Le site du parti de l'In-nocence
04 septembre 2012, 12:13   Des profs assurés
Mais à part ça, tout va bien.

[www.sudouest.fr]

Il est regrettable qu'aucune information relative à l'origine ethnique des agresseurs ne soit collectée puis rendue publique. Cela permettrait d'y voir plus clair et de lutter efficacement contre ce fléau. Ah je rêve à haute voix? Désolé.
04 septembre 2012, 12:50   Re : Des profs assurés
Dans l'article cité, huit occurrences des mots "prof" ou "enseignant", une seule du mot "professeur"...
Je n'irai pas jusqu'à dire que ceci explique cela, mais, à tout le moins, ceci traduit cela.
Utilisateur anonyme
04 septembre 2012, 13:01   Re : Des profs assurés
C'est exactement ce que je me suis dit, Francmoineau ! Un prof (si en plus il attaque sa rentrée) ne peut pas s'étonner de se faire attaquer à son tour.
Utilisateur anonyme
04 septembre 2012, 14:58   Re : Des profs assurés
Citation
Francmoineau
Dans l'article cité, huit occurrences des mots "prof" ou "enseignant", une seule du mot "professeur"...
Je n'irai pas jusqu'à dire que ceci explique cela, mais, à tout le moins, ceci traduit cela.

Vous n’avez jamais entendu « j’suis prof de sciences de l’éduc. ». Il est vrai qu’il s’agit d’une espèce très particulière.
Utilisateur anonyme
04 septembre 2012, 16:37   Re : Des profs assurés
Sans doute, sans doute - et qui ne souffre en silence de ces dénominations lorsqu'il ne s'y reconnaît pas... mais il y a une distance considérable entre l'ironie moqueuse et allègre qui peut enregistrer ces symptomatiques tics langagiers et idéologiques d'une époque, et la pesante et redondante vindicte qui s'en empare ici à la façon d'un médiocre (mais fort bien appointé) rédacteur du Figaro magazine prêt à dénoncer les privilèges des fonctionnaires. Il me semble plus généralement que ce forum est de plus en plus envahi par deux formes de discours, le mimétisme épigonal (camusinons sur l'actualité, donc la rentrée, les "profs"... On pourrait en faire en dictionnaire, mais il est déjà écrit) et le dogmatisme théologico-politique (et c'est déjà beaucoup prêter à certaines logorrhées breivikiennes), à cent lieues, me semble-t-il, de ce que l'oeuvre de R. Camus a toujours maintenu d'intempestif, de contradictoire, de perplexe. Bref, à ce qui fait aimer sa lecture (autre mimétisme sans doute, mais plus discret et moins embarrassant).
Utilisateur anonyme
04 septembre 2012, 17:27   Re : Des profs assurés
(Message supprimé à la demande de son auteur)
04 septembre 2012, 20:26   Re : Des profs assurés
En théorie, les enseignants sont, de tous les salariés, les mieux protégés en cas d'agression sur leur lieu de travail. L'Etat assume ses responsabilités d'employeur et fait poursuivre par la justice les agresseurs, souvent condamnés à de la prison ferme et, au civil, à payer de forts dommages et intérêts aux enseignants agressés. Que des policiers, qui sont statistiquement bien plus souvent agressés que les enseignants, et parfois tués, dans l'exercice de leur mission, souscrivent une assurance complémentaire se comprend - de même les conducteurs d'autobus, les facteurs, les convoyeurs de fonds. De plus les enseignants agressés sont couverts, en cas de blessure, par leur mutuelle et ont droit à de nombreux jours de congé maladie.

En bref, il n'y a pas d'augmentation statistique des agressions qui puisse justifier l'ajout aux contrats MAIF d'une garantie supplémentaire et les enseignants agressés ne sont pas très nombreux, si on rapporte leur nombre à celui des 900000 (environ) enseignants en activité.

En réalité, ce que cache cette garantie nouvelle et tout le tintouin qui l'accompagne, c'est une affaire juteuse. 500000 enseignants auraient déjà souscrit cette garantie nouvelle, dont le montant annuel est de 50 € (40 € ?). Cela fait une recette (provisoire) de 25 millions d'€ qui vont entrer dans les livres de comptes de la MAIF et sans doute contribuer à équilibrer les comptes. Comme il y a près d'un million de salariés dans l'Education Nationale (enseignants, femmes de ménage, employés de cantine, parascolaire, FOL, FCPE, etc.), la MAIF dispose d'un gisement potentiel de 50 millions d'€ auquel elle aura vite accès grâce à la publicité gratuite faite par les media . Elle versera de 2 à 3 millions d'€ par an aux enseignants agressés qui ont souscrit cette garantie (dépenses d'avocat - mais il est prévu que l'Etat prenne à sa charge les frais de défense d'un fonctionnaire agressé sur son lieu de travail, compensation des dommages, mais l'agresseur, condamné au civil, en paiera une grande partie, etc.); elle empochera le reste. Pour la MAIF, cette garantie est une poule aux oeufs d'or. Elle pourra ainsi continuer à offrir à ses salariés des avantages qui dépassent l'entendement : nombreuses primes, horaires hebdomadaires réduits, x jours de congé en plus, vacances, etc., avantages qui rendent de plus en plus cher les polices d'assurance, ce qui explique que beaucoup de clients de la MAIF ont préféré s'assurer ailleurs plutôt que de continuer à entretenir cette usine à gaz, dont une des raisons d'être est de financer par la bande (colloques bidon, soutiens de toute sorte, journal d'entreprise sans intérêt) les militants et autres camarades du PS ou écolos ou PCF, qui se présentent aux élections, à quelque niveau que se situent les élections.
Utilisateur anonyme
04 septembre 2012, 22:17   Re : Des profs assurés
05 septembre 2012, 00:53   Re : Des profs assurés
"En réalité, ce que cache cette garantie nouvelle et tout le tintouin qui l'accompagne, c'est une affaire juteuse."

Comment le nier ? De même les voitures qui brûlent ou les locaux, les "incivilités, les dégradations, les sabotages finissent par s'intégrer au processus économique par toutes les parades qu'on leur cherche ou les restaurations qu'elles entraînent. Je me suis toujours demandé à qui était confiées les différentes micro-reconstructions d'après-micro-guerre que produisent les émotions de foules sensibles ou de capitalistes incontrôlés, non moins toxiquement actifs dans la démolition.

Qui a reconstruit les zones touchées par les émeutes de 2005 ?
Utilisateur anonyme
05 septembre 2012, 13:08   Re : Des profs assurés
Citation
Jean-Michel Leroy


"Le socialisme, malheureusement, s'est implanté" Sacré Alain.
Utilisateur anonyme
05 septembre 2012, 14:18   Re : Des profs assurés
Cher JLG,

Je me permets d'apporter une précision sur les motivations conduisant à prendre une assurance supplémentaire quand on est professeur (j'enseigne la philosohie en lycée).

Il ne s'agit pas tant de s'assurer contre les frais de santé ou d'arrêt de travail mais essentiellement contre les frais juridiques éventuels. Les parents et les élèves deviennent de plus en plus procéduriers et il est de plus en plus fréquent que les chefs d'établissements (suite en général à un travail de sape démagogique de la part des Conseillers Principaux d'Education) ne soutiennent absolument pas les professeurs harcelés (mettant leur parole au même niveau que celui de l'élève et bien en-dessous de celui des parents). Il est donc douteux qu'ils permettent un soutien juridique effectif de l'administration au professeur.

Et comme on peut craindre que certains parents s'adonnent à une forme de harcèlement judiciaire avec demandes de dommages et intérêts conséquents. Situation favorisée par la confusion habituelle chez les parents entre responsabilité personnelle et responsabilité administrative : certains s'imaginent que le professeur est adossé par l'Etat, lequel, évidemment, est censé avoir les "poches profondes")...
Utilisateur anonyme
05 septembre 2012, 14:32   Re : Des profs assurés
Citation
Thomas Marcy
Cher JLG,

Je me permets d'apporter une précision sur les motivations conduisant à prendre une assurance supplémentaire quand on est professeur (j'enseigne la philosohie en lycée).

Il ne s'agit pas tant de s'assurer contre les frais de santé ou d'arrêt de travail mais essentiellement contre les frais juridiques éventuels. Les parents et les élèves deviennent de plus en plus procéduriers et il est de plus en plus fréquent que les chefs d'établissements (suite en général à un travail de sape démagogique de la part des Conseillers Principaux d'Education) ne soutiennent absolument pas les professeurs harcelés (mettant leur parole au même niveau que celui de l'élève et bien en-dessous de celui des parents). Il est donc douteux qu'ils permettent un soutien juridique effectif de l'administration au professeur.

Et comme on peut craindre que certains parents s'adonnent à une forme de harcèlement judiciaire avec demandes de dommages et intérêts conséquents. Situation favorisée par la confusion habituelle chez les parents entre responsabilité personnelle et responsabilité administrative : certains s'imaginent que le professeur est adossé par l'Etat, lequel, évidemment, est censé avoir les "poches profondes")...

Monsieur,

vous bénéficiez de la protection juridique accordée sans beaucoup de difficultés par le Rectorat.
Utilisateur anonyme
05 septembre 2012, 14:53   Re : Des profs assurés
Oui, en théorie. Mais dans les faits cette protection n'a rien d'automatique et n'est dans les faits engagée que dans les cas d'agression physique caractérisée (mais pas lorsqu'on se fait crever un pneu de voiture ou abîmer sa peinture, par exemple).

Il faut avoir été convoqué dans le bureau d'un proviseur dont le principal souci est de "ne pas faire de vagues" et aussi de connaître la situation budgétaire très serrée des académies pour se rendre compte que du grand principe à son application la voie est longue...

Ce dont je parlais c'était des motivations psychologiques (toujours complexes) qui poussent à prendre une telle assurance. C'est le symptôme d'un sentiment croissant chez les professeurs (comme chez nombre d'autres fonctionnaires) de ne plus être dans les faits réellement considérés comme des représentants - à leur niveau - de l'Etat et du recul du respect envers celui-ci (au profit d'une vision de plus en plus horizontale, individuelle et contractuelle des rapports sociaux).
Utilisateur anonyme
05 septembre 2012, 14:55   Re : Des profs assurés
Il va falloir que je surveille mon emploi de "dans les faits".....
05 septembre 2012, 19:01   Re : Des profs assurés
Il faut être clair. Quand un prof est mis en cause par un élève, par des parents d’élèves ou par n’importe qui, son administration le lâche comme une patate chaude. « On ne peut rien pour vous, mon vieux, on est désolé. »

Si on peut l’enfoncer, on l’enfonce.
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