Le scandale de l'AME

Pour «prouver» qu'elle n'avait aucune ressource, Abukaria a simplement montré que le forfait de son portable n'était qu'à 5 euros…

Rappelons que les Caisses primaires d'assurance maladie de France n'acceptent pas les déclarations sur l'honneur de Français comme preuve de leurs ressources, que ces Français soient résidents en France ou à l'étranger. S'ils ne peuvent fournir de preuve documentées (déclarations fiscales et autres) de leurs ressources, ils sont taxés d'office par l'Urssaf une somme de 14600 euros par trimestre pour pouvoir s'affilier à la sécurité sociale.

Bien garder cela en tête avant de lire ce qui suit:

[www.lefigaro.fr]

C'est stupéfiant, stu-pé-fiant...

"Comment admettre qu'«un assuré social lambda qui paye ses cotisations sociales, mais qui n'a pas de mutuelle, ait une moins bonne couverture qu'un étranger en situation irrégulière?», s'interrogent plusieurs praticiens du Centre Europe".

Merci pour cet article précieux, que je range tout de suite dans mes "favoris".

D'un dialogue surréaliste (et stupéfiant).

Entendu l'autre soir, sur la terrasse d'un café, la discussion haute et intelligible (quoique ?...) qu'échangeaient un jeune vagabond, accompagné de son chien, avec quelques jeunes noceurs qui occupaient la table voisine. Après avoir accepté un verre de vodka offert par ses amis -- il était à moitié polonais, vous comprenez --, ils se mirent à parler de toutes sortes de drogues et autres médicaments psychotropes (« y'a kéta(mine) et kéta, moi j'ai arrêté la kéta car j'veux pas finir assis sur l'herbe humide, mais la kéta indienne, ça t'rend bien... », disait le vagabond), qui leurs permettaient de faire la fête toute la nuit et d'aller devant le « mur de sons » (ie les enceintes musakales) s'en mettre plein les oreilles et se déhancher dans tous les sens. Le jeune vagabond était très expressif : « Faut être gai dans la vie, r'gardez ces gens qui font tous la gueule [tu m'étonnes, y-a de quoi...]. Moi j'suis dans la merde, j'dors dans la rue, mais j'suis pas comme ça, au contraire. Tiens, vous connaissez l'animal symbole de la France : c'est le coq, parce que même dans la merde, y' chante encore... » Tout un symbole, en effet... Puis le réel revient : « J'ai un mal de dos en s'moment, failli aller à l'hopital hier soir... J'attends ma carte de la CMU... En plus j'ai une paire de lunettes à me faire faire, j'ai la vue qui baisse depuis quelques temps... » Encore a-t-il oublié d'évoquer la surditité qui le faisait parler si fort. Il devait avoir 25 ans tout au plus, il avait déjà mis son corps dans un sale état avec la vie de droguer qu'il menait. Mais la CMU allait tout arranger. Nota bene : il avait aussi un téléphone portable (je n'imaginais pas que cela fut un besoin important dans sa situation...).

(Message supprimé à la demande de son auteur)

Didier Bourjon, je crois, je suis prêt à parier, qu'il n'y a pas un seul pays au monde, pas un seul au monde ! parmi les 173 répertoriés à l'ONU où les étrangers de passage, y compris ceux qui se trouvent en situation irrégulière, se feraient soigner gratuitement et sans limitation alors que les nationaux devraient payer leurs soins directement ou indirectement (par leur contribution à la Sécurité sociale). En Grande-Bretagne, les soins sont gratuits pour les étrangers dans les établissements publics (NHS) mais ils le sont aussi pour les Britanniques.

Je dois imaginer quelque pays colonial à l'ancienne, une sorte d'Ubuland colonial, où les étrangers de métropole jouiraient du privilège scandaleux de pouvoir se faire soigner gratuitement aux frais de l'indigène esclave.

Mais à vrai dire c'est bien cela: le défilé du 14 juillet 1989, en pleine Mitterrandie, mit en scène cette folie, et cette mise en scène figurait le programme d'inversion coloniale que l'on voit s'accomplir aujourd'hui: des figurants blancs coiffés d'un casque colonial par dizaines qui défilaient en portant sur leurs épaules, juchés sur de lourds plateaux, des "nègres" de music-hall hilares se dandidant dans des danses africaines ou "des îles", ou signifiées telles. Voilà, c'est fait. L'AME réalise le programme ainsi chorégraphiquement annoncé en 1989.

Anecdote qui me fut contée par un ami - à propos de l'usage des cartes Vital.
Cet ami travaille dans une grande entreprise de bâtiment où il exerce des fonctions de direction pour toute la région. Comme les bons dirigeants du bâtiments, il connaît assez bien ses ouvriers et les suit attentivement. On lui apprend ainsi un jour qu'un de ses employés (un Algérien en situation tout à fait régulière) doit subir une grosse opération (la hanche ou quelque chose de la sorte) qui doit entraîner un arrêt maladie de plusieurs semaines. Il connaît l'ouvrier et décide, passée la date de l'opération, d'aller lui rendre visite à l'hôpital. Quelle n'est pas sa surprise de découvrir sur le lit de son ouvrier un autre Algérien (qui se révélera être son frère, résidant normalement en Algérie et venu profiter de la carte Vitale de son frère). Il trouvera donc son ouvrier chez lui, bien tranquille, payé par la Sécurité Sociale (c'est-à-dire nous) tandis que son frère se fait opérer et soigner gratuitement (à nos frais). Soit une double arnaque !
Rien ne fut fait.
Cet ami m'avoua qu'il savait que sur de nombreuses cartes vitales accordées à des étrangers résidant en France régulièrement se faisaient souvent soigner de nombreux parents vivant irrégulièrement en France ou venant exprès pour en profiter. Aucun contrôle sérieux n'est assuré et quand une malversation est découverte le risque encouru est moindre.
Il faudrait priver DEFINITIVEMENT ceux qui abusent ainsi de la solidarité nationale. Cet ouvrier aurait dû être mis à la porte pour mensonge, condamné pour escroquerie et privé définitivement de Sécurité sociale ; son frère aurait dû être expulsé vers l'Algérie qui, au contraire de la France, possède la treizième réserve de liquidités au monde ! De quoi mettre en place cinq ou six systèmes de sécurité sociale, réseaux d’hôpitaux, etc.
Pourquoi s'embêter à le faire, puisqu'on peut profiter d'une France laxiste et indifférente !? Quand en plus le ministre de tutelle, par aveuglement, parce qu'elle ne veut pas le voir affirmer qu'il n'y a pas de fraude, on a envie de pleurer -





Marisol Touraine : Il n'y a pas de fraude !

Elle ose accuser son interrogateur d'idéologie et se prévaloir du réalisme !

"Comment ? mais je ne vois rien...vous dites des bêtises, je ne vois rien j'vous dis...aïe !!!!" Se cogner au réel peut faire mal, mais certainement pas à cette Marisol.

Le PS, qui prévoit à terme d'accorder le droit de vote aux étrangers, réussit, en ne voyant rien (eyes wide shut), un fameux coup: il achète des voix futures avec l'argent de la sécurité sociale, avec l'argent des Français nationaux appelés à être évincés de leur majorité.

Loi sur la suppression de la franchise votée par le PS. Désormais, on entre dans l'établissement de soins les mains dans les poches, l'on se déclare étranger sans le sous, l'on exige des ordonnances et l'on repart en remerciant d'une moue intéressée en comptant ses boîtes de médicaments que l'on revendra au pays. Sans bourse déliée.

[www.lefigaro.fr]

Pays de dingues !


Ah oui, quand même un chiffre, à l'intention des dénégateurs de réel qui contestent qu'il y ait abus :

En 2011, l'AME a bénéficié à 220.000 personnes pour un coût global de 588 millions d'euros. Deux cent vingt mille sans papiers ont dépensé en seuls frais médicaux 588 millions d'euros, ce qui nous fait, calculette en main: 2272 euros par personne par an. Combien les Français cotisant à la sécurité sociale dépensent-ils par an en soins médicaux en moyenne (personnes âgées comprises) ? Je ne sais pas. Les autorités, elles, savent, mais se taisent. Les chercheurs en sciences sociales savent, mais sont en vacances. La différence, que je crois être largement du simple au double, prouve par les seuls chiffres qu'il existe un tourisme médical international qui s'opère entièrement à la charge des cotisants français à la SS. Une prédation pure et simple comme rarement pays colonisé n'en a connu.

Cher Francis, vous m'avez devancé de quelques minutes ! J'allais poster cet article au contenu à peine croyable, y compris, d'ailleurs, pour les premiers bénéficiaires.

Pays de dingues? Pays de dingues.

Votre chiffre, à l'intention des dénégateurs de réel est froudroyant, Cher Francis Marche.

Cher Francis,
Je tombe sur le chiffre 2672, 72 euros par personne et par an. Vous semblez avoir oublié 400 euros !!!!
Le chiffre est donc pire que ce que vous aviez trouvé. C'est plus qu'un mois de salaire d'un professeur agrégé de lycée après dix ans de carrière, pour donner un ordre de grandeur.

Oui pardon, j'ai mal recopié le chiffre. Je ne crois pas que la moyenne des Français actifs (en ne comptabilisant pas les personnes très âgées en maison de retraite médicalisée) dépasse en frais de soins la somme annuelle de 700 euros par an. La catégorie des actifs nationaux cotisants est comparable à celle des clandestins sachant que la pénétration clandestine sur le territoire ne se conçoit guère de la part de grabataires ou de valétudinaires. Il faut comparer ce qui est comparable: des hommes et des femmes encore assez jeunes et en état de santé suffisamment bon pour leur avoir permis le voyage, l'organisation du voyage, les frais du voyage, l'exploitation efficace des réseaux d'aide et d'entraide, etc.

Selon toute vraisemblance, ces touristes médicaux et autres trafiquants de médicaments, et trafiquants de malades utilisés comme pompes à médicaments et à finance, dépensent, ou plutôt contraignent la collectivité nationale à dépenser, avec la complicité de l'équipe d'illuminés à qui les Français ont voté les pleins pouvoirs il y a un mois, près de quatre fois plus qu'un honnête cotisant travailleur salarié ou indépendant affilié à la SS.

Et personne, aucune figure politique ou morale ou intellectuelle de ce pays pour s'en indigner.

Je suis heureux de quitter la France à nouveau dans quinze jours: il n'est pas de résistance possible contre le sado-masochisme.

Mon cher Francis,
Je vous donne raison sur votre ultime constat. Le professeur que je suis ne peux guère quitter la France pour le moment, mais il faudra sans doute y songer un jour, je le crains - à moins qu'on ne mette enfin des vrais dirigeants au pouvoir, pas des intermittents de la responsabilité et des permanents du désastre.

(Message supprimé à la demande de son auteur)

"(...) il avait déjà mis son corps dans un sale état avec la vie de droguer qu'il menait."

La confusion entre l'infinitif et le participe est une faute qui, ces derniers temps, se répand à la vitesse d'une maladie contagieuse. On en découvre la trace à peu près partout, et personne ne semble à l'abri. Je crois que c'est la première fois qu'une faute - naguère encore considérée comme une grosse faute - se développe sous nos yeux à la façon d'une inexplicable épidémie.

A l'exception du "Figaro", pas un titre de la presse nationale et régionale ne s'attarde sur ce scandale.

Le Figaro

"Moody's dégrade les hôpitaux français" (Le Figaro)

Quelle honte !

Tout cela ne serait pas bien grave si on tenait un discours chrétien clair et affiché : "Il existe en Afrique des millions de personnes qui meurent sans soins ; c'est un scandale insupportable ; en tant que chrétiens et qu'humanistes, nous décidons d'apporter ce supplément d'AME à un monde qui en est dénué."
Pourquoi pas ? N'est-ce pas le refoulé chrétien et son désir réparateur que nous vivons au travers du sans-papier, qui remplace la figure des mendiants de jadis ? L'Hôtel-Dieu reste donc l'Hôtel-Dieu.

C'est l'Hôtel Dieu de la bonne conscience ou de la mauvaise conscience, ce qui est pareil -- de la mauvaise conscience que l'on entretient, que l'on soigne ainsi.

Charité bien ordonnée... Si des millions de gens meurent sans soins en Afrique, cela peut-être aussi une question de prise en charge, de prise en responsabilité des Africains eux-mêmes. Ensuite, s'il est juste et nécessaire d'agir pour leur accès aux soins, est-il raisonnable d'offrir comme moyen pour cela la traversée clandestine d'un continent et d'une mer pour qu'ils l'obtiennent chez nous ? Croyez-vous que les plus nécessiteux en matière de soins parmi les Africains soient ceux que l'on voit exiger leur dû dans les établissements de santé et de traitement de France métropolitaine ?

Il existe une aide internationale d'Etat à Etat entre l'Europe et l'Afrique, dans laquelle la France est très présente, et des dizaines d'ONG animées par de belles âmes françaises qui agissent sur le terrain. Si cela n'est pas suffisant, et il est vraisemblable que ce soit le cas, que cette aide sur place soit augmentée et que des arguments, sains et techniques, nous soient apportés dans le débat sur l'éventuelle nécessité d'un accroissement de cette aide, mais la faiblesse des nations du Nord n'aide en rien à compenser celles du Sud : le transfert de charges auquel on assiste en France -- il faut l'AME gratuite et intégrale pour tous nos sans-papiers car sinon, ils pourraient propager chez nous des maladies, voyez-vous madame, nous expliquent les belles âmes racistes du PS -- aux termes duquel la population travailleuse et cotisante de France doit payer de ses maigres deniers pour réparer l'incurie des politiques migratoires du pays et celle des procédures de police à ses frontières, ce transfert de charges constitue une faiblesse caractérisée de la nation, le symptôme d'une maladie grave de sa gouvernance, laquelle, par contrecoup, est préjudiciable à toutes les nations qui auraient besoin d'elle.

Charité bien ordonnée: des dizaines de milliers de Français avec papiers et ayant cotisé aux régimes sociaux depuis des décennies voient leur santé péricliter faute de couverture sociale suffisante, faute de soins ou devant se contenter de soins au rabais.


A propos de transferts de charges :
[www.lefigaro.fr]

Transfert de charges (déresponsabilisation des polices des frontières, du Ministère de l'Intérieur, face à l'afflux de clandestins, laquelle, au chef d'un impératif sanitaire proclamé, se voit compensée par un surcroît d'effort de tous ordres de la part des régimes sociaux et médico-sociaux) et transfert de populations s'imbriquent et s'entraînent comme les rouages -- deux grandes roues dentées -- d'une mécanique devenue folle. Ce pays, la France, cet été, est gouverné par une Assemblée nationale devenue folle, un gouvernement emporté, fanatique, en pleine surchauffe idéologique, fonçant dans la caillasse vers le Mur.