Le site du parti de l'In-nocence

Au cas où TF1, Canal Plus et le pétard du samedi soir ne suffiraient pas...

Envoyé par Francis Marche 
...le gouvernement et le Parti au pouvoir vous proposent "la salle de shoot", mesure de santé publique s'il en fut, et qui a le mérite de s'attaquer à la racine du problème, non mais !

I C I
Je vis à Montréal. L'an dernier, le gouvernement fédéral - qui n'a pourtant habituellement de conservateur que le nom - a tenté, finalement sans succès, de faire fermer le seul site d'injection légal (que nous n'appelons pas ici "salle de shoot", ce qui est déjà ça de pris) au Canada. Si vous aviez vu le tollé, dans les médias... C'était comme si le gouvernement lui-même décidait de tuer les héroïnomanes qui n'aurait plus accès au site. Être contre ce genre d'endroits relevait de l'égoïsme le plus meurtrier (« Les pôôôôôvres drogués, où vont-ils trouver leurs seringues stériles et de l'aide médicale maintenant ? »)

Ils veulent en ouvrir un en plein dans ma ville, maintenant. J'ai déjà brièvement vécu près d'une piquerie et c'était infernal - et elle au moins avait le mérite de ne pas se prétendre hygiénique ! Vous imaginez, disons, Chet Baker se rendre dans un centre d'injection légal pour recevoir sa belle petite piqûre sécuritaire ? J'espère qu'il y a une pièce à côté avec des éducatrices diplômées, pour y laisser les petits pendant l'injection.
J'espère qu'il y a une pièce à côté avec des éducatrices diplômées, pour y laisser les petits pendant l'injection.

Je l'espère de tout mon coeur moi aussi. Mais j'ai confiance: les pouvoirs publics ne sauraient parrainer la toxicomanie sans avoir pris au préalable toutes les mesures de sécurité et de salubrité qui s'imposent: une crèche climatisée pour les plus petits attendant leur maman en train de se recharger; un poste de secours avec défibrillateur pour les aînés ou les clients à forte consommation et l'indispensable "cellule psychologique" pour l'accompagnement des descentes de flash. Sans oublier un expert pharmacologue (itinérant, permanence assurée en intermittence avec un jeune en formation) pour vérifier la pureté des produits consommés dans la piquerie. Il en va de la santé publique: il est vital que la consommation de narcotiques ne soit laissée au hasard non plus qu'au bricolage de chacun. Un gouvernement responsable doit cela à la population qui l'a élu. Pas question de revenir à l'Assommoir de Zola, ni à Panique à Needle Park de Miller ! on est plus au 19e ni même au 20e siècle ! L'anéantissement physique et social de la jeunesse et la mort psychique lente par l'imprégnation de neurotoxiques ne sauraient être administrés autrement que dans un environnement encadré et surtout doivent être ac-com-pa-gnés ! C'est ça aussi, le socialisme moderne ! On ne laisse personne au bord de la route !
Encore une mesure qui donne envie d'en être. C'est le "talent" de la gauche: sitôt au pouvoir, elle met l'eau à la bouche. Avec elle, on se verrait bien Rom, toxico, intermittent du spectacle ou casseur de flic dans une cité avant de devenir un emploi-jeune. On a juste envie d'être pris dans ses bras, de toucher à cette culture de la galère valorisée qu'elle a inventée.
A l'opposé de Le Guen. Il est vrai qu'il ne s'agit pas de la même clientèle :




[www.lefigaro.fr]
[www.lexpress.fr]

Comme de bien entendu, Placé trouve ce projet excellent ! Pour ma part, je me demande en quoi et comment ces salles de shoot pourraient bien enrayer la consommation d'héroïne. Je suppose que l'Etat devenant une sorte de dealer officiel, ce serait une façon de couper l'herbe (si j'ose dire) sous le pied des revendeurs.
Sinon que les dealers risquent fort face à cette concurrence de simplement modifier leur offre en matière de stupéfiants.

En outre, qui paierait la drogue fournie dans ces établissements ?
Le contribuable ou le consommateur ?
Chère Véra, le principe qui préside au fonctionnement de ces lieux n'est-il pas que chacun vient avec ses substances et que l’État ne fournit qu'un cadre, qu'un accompagnement, comme dit justement Francis Marche ?
Bigre ! et Jean-Luc D. qui n'est plus de ce monde.
Citation
Jean-Michel Leroy
Chère Véra, le principe qui préside au fonctionnement de ces lieux n'est-il pas que chacun vient avec ses substances et que l’État ne fournit qu'un cadre, qu'un accompagnement, comme dit justement Francis Marche ?

Il semble que ce soit exactement cela. Ce mélange de sordide (celui de la drogue) et de monde sécurisé et aseptisé me dépasse et me semble irréconciliable.
Seuls les utilisateurs enregistrés peuvent poster des messages dans ce forum.

Cliquer ici pour vous connecter