Le site du parti de l'In-nocence

Les livreurs allergiques à la sensibilité ne se déplacent plus dans nombre de cités à Marseille

Envoyé par Ostinato 
Ambiance décrite par la Provence : la question se pose : les habitants des cités les plus dures de la ville sont-ils encore des citoyens comme les autres ? Eddy, livreur à Marseille pour une grande marque d'électroménager, n'hésite pas, lui, à le dire : "C'est triste, mais non. On ne va pas partout. Quand on voit le bon de commande, on ne va pas prendre de risque pour un salaire de mille balles." Quels égoïstes !

Comme quoi la solidarité se perd, même je le suppose avec la cité de la Solidarité, dont l'imam de quartier se livrait aux prêches et aux braquages.

[www.laprovence.com]
[www.laprovence.com]
Tiens, les "balles" sont revenues. (Certes, ce sont des euroballes...)
L'usage des balles pour les euros est rarissime: il faut un certain aplomb pour demander: "T'as pas cent balles?" au bobo qui passe.
L'euro a signé la mort des balles, plaques, batons,et autres briques et notre époque manque d'imagination...
si si , moi je fais encore de l'oseille de blé et de la fraîche sur ebay ....!
Je pensais que les In-nocents ne comptaient qu'en louis... ou en deniers, pour les moins prospères.
Merci à Ostinato pour cet élément qui montre, une fois encore, que ces cités deviennent des zones de non droit. Où l'on constate aussi que ce sont les gens les plus simples qui en pâtissent, un livreur qui renonce à faire son travail comme les chauffeurs de bus qui rechignent à desservir ces mêmes zones.

J'en viens à oser cette question : ces cités ne souhaitent-elles pas, en un sens, faire sécession du reste du pays et se constituer en îlots séparés du reste de la France, régis par leurs propres règles ?
Citation
Marc Briand
Je regrette les biftons, même s'il reste les tunes...

Pour bifton, c'est différent : le mot désigne un billet banque, l'objet billet de banque, indépendamment de sa valeur. Quant à thune (avec une h : vous écoutez trop iTunes…), il désignait au départ une pièce de monnaie et, à ce titre, pouvait se mettre au pluriel (“File-moi trois thunes/J'te verrai mieux”, chantait Ferré dans Paris-Canaille). Puis, il y a une vingtaine d'années je crois bien, dans les banlieues déjà fort diverses, le mot est devenu synonyme d'argent, si bien que l'on parle désormais de la thune.
Je crains, Didier, que dans ce cas les divers ne reviennent aux sources que nous avons abandonnées.

Voyez les citations que nous offre Littré :

Le roi de thune ou de la thune, le chef des mendiants. "Moi, Clopin Trouillefou, roi de Thune, successeur du grand Coësre, suzerain suprême du royaume de l'argot". [Hugo, Notre-Dame de Paris, II, 6]

Chevaliers de la thune, les mendiants. "Une quête faite au profit des indigents de Paris dans un bal donné par la société des chevaliers de la thune, a produit une somme de 65 francs". [Journal officiel]
"Ah ! s'écria Emile, je ne te croyais pas si vulgaire, la phrase est usée. Ne sais-tu pas que nous avons tous la prétention de souffrir beaucoup plus que les autres?
-- Ah ! s'écria Raphaël.
-- Mais tu es bouffon avec ton ah !"

Balzac, "La Peau de chagrin"
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