Le site du parti de l'In-nocence

Drame de l'assistanat

Envoyé par Pierre Jean Comolli 
08 août 2012, 20:18   Drame de l'assistanat
[www.leparisien.fr]

Il n'y a quand France qu'on voit ça: des hommes, ne pouvant plus concevoir leur vie sans l'aide de l' État, attentent à leur vie de la plus spectaculaire et effroyable des manières.

Et les migrants, qui ne rêvent que de percevoir cette aide qu'ils considèrent, depuis chez eux, comme magique, risquent tous les jours leur peau pour venir, chez nous, la toucher.
Utilisateur anonyme
08 août 2012, 20:43   Re : Drame de l'assistanat
Qu'en c'est trop, c'est trop...
Quand savez-vous ?
Utilisateur anonyme
08 août 2012, 22:16   Re : Drame de l'assistanat
Texte prémonitoire de Frédéric Bastiat à ce sujet :


"On ne peut qu'être frappé par l'acuité avec laquelle ce brillant économiste a dépeint notre sécurité sociale actuelle, il y a un siècle et demi"


"Les Harmonies Économiques" - 1850


[...] J'ai vu surgir spontanément des sociétés de secours mutuel, il y a plus de vingt-cinq ans, parmi les ouvriers et les artisans les plus dénués, dans les villages les plus pauvres du département des Landes [...] Dans toutes les localités où elles existent, elles ont fait un bien immense [...]

Leur écueil naturel est dans le déplacement de la Responsabilité. Ce n'est jamais sans créer pour l'avenir de grands dangers et de grandes difficultés qu'on soustrait l'individu aux conséquences de ses propres actes. Le jour où tous les citoyens diraient : « Nous nous cotisons pour venir en aide à ceux qui ne peuvent travailler ou ne trouvent pas d'ouvrages », il serait à craindre [...] que bientôt les laborieux ne fussent réduits à être les dupes des paresseux. Les secours mutuels impliquent donc une mutuelle surveillance, sans laquelle le fonds des secours serait bientôt épuisé. Cette surveillance réciproque [...] fait la vraie moralité de l'institution. C'est cette surveillance qui rétablit la Responsabilité [...]

Or, pour que cette surveillance ait lieu et porte ses fruits, il faut que les sociétés de secours soient libres, circonscrites, maîtresses de leurs statuts comme de leurs fonds. [...]

Supposez que le gouvernement intervienne. Il est aisé de deviner le rôle qu'il s'attribuera. Son premier soin sera de s'emparer de toutes ces caisses sous prétexte de les centraliser ; et pour colorer cette entreprise, il promettra de les grossir avec des ressources prises sur le contribuable [...] Ensuite, sous prétexte d'unité, de solidarité (que sais-je ?), il s'avisera de fondre toutes les associations en une seule soumise à un règlement uniforme.

Mais, je le demande, que sera devenue la moralité de l'institution quand sa caisse sera alimentée par l'impôt ; quand nul, si ce n'est quelque bureaucrate, n'aura intérêt à défendre le fonds commun ; quand chacun, au lieu de se faire un devoir de prévenir les abus, se fera un plaisir de les favoriser ; quand aura cessé toute surveillance mutuelle, et que feindre une maladie ne sera autre chose que jouer un bon tour au gouvernement ?

Le gouvernement, il faut lui rendre cette justice, est enclin à se défendre ; mais, ne pouvant plus compter sur l'action privée, il faudra bien qu'il y substitue l'action officielle. Il nommera des vérificateurs, des contrôleurs, des inspecteurs. On verra des formalités sans nombre s'interposer entre le besoin et le secours [...]

[...] Les ouvriers ne verront plus dans la caisse commune une propriété qu'ils administrent, qu'ils alimentent et dont les limites bornent leurs droits. Peu à peu, ils s'accoutumeront à regarder le secours en cas de maladie ou de chômage, non comme provenant d'un fond limité, préparé par leur propre prévoyance, mais comme une dette de la Société. Ils n'admettront pas pour elle l'impossibilité de payer, et ne seront jamais contents des répartitions. L'État se verra contraint de demander sans cesse des subventions au budget. Là, rencontrant l'opposition des commissions de finances, il se trouvera engagé dans des difficultés inextricables. Les abus iront toujours croissants et on en recalculera le redressement d'année en année, comme c'est l'usage jusqu'à ce que vienne le jour d'une explosion. Mais alors, on s'apercevra qu'on est réduit à compter avec une population qui ne sait plus agir par elle-même, qui attend tout d'un ministre ou d'un préfet, même la subsistance, et dont les idées sont perverties au point d'avoir perdu jusqu'à la notion du Droit, de la Propriété, de la Liberté et de la Justice.


Frédéric Bastiat (1801-1850)

Les écrits de Bastiat
08 août 2012, 22:17   Re : Drame de l'assistanat
Les préoccupations de ce monde sont trop lointaines d'un Léonard de Vinci :

Obstacle ne me plie : la rigueur le détruit -
...
la rigueur obstinée, la rigueur destinée.

w.12282 r. et 12701

Le vide naît quand meurt l'espoir.
...
Mais la passion de l'esprit met la luxure en fuite.


H. 48 v. et Alt. 358 v.a.
08 août 2012, 23:11   Re : Drame de l'assistanat
Citation

Le vide naît quand meurt l'espoir.
...
Mais la passion de l'esprit met la luxure en fuite.


____________________H. 48 v. et Alt. 358 v.a.

La plus énorme de toutes les luxures est l'espérance.
08 août 2012, 23:47   Re : Drame de l'assistanat
Citation

Obstacle ne me plie : la rigueur le détruit --
...
la rigueur obstinée, la rigueur destinée.

__________________w.12282 r. et 12701

La rigueur mathématique s'étant imposée, la métaphysique a tout envahi.
09 août 2012, 09:39   Re : Drame de l'assistanat
Monsieur Pyrrhon, Léonard de Vinci ne parle pas de l'espoir au sens où vous l'entendez ici, il s'adresse à son propre découragement quand il survient, et fait un lien pertinent entre le vide et ce qu'il nomme luxure (le laisser-allé consommateur d'aujourd'hui est une luxure vide). La rigueur non plus n'est pas à prendre au pied de la lettre dans cet écrit. Je m'étonne de cette réponse sur ce forum.
09 août 2012, 13:18   Re : Drame de l'assistanat
Chère Marie Cournou,

Le vide naît quand meurt l'espoir, mais la passion de l'esprit met la luxure en fuite (puisqu'il existe implicitement un lien pertinent entre le vide et ce qu'il nomme luxure). Pour prolonger (et reprendre) cette juste pensée, l'esprit objectif me fait dire que la plus énorme de toutes les luxures est l'espérance. N'êtes-vous pas d'accord avec cette dernière remarque ?

Obstacle ne me plie : la rigueur le détruit, – Ostinato rigore – rigueur obstinée, la rigueur destinée. Cette pensée aussi est juste. Depuis, la rigueur mathématique s'étant imposée, la métaphysique a tout envahi. Or cette rigueur n'est pas la plus naturelle que l'on ait, et s'impose notamment au détriment d'une rigueur beaucoup plus générale et réelle. Nous sommes dans une impasse métaphysique. Là encore, – Obsessive obiectivitatis – objectivité obsessionnelle, l'objectivité salvatrice.

[veuillez m'excuser du peu de temps pour développer...]
09 août 2012, 14:03   Re : Drame de l'assistanat
Démonstration en images (de l'utilité de l'objet pour comprendre l'abstraction mathématique) :



Utilisateur anonyme
09 août 2012, 14:40   Re : Drame de l'assistanat
(Message supprimé à la demande de son auteur)
Citation
Jean-Philippe Boursier
Texte prémonitoire de Frédéric Bastiat à ce sujet :


"On ne peut qu'être frappé par l'acuité avec laquelle ce brillant économiste a dépeint notre sécurité sociale actuelle, il y a un siècle et demi"


"Les Harmonies Économiques" - 1850

[...]

Frédéric Bastiat (1801-1850)

Les écrits de Bastiat

Tellement visionnaire que c'en est effrayant.
09 août 2012, 16:31   Re : Drame de l'assistanat
Citation
Didier Bourjon
Mon Dieu, mon Dieu...

D'autre part je ne nie pas, pour ce que j'en sais et pour ne pas prêter le flanc aux phénomalistes et autres sceptiques dogmatiques, qu'il y ait une essence métaphysique (dans l' « être »). Ni d'ailleurs qu'une certaine rigueur mathématique puisse l'appréhender (« de individuo nulla scientia »). L'ayant régulièrement remarqué, tout est une question de mesure...
09 août 2012, 16:41   Re : Drame de l'assistanat
Monsieur Pyrrhon, j'avais compris et même anticipé (j'y avais songé) votre remarque. Cependant je reconnais que n'ayant pas pris la phrase de De Vinci dans le sens de l'Espérance, comme je l'ai souligné – il emploie le mot espoir – je ne comprends pas de quelle espérance vous parlez. Vague espérance ? Espérance absolue ? Espérance de vie ? Bref, je ne pense pas particulièrement ni très souvent à l'espoir d'une manière ou d'une autre, et je ne pense pas non plus faire reposer ma vie sur l'espoir de je ne sais quoi, si c'est ce que vous entendez par la plus énorme de toutes les luxures est l'espérance. Cela n'empêchant pas un corps différent de naître.
09 août 2012, 17:36   Re : Drame de l'assistanat
Chère Marie Cournou,

« Espérer Absol. Avoir de l'espérance : il faut toujours espérer. » (Encyclopédie Larousse)
Il n'y a pas d'espérance quand on espère plus (quand meurt l'espoir, il n'y a plus d'espérance).

D'ailleurs il ne souffre pas du désespoir, qui n'engendre que néant et chaos (et non ce vide [qui] naît).
Pas plus que je ne le fais (à l'espérance j'opposerais la sérénité, encore pour une question de mesure...).
09 août 2012, 17:45   Re : Drame de l'assistanat
La mesure ma plaît, elle est précieuse. Une autre phrase de De Vinci s'y rapporte : ce qui est sans limite n'a pas de figure.
09 août 2012, 20:04   Re : Drame de l'assistanat
» Il n'y a quand France qu'on voit ça

Pensez-vous...
Citation
Alain Eytan
» Il n'y a quand France qu'on voit ça

Pensez-vous...

Il s'agit d'un cas isolé en Israël, et qui a, à ce titre, bouleversé l'opinion de ce pays. Je persiste: il n'y a qu'en France que les locaux des administrations et organismes publics sont, chaque année, le théâtre des pires tensions et drames (suicides, prises d'otages, meurtres, agressions verbales et physiques). C'est en France où l'on a si souvent, voire, dans certains quartiers, systématiquement recours à la menace pour réclamer son dû.
10 août 2012, 00:24   Re : Drame de l'assistanat
Pierre Jean C., votre message m'étonne : en Belgique, en Hollande, au Royaume-uni, on ne constaterait pas les mêmes drames dans les organismes sociaux ? Ceux-ci seraient restreints à un seul pays, et ne dénoteraient pas un malaise social ou civilisationnel (selon l'interprétation), mais juste une bizarrerie nationale ?
10 août 2012, 17:16   Re : Drame de l'assistanat
Citation
Marie Cournou
La mesure me plaît, elle est précieuse. Une autre phrase de De Vinci s'y rapporte : ce qui est sans limite n'a pas de figure.

Encore une pensée juste, à comparer à l'introduction moderne et corruptrice du signe "∞" (... sans parler du disparate "0").

D'autre part, ne faudrait-il pas compléter la notion de « mesure », née en France, par celle, née en Italie, de « distance » ?
11 août 2012, 19:14   Re : Drame de l'assistanat
Un débrouillard ....

Adhérent à 73 mutuelles pour se venger de la Sécu

[www.laprovence.com]
Utilisateur anonyme
12 août 2012, 05:20   Re : Drame de l'assistanat
Citation
Pyrrhon
Citation

Le vide naît quand meurt l'espoir.
...
Mais la passion de l'esprit met la luxure en fuite.


____________________H. 48 v. et Alt. 358 v.a.

La plus énorme de toutes les luxures est l'espérance.

Pouvez-vous vous développer?
Mais la passion de l'esprit met la luxure en fuite.


Elle provoque sa débandade, en quelque sorte.
12 août 2012, 17:44   Re : Drame de l'assistanat
Elle provoque sa débandade, en quelque sorte.

En général, oui. Sauf chez les femmes, qui à cet égard composent une exception dans le genre humain.
12 août 2012, 19:32   Re : Drame de l'assistanat
Citation
Ostinato
Un débrouillard ....

Adhérent à 73 mutuelles pour se venger de la Sécu

[www.laprovence.com]

C'est extraordinaire !
Il ne devait pas être trop tassé par son traitement antidépresseur pour réussir un coup pareil...
Citation
Brunetto
Citation
Pyrrhon
La plus énorme de toutes les luxures est l'espérance.

Pouvez-vous vous développer?

Cher Brunetto,

vous êtes-vous déjà demandé si ce n'était pas cette espérance qui nous empêchait de repenser le monde ? Qu'attendez-vous ? Le miracle, cette kyrielle de fantasmagories ? Ne faut-il pas au contraire mépriser la foi et demander l'esprit ? N'est-ce pas là le sens que devrait avoir toute quête ? Car je vous le dis, la marmitte est renversée, il n'est plus de miracles. Et tolérer ceux qui les professent est un péché contre l'esprit. Êtes-vous encore enchaîné au fond de la caverne de Platon ?!

(... cependant que la prière est un dilettantisme comme un autre, et en cela il n'y a rien à redire)
Seuls les utilisateurs enregistrés peuvent poster des messages dans ce forum.

Cliquer ici pour vous connecter