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Supprimer le mot "race" qu'il disait

Envoyé par Utilisateur anonyme 
Utilisateur anonyme
16 septembre 2012, 20:48   Supprimer le mot "race" qu'il disait
Ca risque de devenir difficile si l'on en croit cet article du Monde:

[www.lemonde.fr]

Le dernier paragraphe dit bien la gène des bien-pensants devant une telle découverte:

Le séquençage des restes humains génère déjà des conflits politiques. Celui d'un Aborigène australien, par exemple, a été réalisé sans l'accord des représentants de ce peuple ; il a révélé que les Aborigènes constituaient un rameau particulier de l'espèce humaine. La conception - politiquement essentielle - d'une humanité unique est en train de voler en éclats. Plus préoccupant, certaines des séquences génétiques héritées du métissage avec des hommes archaïques concernent des gènes gouvernant l'organisation cérébrale et impliqués dans le fonctionnement des synapses neuronales. Le débat sur la notion de race, sur l'égalité entre elles, que l'on espérait à jamais enterré, pourrait resurgir. Les humanistes devront être vigilants et veiller à ce que ces troublantes découvertes paléogénétiques ne deviennent pas des arguments aux mains des idéologues racistes.
Il faut redire clairement que l'on peut croire en l'existence des races sans être raciste de même que l'on peut croire en l'existence des cultures sans être culturiste... (Enfin, bref...).
Utilisateur anonyme
02 octobre 2012, 20:43   Re : Supprimer le mot "race" qu'il disait
Merci de réssusciter ce sujet qui ne méritait pas de trépasser comme son objet.
(Dommage qu'il n'y ait pas virgule après casquette... Cela ne coûtait rien, pourtant.)
Utilisateur anonyme
02 octobre 2012, 21:15   Re : Supprimer le mot "race" qu'il disait
(Après « Marcus », non ?)
Utilisateur anonyme
02 octobre 2012, 21:19   Re : Supprimer le mot "race" qu'il disait
De quoi parlez vous au juste ?
Oui, après Marcus, bien sûr ! Hum, je suis fatigué, moi... Et, tenez, pendant que j'y suis : il en faudrait aussi une, de virgule, après "race", dans le titre du fil, avec peut-être des points de suspension à la fin.
Utilisateur anonyme
02 octobre 2012, 21:36   Re : Supprimer le mot "race" qu'il disait
En tant que Secrétaire national, n'avez-vous pas les moyens de modifier quelques petites choses sur ce site ?
Utilisateur anonyme
02 octobre 2012, 21:37   Re : Supprimer le mot "race" qu'il disait
Citation
Stéphane Bily
Et, tenez, pendant que j'y suis : il en faudrait aussi une, de virgule, après "race", dans le titre du fil, avec peut-être des points de suspension à la fin.

Ah non ! Je ne suis pas d'accord ! ce titre est parfait et se lit d'une traite si je puis dire !
Virgule après traite... (Bon, bon, je vous taquine, ne vous fâchez pas pour si peu, cher Fredi Maque !)
Utilisateur anonyme
02 octobre 2012, 21:54   Re : Supprimer le mot "race" qu'il disait
Moi, je suis d'accord avec ce que propose Stéphane Bily.
03 octobre 2012, 00:20   Cratyle is beautiful
Mais en définitive, si j'ai bien compris, il ressort de ces paléo-métissages que la "race" humainement et sapientement la plus pure serait constituée des Noirs étant restés en Afrique, les descendants des Erectus l'ayant quittée plus tôt ne cessant, eux, de se mélanger allègrement en ne respectant même pas les hiérarchies temporelles ?...
03 octobre 2012, 00:48   Re : Cratyle is beautiful
Je ne crois pas qu'il soit ici question de "pureté" des races, cher Alain Eytan.
03 octobre 2012, 01:09   Re : Cratyle is beautiful
"Pur" étant entendu ici dans le sens le plus neutre, cher Marcel : qui n'est point mélangé. Si certains représentants de l'espèce Sapiens sont plus ou moins génétiquement mélangés à d'autres espèces, Néandertal ou ce Denisovan, alors ils sont, toujours dans ce sens, moins purement Sapiens que d'autres, supposément les Africains originels qui sont restés dans leur continent.
Ce sont alors plutôt les mal-pensants qui pourraient en concevoir une certaine gêne...
"Les humanistes devront être vigilants et veiller à ce que ces troublantes découvertes paléogénétiques ne deviennent pas des arguments aux mains des idéologues racistes."
Cette phrase est à encadrer ! La science dit qu'il y a des races et l'auteur conclut que l'idéologie est du côté de ceux qui disent qu'il y a des races. L'idéologie commence là où finit la science, quand l'intérêt se fait passer pour de la vérité. Il peut arriver que l'intérêt de certains rencontre la vérité alors l'idéologie se sert bel et bien de la science.
Je crois que la théorie du berceau africain commence à être controversée.

D'autre part, à l'intérieur d'une espèce — et homo sapiens ne fait pas exception — les taxons qui forment des sous-ensembles (appelés sous-espèces, variétés ou races, peu importe) et qui naissent à partir d'isolats sont encore moins figés que l'espèce elle-même : ils peuvent évoluer en espèces différentes, se dissoudre dans l'espèce dont ils viennent ou se croiser avec un autre sous-ensemble pour en former un troisième. Que l'on redécouvre cela aujourd'hui montre bien à quel point la science contemporaine est contaminée par l'idéologie.
""Les humanistes devront être vigilants et veiller à ce que ces troublantes découvertes paléogénétiques ne deviennent pas des arguments aux mains des idéologues racistes."
Cette phrase est à encadrer ! La science dit qu'il y a des races et l'auteur conclut que l'idéologie est du côté de ceux qui disent qu'il y a des races. L'idéologie commence là où finit la science, quand l'intérêt se fait passer pour de la vérité. Il peut arriver que l'intérêt de certains rencontre la vérité alors l'idéologie se sert bel et bien de la science. "
J'avais tiqué comme vous sur ce passage ... ô combien révélateur ! ainsi que sur celui-ci de même farine : "La conception - politiquement essentielle - d'une humanité unique est en train de voler en éclats.

Je crois que c'est dans la pièce de Brecht : "Galiléo Galiléi" que le grand inquisiteur, d'accord au fond avec Galilée, prononce toutefois un discours -- magnifique d'ailleurs -- sur les dangers qu'il y aurait à laisser courir une vérité jugée si dérangeante pour le dogme chrétien.

Le paradoxe de cette découverte, quand on lit l'article en entier, est que c'est le métissage dont on espère tant aujourd'hui qu'il effacera les différences entre les races, qui, pour finir, est à l'origine de celles qui existent aujourd'hui !

Fanny "Cassandre" Seguin
Citation
Marcel Meyer
Je crois que la théorie du berceau africain commence à être controversée.

D'autre part, à l'intérieur d'une espèce — et homo sapiens ne fait pas exception — les taxons qui forment des sous-ensembles (appelés sous-espèces, variétés ou races, peu importe) et qui naissent à partir d'isolats sont encore moins figés que l'espèce elle-même : ils peuvent évoluer en espèces différentes, se dissoudre dans l'espèce dont ils viennent ou se croiser avec un autre sous-ensemble pour en former un troisième. Que l'on redécouvre cela aujourd'hui montre bien à quel point la science contemporaine est contaminée par l'idéologie.

Controversée, certainement, mais la théorie de l'origine africaine est encore relativement consensuelle et tient bien la route, me semble-t-il.
Il m'étonnerait quand même que les scientifiques spécialisés dans ces questions "redécouvrent" l'existence de sous-groupes ou sous-espèces, idéologie ou pas ; après tout, l'auteur de cet article est urologue, et bien que l’Ève mitochondriale pissât comme vous et moi (enfin...), je ne sais s'il est vraiment représentatif d'iceux.
"Bien moins sujette à controverse qu'une quelconque obligation de rechercher la vérité est l'obligation de se soucier de ceux dont l'existence est déjà difficile, et de les protéger d'événements prévisibles qui aggraveraient encore leurs conditions de vie."

L'épistémologue Philip Kitcher plaide pour décourager certaines recherches - notamment en biologie - si celles-ci risquaient de nuire à un groupe déjà défavorisé. C'est le chapitre "Contraintes sur la libre enquête" de son intéressant ouvrage aux Puf : Science, vérité et démocratie. Et il aligne pas mal d'arguments intéressants, difficiles à résumer ici...
Ah, cher Loïk, encore un de vos auteurs transgenre, bizarre et décoiffant comme vous avez le don certain d'en dénicher...
Quoi qu'il en soit, je ne savais pas que l'obligation de rechercher la vérité dans les sciences était si sujette à controverse ; mais, cela étant, au sein même de la communauté scientifique, d'après votre Kitcher ?
Cher Alain Eytan, justement, c'est bien la même question que je me pose.
L'intérêt de son chapitre est d'expliciter les raisons et arguments de ceux qui désirent mettre des limites à l'enquête scientifique au nom de principes moraux. La tentative ne m'a pas paru concluante.
Kitcher est professeur de philosophie à l'Université Columbia de New York, et a publié entre autres chez Oxford University Press. Il ne semble pas un auteur maudit.
Ah non, quand même, pas “chez Oxford University Press”, je vous en supplie ! Même France Culture n‘en est pas là ! (mais pas loin non plus, je vous l’accorde !).
Quand je pense que j'avais écrit "à Oxford University Press" puis j'ai voulu corriger... Heureusement que le pardon existe !
Le "a publié" me gêne davantage, je ne sais pourquoi. Je dirais plutôt "l'oeuvre de ce professeur a été publiée par...".
Mon cher Loïk, à côté de l'obligation de ne pas faire pire que France-Culture et de proscrire "chez l'éditeur untel", tous les principes moraux n'ont plus qu'à aller se faire voir ailleurs.
Citation

Lorsqu'une maison d'édition porte un nom de personne, l'emploi de chez pour la désigner est parfaitement légitime. Sans doute il est bien rare, lorsque l'on dit chez Gallimard, qu'on pense expressément à Gaston Gallimard ou à ses descendants, comme on pensait au libraire lui-même, au XVIIIe siècle, si le livre portait la mention chez Berry, rue Saint-Nicaise ou chez Marc-Michel Rey, à Amsterdam ; de nos jours, c'est plutôt la firme qu'on a en tête. Il reste que chez est à peu près incritiquable, si la raison sociale de cette firme est une référence à une personne particulière, vivante ou morte, ou à ses initiales : chez Grasset, chez Denoël, chez Julliard, chez Plon, chez José Corti, chez P.O.L....

Il n'en va pas de même si la maison d'édition dont on veut parler porte un nom qui n'est pas un nom de personne. L'emploi de chez, dans ce cas-là, ne peut que faire vibrer très douloureusement les oreilles sensibles à l'épaisseur du temps, dans le langage, et à ses processus d'élaboration. Passe encore, au bénéfice du doute, pour chez la Délirante ou chez le Promeneur ; mais chez la Différence n'est vraiment guère admissible, ou pas admissible du tout, même -- pour peu qu'on admette, évidemment, l'idée que ceci ou cela puisse l'être jamais, admissible ; et par conséquent ne pas l'être.

Chez le Seuil nous est en général épargné, jusqu'à présent, tant son absurdité est patente, même pour les plus sourds locuteurs. Mais les chez Minuit ou chez la Table Ronde sont pléthore, malheureusement.

Renaud Camus, Répertoire des délicatesses du français contemporain.
« proscrire "chez l'éditeur untel" »

??????????
Essayons cette approche, bien innocente :
L'ouvrage a été publié par la rutilante mais néanmoins vénérable institution connue sous le nom des Presses de l'Université d'Oxford...

"sous le nom des Presses de l'Université d'Oxford..."

Je verrais plutôt

sous le nom de "Presses de l'Université d'Oxford..."
m., j’suis d’l'avis d’jmarc...
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