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Communiqué n° 1436 : Sur l'échec électoral du parti pour les Libertés aux Pays-Bas

Communiqué n° 1436, jeudi 13 septembre 2012
Sur l'échec électoral du parti pour les Libertés aux Pays-Bas

Le parti de l’In-nocence prend acte avec regret du sévère échec électoral du parti des Libertés de Geert Wilders aux Pays-Bas. Il |’attribue à une grave erreur stratégique et fondamentale qui selon lui menace pareillement les partis qui, en France, sont attachés à la défense de la civilisation française et à la lutte contre le changement de peuple. Ces partis déçoivent leurs électeurs potentiels quand ils se trompent d'objectif, sacrifient à l'excès à l'économisme dans leurs discours et s'engagent contre l’Europe, contre la monnaie européenne ou la construction européenne.

Le parti de l’In-nocence estime pour sa part, à l’inverse de ces tendances anti-européennes, que la défense de l’identité française et la résistance à la contre-colonisation dont fait l’objet notre pays vont étroitement de pair avec le combat pour l’identité européenne et la lutte contre la colonisation précipitée du continent. La résistance au Grand Remplacement est la même en France et en Europe. Aux adversaires du changement de peuple il faut plus d’Europe et non pas moins. Certes l’Union européenne, comme la France, est politiquement et idéologiquement entre les mains des Amis du désastre, collaborateurs actifs ou passifs de la transformation identitaire. Mais c'est d’un même mouvement qu’il faut se battre pour changer l'équilibre des forces à Paris, à Bruxelles, à Strasbourg, dans toutes les capitales du continent. Et il ne convient pas plus de détruire l’Union européenne parce qu’on est radicalement opposé à la politique qui s’y pratique qu’on ne songerait à détruire la France parce qu’on juge aberrant le gouvernement que pour son malheur elle s’est donnée.
sacrifient à l'excès à l'économisme dans leurs discours et s'engagent contre l’Europe, contre la monnaie européenne ou la construction européenne.

Exactement, c'est un sujet qui divise très profondément les nationalistes (on peut être nationaliste et aimer l'Europe et vouloir une monnaie commune), notamment les personnes âgées et les personnes d'âge mûr. Les partis nationalistes devraient se recentrer sur les attentes de leur électorat et non ouvrir la boîte de Pandore économique en brandissant des sorties de l'Euro et autres épouvantails, par exemple.
Oui, excellent communiqué. On voit toute la distance du PI avec ces mouvements d'extrême-droite qui s'engagent contre l'Europe, la monnaie européenne et la construction européenne. Quant à "l'économisme" de ces partis, il tient plus de la méthode Coué que d'une réelle compréhension des rapports de force et de la réalité économique du temps.
" Et il ne convient pas plus de détruire l’Union européenne parce qu’on est radicalement opposé à la politique qui s’y pratique qu’on ne songerait à détruire la France parce qu’on juge aberrant le gouvernement que pour son malheur elle s’est donnée."

Sauf que l'Union Européenne n'est pas l'Europe (alors que la France est la France).

Ou : il n'y a pas d'une part l'Union Européenne et d'autre part le gouvernement de l'Union Européenne, comme il y a d'une part la France et d'autre part le gouvernement de la France.

Ou encore :

France / Gouvernement de la France
Europe / Gouvernement de l'Europe = (pour partie) Union Européenne

Donc si l'on rejette l'Union Européenne, on ne rejette pas l'Europe, mais seulement l'espèce de gouvernement (et la "politique qu'il pratique") qu'une partie de l'Europe a mis en place.

En demandant "plus d'Europe", le parti n'obtiendra que "plus d'Union Européenne", et demander "plus d'Union européenne", c'est un peu comme demander, après 30 ans d'échec, "plus de méthode globale". Ca ne marche pas parce qu'il n'y en a pas assez...

Enfin, Marine Le Pen interprète l'échec de Wilders différemment : elle affirme que ce dernier est en train de "vivre son 2007", c'est-à-dire qu'il est en train de se faire voler ses idées par ses adversaires, lesquels l'ont devancé uniquement parce qu'ils ont repris son discours anti-Union Européenne. Victoire idéologique et échec politique. Je ne sais pas si cette interprétation est la bonne, il faudrait lire les discours de campagne, mais elle semble plausible.
30 ans d'échec, peut-être, mais plus de 60 ans de paix et la perspective qu'elle soit acquise pour les siècles des siècles....
"30 ans d'échec, peut-être, mais plus de 60 ans de paix et la perspective qu'elle soit acquise pour les siècles des siècles..."

Parole de Suisse !
» Sauf que l'Union Européenne n'est pas l'Europe (alors que la France est la France).

Ou : il n'y a pas d'une part l'Union Européenne et d'autre part le gouvernement de l'Union Européenne, comme il y a d'une part la France et d'autre part le gouvernement de la France.


Et vous n'établissez aucune différence entre le seul cadre politique réalisant l'association des États constituant l'Europe, d'une part, et telle politique particulière que ce cadre pourra se donner les moyens de mettre en œuvre, d'autre part ?
30 ans d'échec, peut-être, mais plus de 60 ans de paix et la perspective qu'elle soit acquise pour les siècles des siècles....

Cher Michel,
Comment pouvez-vous reprendre à votre compte cet argument mensonger récurrent. Vous savez bien que nous devons les 60 ans de paix uniquement à la victoire des alliés et au semi-protectorat américain qui nous a permis de vivre sans avoir à nous préoccuper le moins du monde de notre défense.

La paix en Europe n'a strictement rien à voir avec l'Europe mais avec le partage du monde en deux camps en 1945.

La seule fois où des Etats européens se crurent habilités à intervenir militairement cad pour empécher la nationalisation du canal de Suez les USA et L'URSS les menacèrent du déluge nucléaire.
Pourtant, cher Rogemi, la guerre du Kosovo a bien eu lieu aux portes de l'Union européenne avec des revendications territoriales fondées sur des critères qui font penser à ceux de Hitler lorsqu'il affirmait que tous les pays parlant allemand devaient faire parties du Reich. De telles visées belligérantes ne peuvent plus être émises dans l'Union européenne.et je ne crois pas que l'on puisse l'expliquer comme vous le faites.

D'autre part, je constate avec satisfaction être, pour une fois, plus dans la ligne du parti que vous-même !
Citation

Parole de Suisse !

Certes, certes. Mais le problème de l'Europe institutionnelle, c'est de ne pas avoir pris l'exemple de la Suisse pour construire un Etat fédéral donnant envie d'y adhérer !!!
Citation
Pourtant, cher Rogemi, la guerre du Kosovo a bien eu lieu aux portes de l'Union européenne avec des revendications territoriales fondées sur des critères qui font penser à ceux de Hitler lorsqu'il affirmait que tous les pays parlant allemand devaient faire parties du Reich

Euh ... vous me sidérez, cher Michel.

En quoi l'Europe a-t-elle été garante de la paix dans les Balkans ? Sans les USA cette intervention armée au Kosovo n'aurait jamais eu lieu !

Quant aux justifications de l'intervention on ne va pas remettre cela sur la table. Ce fut un superbe coup médiatique avec des mensonges éhontés et quelques années après la vérité éclata: il n'y eut pas pas de nettoyage éthnique au Kosovo.

Mais bon ...
Vous ne me comprenez pas Rogemi. Cette guerre n'a pas eu lieu à l'intérieur de l' Union européenne, mais à l'extérieur. Personne n'a jamais dit que la construction de l'Union allait prévenir les conflits hors de ses frontières !
15 septembre 2012, 13:32   Syndrome du Noctilien.
Merci à Jérôme Reybaud d'avoir corrigé l'analogie. Il faut bien sûr défendre l'Europe comme civilisation, mais ne pas la confondre avec la source de la souveraineté — de même que les Grecs distinguaient l'Hellade de la polis. Ce n'est qu'à leur déclin qu'il leur vint l'idée de politiser ce sentiment de proximité culturelle.

Comment peut-on confondre ainsi le remède et le poison ? Conformément aux intentions de Jean Monnet, l'Union Européenne a pour fonction d'émasculer la souveraineté des nations, de mettre à bas leurs défenses en tout domaine, ouvrant chacun de ses vieux peuples aux grands courants des capitaux et des hommes remplaçables qui les emportent à jamais.

Citation

Cet appel à plus d' Union Européenne est effectivement très comparable à ces appels pour approfondir et développer toujours davantage les réformes qui sabordent davantage encore de méthode globale. Ca ne marche pas parce qu'il n'y en a pas assez...

Affatto ; cela produit de plus un bien fâcheux effet de résonance avec ces professeurs battus qui réclament plus encore d'ouverture à l'autre.
15 septembre 2012, 20:27   Re : Syndrome du Noctilien.
Citation
Personne n'a jamais dit que la construction de l'Union allait prévenir les conflits hors de ses frontières !

Mais comment cette idée absurde que l'UE ait été la garante de la paix en Europe depuis 1945 a-t-elle pu voir le jour ?
Il y a 10 ans jamais un homme politique aurait eu le courage d'avancer une telle énormité.

En 1945 l'Europe après une guerre de 30 ans était ruinée et en tant qu'entité politique avait perdu presque toute souveraineté et même si les Etats en occident avaient encore un semblant d'Indépendance celle-ci n'existait que sur le papier.

A l'est du rideau de fer les Etats étaient entièrement inféodés à l'URSS pendant qu'à l'ouest les USA menaient la danse.
Citation

Et il ne convient pas plus de détruire l’Union européenne parce qu’on est radicalement opposé à la politique qui s’y pratique qu’on ne songerait à détruire la France parce qu’on juge aberrant le gouvernement que pour son malheur elle s’est donnée.

Mais, bon, il y a des courants ici aussi...
(Message supprimé à la demande de son auteur)
On attend la synthèse du premier secrétaire.
"Ces partis déçoivent leurs électeurs potentiels quand ils se trompent d'objectif, sacrifient à l'excès à l'économisme dans leurs discours et s'engagent contre l’Europe, contre la monnaie européenne ou la construction européenne."

Certes, il faut jouer vache sacrée contre vache sacrée, au cas particulier, l'Europe contre l'immigration. Diaboliser qui réclame plus d'Europe contre l'immigration exposerait le parquet à nuancer ses réquisitoires, à admettre qu'il y a de bons et de mauvais européistes, que "le repli" (de l'Europe sur elle-même) n'exclut par "l'ouverture" (des nations sur l'Europe), qu'il existe de bons eurosceptiques (parce qu'immigrationnistes), etc.

Néanmoins, il y a un risque à abandonner, par stratégie, la construction des institutions européennes à l'hyperclasse mondiale dans la mesure où il en est qui rendent tout débat impossible, comme il est impossible, par exemple, de réclamer à la fois plus d'Europe et la fin de la monnaie unique, de réclamer une monnaie commune pour sauver l'Europe.

En effet, qu'une telle idée soit seulement débattue supposerait que le pluralisme soit en vigueur. Or, le panier de crabe demeure encore et toujours l'unique métaphore du pluralisme. Il suffit qu'il y ait débat pour qu'on déclare le pluralisme en vigueur, fût-ce d'une politique unique qu'accouchent les débats.

D'ailleurs, à regarder de plus près, il n'y a aucun débat, décidément rien pour accréditer le prétendu pluralisme de l'hyperdémocratie : chaque parti ne fait que tenir sa place dans l'apologétique bien réglée de l'ordre établi, aux eurosceptiques d'incarner le Mal, aux européistes d'incarner le Bien.

Enfin, sous prétexte de réalisme et de modération, la tyrannie du fait accompli parasite régulièrement les raisonnements. Ainsi, Nicole Catala s'exprimait, un jour, dans le cadre d'un débat parfaitement théorique : "aujourd'hui, on peut dire que, si la république fonctionnait bien, la démocratie s'épanouirait. Car la république est en France la forme d'expression et de réalisation de la démocratie. Notre Constitution s'opposerait d'ailleurs à ce que l'on puisse envisager d'autres formules." Que vient faire ici la Constitution ? En quoi le fait qu'elle interdise ceci ou cela modifierait un raisonnement qui, sans ignorer l'histoire, s'autorise, par définition, à envisager d'autres formules que celle établie par la constitution du lieu et du moment ? Sous cette tyrannie du fait accompli, les débats ne sont donc que des spéculations oiseuses qu'on abandonne bientôt (puisque l'on ne peut sérieusement envisager d'autres formules) pour leur substituer la grande question : êtes-vous pour ou contre la marche des choses selon l'ordre des choses, pour l'Europe ou contre l'Europe ? Mieux vaut être pour, bien sûr, sinon, forcément, on est contre, et c'est dommage... Mais du moment que la grande question est posée et qu'il existe, paraît-il, des gens qui sont contre et qui ont encore un éditeur, preuve est faite que les crabes bougent encore, que le débat est vivant.

***

L'assimilation de l'Europe à l'Etat et de l'Etat au gouvernement ressort à l'aplatissement, à l'indistinction hyperdémocratique. L'Union européenne ne contribue donc pas peu à retirer à l'Europe toute substance. Que des sentiments plus européens investissent enfin le machin, s'il n'était pas au plus vite réformé, il est à parier que ces sentiments meilleurs feraient long feu.

***

On doit soixante ans de paix à la guerre froide et au dégoût de la guerre que la Première Guerre mondiale inspira aux Français et la seconde aux Allemands. Que les Européens en retrouvent le goût, ils sauront gré à l'Union européenne d'avoir accumulé en soixante ans tous les motifs d'une guerre. D'ailleurs, d'aucuns prétendent, dans un fil voisin, que la France est en guerre mais que personne ne veut le dire.
Citation
Alain Eytan
» Sauf que l'Union Européenne n'est pas l'Europe (alors que la France est la France).

Ou : il n'y a pas d'une part l'Union Européenne et d'autre part le gouvernement de l'Union Européenne, comme il y a d'une part la France et d'autre part le gouvernement de la France.


Et vous n'établissez aucune différence entre le seul cadre politique réalisant l'association des États constituant l'Europe, d'une part, et telle politique particulière que ce cadre pourra se donner les moyens de mettre en œuvre, d'autre part ?

Mais cette "association d'Etats" ne constitue pas l'Europe... ne serait-ce que pour une raison géographique : et la Suisse ? Et la possibilité de la Turquie ?

La "disjonction" entre l'Europe et l'Union Européenne, ainsi que les étapes de la construction de l'Union Européenne (CEE, UE...) et les traités qui la constituent, font que l'UE est un gouvernement et non un cadre, en tout cas certainement pas un cadre équivalent à celui de la France (par rapport au gouvernement de la France). L'analogie me semble impossible.

Autrement dit : puisque l'Union Européenne n'est pas l'Europe, elle n'est ni une histoire ni un territoire (un cadre), mais une politique qu'une partie des Etats européens ont choisi de suivre (d'abord, si je ne me trompe, une politique économique ; d'ailleurs le projet de constitution européenne est arrivé des décennies après le début de la politique de la CEE puis de l'UE). Entre la France et le gouvernement Ayrault, il y a le gouffre de l'histoire, le temps, la possibilité des contraires etc. Entre l'Union Européenne et l'Union Européenne, il n'y a aucun écart. Elle est ce qu'elle fait. Elle est sa politique, entièrement et uniquement. D'ailleurs quelles différences entre les différents "gouvernements" de l'Union européenne ? Quels écarts de politique dans ce pseudo "cadre" ? Et quels hommes pour les incarner et incarner des différences (de politique, de gouvernement) ? Un commissaire européen remplace l'autre, et la machine gouvernementale UE continue sa besogne... L'Union Européenne, c'est l'homme remplaçable au service d'une seule et même politique.

Quoi qu'il en soit de l'analogie du communiqué, il me semble que tout amoureux de l'Europe ne peut qu'être révulsé par l'Union Européenne (le simple fait, par exemple, que l'UE envisage (et dépense pour cela des millions d'euros) l'adhésion de la Turquie, est rédhibitoire), et que face à une politique qui a échoué dans pratiquement tous les domaines depuis trente ou quarante ans, on n'en demande pas davantage : on fait demi-tour, on change de route, on s'enfuit.

Enfin, stratégiquement, je ne crois pas qu'il soit très judicieux de s'attaquer à la montagne UE alors qu'on a tant de mal à convaincre la colline France de la nécessité de lutter contre le Grand Remplacement. L'autre méthode me semble meilleure : que chaque pays européen fasse sa "révolution antiremplaciste" de son côté, et le "cadre" Europe se (re)constituera de lui-même, autour non plus de sordides traités de libre-échange ou autre, mais de sa réalité charnelle, c'est-à-dire géographique et historique.
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