'affaire Merah".


"Un seul assassinat" : il y a en a huit, ayant fait sept morts et un handicapé à vie.

"Même condamné par les musulmans français" : et les musulmans étrangers ? et les musulmans, "français" ou "étrangers", qui ont exalté ces assassinats et fait de Merah leur "héros" ? Il est vrai que ces assassinats ont été réprouvés, mais seulement par des responsables de quelques associations musulmanes : et tous ceux qui se sont tus ?

"les informations qui nous parviennent sur la place prise par l'intégrisme dans... le "printemps arabe"" : au Monde, tout a été fait pendant près d'un an pour dissimuler le rôle joué par les salafistes et les frères musulmans dans les événements du Caire, de Tunis et même de Damas; tout a été fait pour célébrer la "démocratie", la "jeunesse", la compatibilité de l'islam et de la démocratie, etc. Il est étrange qu'un journaliste du Monde n'ait eu aucune information sur ce qui se passait réellement au Caire et à Tunis. Les informations lui parviennent maintenant : pas quel canal ? Comment ce monsieur est-il informé ?

"Marine Le pen était à 13% (dans les sondages avant l'affaire Merah (l'affaire, qui n'en est pas une, ne devrait pas porter le nom de ce tueur) : elle était à 18 ou à 20% à l'automne 2011, au point qu'il était envisagé "un 22 avril à l'envers", avec un second tour Hollande Le Pen.

Au seul lu de ce paragraphe, il apparait que le négationnisme a un bel avenir devant lui, au "Monde" et dans tous les médias.

Nous verrons si, dans dix ans, les bonnes âmes de gauche se rendront sur les lieux de ces tueries comme elles le font chaque année au pont du Carrousel pour rendre hommage à Brahim Bouarram.

S’il n’y avait que Le Monde. Dépêche de l’AFP, du 20 mai, titrée : « Twitter bloqué au Pakistan pour un contenu jugé “blasphématoire”. Le corps de la dépêche précise : « L’Islam interdit toute représentation d’un prophète, quel qu’il soit. La publication de caricatures de Mahomet en 2005 au Danemark et dans d’autres pays européens avait provoqué des manifestations de musulmans en colère à travers le monde. »
Ce passage est mensonger (les représentations de Mahomet dans l’art islamique sont innombrables comme le savent tous les gens qui ont un minimum de culture. On lui met souvent un petit linge devant la face, mais ce n’est certainement pas cela que veut dire l’auteur de la dépêche).
Plus embêtant, ce papier mensonger est de nature prescriptive et non descriptive. Il vise à justifier les exactions musulmanes de 2006, en les qualifiant de « manifestations de musulmans en colère » (il s’agit, on s’en souvient, d’émeutes, d’assassinats, de saccages d’ambassades), et en les présentant comme des réponses à une provocation délibérée (« avait provoqué ». Alors que les caricatures danoises n’ont jamais eu valeur de provocation et qu’il ne se serait rien passé du tout si l’islamiste Abou Laban, installé au Danemark n’avait pas monté l’affaire de A à Z).
Enfin, en étendant la prohibition à l’ensemble des prophètes (« tout représentation d’un prophète quel qu’il soit »), le texte prévoit sans aucune gêne la suppression de... l’iconosphère chrétienne tout entière, puisque l’islam considère Moïse ou Jésus comme des prophètes musulmans. (Ce sont les juifs et les abominables chrétiens qui ont truqué leurs textes sacrés pour cacher le fait que ces prophètes prêchaient l’islam.)
Bref, trois lignes apparemment purement factuelles qui, quand on sait lire, constituent une apologie de la violence musulmane et — ce qui est peut-être pire — qui s’alignent complètement sur l’analyse que font les extrémistes musulmans de l’affaire danoise ou de toute autre infraction imagière. En fait, la dépêche de l’AFP pourrait parfaitement avoir été écrite par un salafiste !

Toujours sur le négationnisme. New York Times, 20 mai, sous la signature d’un certain Ahmed Zewail, à propos des pogroms anti-chrétiens en Égypte :
« A rise in violence between some Muslims and Christians is cause for concern. But its origin and intensity are exaggerated in the media. »
Francis m’excusera (et les non anglophones du forum) si je ne traduis pas.

[Une montée de la violence entre certains musulmans et chrétiens suscite l'inquiétude (et non "pose souci" please). Mais son origine et son intensité sont exagérées dans les médias.] (oui, "son origine est exagérée" -- le NYT fait donc bien concurrence au Monde)