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Communiqué n° 1394 : Sur les propositions de Mme Angela Merkel à propos de l’Europe

Communiqué n° 1394, jeudi 7 juin 2012
Sur les propositions de Mme Angela Merkel à propos de l’Europe

Le parti de l’In-nocence approuve les propos et propositions de la chancelière allemande, Mme Angela Merkel, appelant à un renforcement de l’Europe politique, ne concernât-il dans un premier temps qu’un certain nombre de pays volontaires.

Le parti de l’In-nocence rappelle à cette occasion qu'il s’est prononcé dès sa fondation pour une Europe confédérale, à la fois plus forte, plus unie, plus cohérente, mieux armée et qui respectât mieux, dans des domaines clairement déterminés par une constitution précise, les caractères propres et la culture des différents États. Il estime d’ailleurs qu‘aucun renforcement politique n’est possible sans un renforcement culturel et sans la prise de conscience beaucoup plus marquée d’une civilisation commune. Il juge ceci et cela également indispensables et urgents pour affronter le problème majeur posé au continent dans son ensemble, qu’on l’appelle colonisation, changement de peuple, Grand Remplacement ou immigration de masse, avec leur effroyable cortège de nocences quotidiennes, d’antisémitisme, de dégradation du territoire et les menaces radicales qu’ils font peser sur l’identité des peuples indigènes.
Dans Septembre absolu, Renaud Camus, à propos du conflit en Serbie, évoque "un des rares cas où [il] pourrai[t] être contraint d'assumer une révision, voire un renversement presque complet, de [ses] positions anciennes" (p. 20 et 21). Je me retrouve dans le même cas à propos de l'Europe confédérale. Combien je l'ai désirée, et combien je cherche à éviter son spectre aujourd'hui...
Je suis souverainiste avant tout pour des raisons artistiques. Je peux me tromper mais je vois dans une Europe confédérale le triomphe de la sous-culture, Euro-Disney en quelque sorte.
A mon avis, le terme d'Europe confédérale ne convient pas. L'UE a dans de nombreux domaines dépassé le stade de la confédération d'Etats où les votes exigent l'unanimité, comme sous le régime de la Confédération helvétique jusqu'à la fin du du 18ème siècle. En réalité, Madame Merkel appelle de ses voeux une Europe fédérale où les organes centraux auront de plus larges pouvoirs de décision, notamment en matière économique et de contrôle budgétaire. Quant au problème majeur posé au continent, il est clairement économique à l'heure qu'il est. L'explosion de l'euro est probable et sans doute nécessaire pour permettre de recourir au mécanisme de dévaluation qui permettra de relancer l'économie des pays aux monnaies plus avantageuses. Le problème de l'immigration, qui est au centre des préoccupations du PI, trouvera une partie de solution avec l'effondrement du système social. Une autre partie viendra de la crise économique qui favorise la radicalisation de la population.En France, avec l'échec programmé de la gauche en matière économique, la désillusion et la colère du peuple devraient amener à des bouleversements qui obligeront les gouvernants à renoncer à leurs discours et à leurs politiques béats en matière de diversité et d'immigration.Mais bon, je suis peut-être moi-même un optimiste béat..
Sur l'échec de la gauche, j'avais vu, il y a quelques semaines, dans un reportage d'Envoyé spécial sur l'électorat du Front National, une jeune femme congolaise (pas une française d'origine congolaise, une congolaise vivant en France), compagne d'un jeune Français et vivant avec la famille celui-ci sous son toit. Elle faisait, face à la caméra, une remarque du genre : "si ça continue, dans cinq ans, Marine Le Pen sera à 35 % au premier tour...".
Oui, c'est probable. On ne remerciera jamais assez la gauche de cette contribution !
Citation
Le problème de l'immigration, qui est au centre des préoccupations du PI, trouvera une partie de solution avec l'effondrement du système social.

Il faudra une crise épouvantable avec des millions de chômeurs et une situation pré-insurrectionnelle dans toute l'Europe pour que les choses changent vraiment. Et pour ma part je ne crois pas que nous devions souhaiter un tel éffondrement.

Mais pourra-t-on éviter ce malheur ?
Cher Louis Chambon, le parti de l'In-nocence expérimente un usage de la langue trans-genre...
» Une autre partie viendra de la crise économique qui favorise la radicalisation de la population.

Et surtout, elle défavorise la venue de nouveaux immigrants et favorise le retour des anciens vers leurs terres natales...

(« Un mal pour un bien », se réjouiront ceux qui ne reculent pas devant les terribles conséquences que produira cette crise économique.)
"Le problème de l'immigration, qui est au centre des préoccupations du PI, trouvera une partie de solution avec l'effondrement du système social."

N'est-ce pas ce qu'imagine Houellebecq dans les derniers chapitres de La carte et le territoire ?
Je doute que nous puissions raisonner à partir de concepts créés dans des périodes de calme où le débat pouvait prendre tout son temps. Il me semble que notre décision doit à chaque fois être prise à partir des éléments du réel actuel, et du possible envisageable, sinon dans l'immédiat, mais dans le court terme qui se présente à nous. Pour s'inscrire dans la réalité, le domaine du possible doit s'imposer comme la base de notre intervention déterminée par nos orientations. On peut considérer au contraire que l'important est d'en rester à nos principes généraux, en les propageant, et en chargeant la réalité de prouver plus tard, quand des catastrophes seront advenues, que nous avons eu raison.
Vous avez entièrement raison, chère Ostinato. Mais on peut aussi raisonner sur ce qu'il se passe ailleurs. Ainsi, en parlant de « radicalisation de la population » favorisée par une crise économique, on peut observer que cette radicalisation n'a lieu que lorsque le pouvoir politique s'oppose aux mouvements naturels d'ajustement (mouvement qu'on peut résumer par la notion de « préférence locale »). Par exemple, il n'y a pas de radicalisation de la population en Espagne, les Espagnols préfèrent tout simplement embaucher des proches qui ont perdu leurs emplois. Les immigrés n'ont alors plus de raison de venir, ni de rester. À l'inverse, la mafia et les autorités italiennes ont voulu faire le choix de privilégier l'emploi d'immigrés et de clandestins dans le sud de l'Italie, engendrant alors de violentes réactions de la part des habitants locaux. Cette fameuse radicalisation de la population n'est donc, le plus souvent, que la résultante de décisions politiques.
(Message supprimé à la demande de son auteur)
Un "fait de culture", certes. Mais pourquoi l'exprimer à travers une confédération, un système, des institutions ? Je n'ai pas besoin de tout cela pour me sentir européen, et je dirais même que ce sentiment d'Europe, ce désir merveilleux d'appartenance s'éloigne à mesure que se construit la confédération européenne.
(Message supprimé à la demande de son auteur)
Merci, cher Didier, de préciser votre pensée, le débat est plus clair.
Citation

"L'Europe est un fait de culture avant d'être un ensemble économique ou stratégique ; et c'est cette qualité culturelle première qui détermine à ses yeux la pertinence des évolutions économiques ou institutionnelles envisagées." (Programme du P.I.)

A lire Septembre absolu (mais on peut en dire autant des précédentes années du journal), l'on se prend à douter de l'existence actuelle d'une culture vivante qui singulariserait l'Europe et qui en fonderait la spécificité. Ce fait de culture ne semble pouvoir s'examiner que d'un point de vue historique. Ce qui singularise l'Europe aujourd'hui, c'est plutôt cet Etat social fondé sur une conception distributive de l'égalité qui est à l'origine de la plupart de ses maux, dont l'immigration, la dette; maux en partie causés par l'assistanat généralisé, notamment dans le domaine culturel qui provoque la formatisation des esprits et le laissez-aller de la plupart.

En définitive, l'Europe c'est un passé brillant et - n'en déplaise aux souverainistes de ce forum -, sans le développement de structures politiques communes, il est à craindre que l'Europe ne sera bientôt plus rien. Il n'y aura plus que des nations envahies et soumises aux prochains maîtres du monde.

Renaud Camus parle à cet égard de "prolétarisation" de la société. Je suis mal à l'aise avec l'utilisation de ce terme. Je crois que les vrais prolétaires (mais je n'exprime qu'un sentiment et ne suis guère à même de donner une définition du prolétaire...) - je pense à ceux du début du 20ème siècle que j'ai connu à la fin de leur vie en France ou en Suisse, salariés dans de modestes emplois, souvent en usine - avaient plus de dignité, de courage, de culture et de tenue que les masses consommatrices actuelles. Ils se sont légitimement battus pour obtenir des conditions de vie décente. Ils n'ont rien à voir avec le phénomène décrit actuellement par Renaud Camus.
(Message supprimé à la demande de son auteur)
" je pense à ceux du début du 20ème siècle que j'ai connu à la fin de leur vie en France ou en Suisse, salariés dans de modestes emplois, souvent en usine - avaient plus de dignité, de courage, de culture et de tenue que les masses consommatrices actuelles. Ils se sont légitimement battus pour obtenir des conditions de vie décente. Ils n'ont rien à voir avec le phénomène décrit actuellement par Renaud Camus."

Entièrement d'accord.
Avant, les prolétaires l'étaient dans leurs corps. Maintenant, les prolétaires le sont dans leurs têtes.
Avant, les prolétaires l'étaient dans leurs corps. Maintenant, les prolétaires le sont dans leurs têtes.

Leroy vous surprenez. En bien.
Vive Leroy ! comme on disait dans les anciens temps.
Citation
Marc Briand
Je suis souverainiste avant tout pour des raisons artistiques. Je peux me tromper mais je vois dans une Europe confédérale le triomphe de la sous-culture, Euro-Disney en quelque sorte.

Le souverainiste n'est-il pas la forme actualisée du jacobin adorateur de l'état-nation?

Je trouve chez les souverainistes le même mépris pour les communauté régionales, la même révérence envers la pure mécanique bureaucratique étatique, la même crainte du libéralisme économique et la même méfiance pour le peuple que chez les vieilles élites jacobines ("la France c'est 2.500 personnes"). Ajoutons-y une pincée de laïcisme et on aura le brouet qu'on nous fait avaler depuis 250 ans voir plus.

L'Europe telle qu'elle est ne me plaît guère mais je ne crois pas que le retour "à la souveraineté" soit la solution de rechange.
(Message supprimé à la demande de son auteur)
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