Transcription d'une discussion du forum réservé :
Rémi Pellet
11 novembre 2012, 10:40 Re: Le grand métaingue du Métropolitain
Je me demande s'il ne faudrait pas proposer aux organisations amies de faire du dimanche de la semaine du 11 novembre le jour de rassemblement à l'arc de Triomphe de toutes les forces de la résistance au changement de peuple.
Par ailleurs, il me semble que beaucoup de militants des mouvements de résistance viennent de la gauche et de l'extrême gauche : je trouverais pertinent d'insister plus encore sur l'union nationale que sur l'union des droites.
Cette suggestion n'est pas une critique de la prise de parole de Renaud Camus que j'ai trouvé très bien puisqu'il a commencé par évoquer l'union des droites avant d'en venir à l'union nationale.
Je crois seulement nécessaire de s'adresser aussi fortement à la gauche et aux écologistes. Pour être sincère, il me semble plus facile de faire venir aux positions du P.I des écologistes que des centristes, par exemple...
Jean-Michel Leroy
11 novembre 2012, 10:44 Re: Le grand métaingue du Métropolitain
Pas des écologistes de l’“écologie politique” alors !
Marcel Meyer
11 novembre 2012, 11:27 Re: Le grand métaingue du Métropolitain
D'accord sur le principe de la non-pertinence du clivage droite-gauche dans notre combat. Les gens de Riposte laïque viennent de la gauche et ont gardé leur "culture" politique et militante.
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Rémi Pellet
11 novembre 2012, 12:02 Re: Le grand métaingue du Métropolitain
Leroy,
sincèrement je trouve plus d'intérêt à lire Alain Lipietz, malgré ses défauts innombrables, que bon nombre de "réactionnaires" franco-familialo-croissantistes.
A mon sens, en mettant en avant le danger que représentent pour eux l'islamisation de la société et l'effondrement de l'École, nous pouvons parvenir à détacher de la gauche traditionnelle ceux - gays, femmes, écologistes, syndicalistes, professeurs- qui ont vu en elle, et pendant longtemps avec raison, leur défenseur contre le machisme, le sexisme, le productivisme, le cléricalisme et le paternalisme (ouf !).
Jean-Michel Leroy
11 novembre 2012, 12:09 Re: Le grand métaingue du Métropolitain
La gauche a souvent été productiviste.
Mais je suis, bien évidemment, d’accord avec le fait qu’on ne saurait trop faire entrer dans les têtes l’idée de la nécessité de l’union nationale, tous “orientations politiques” confondues.
Fanny Seguin [ Répondre par message privé ]
11 novembre 2012, 12:21 Re: Le grand métaingue du Métropolitain
"D'accord sur le principe de la non-pertinence du clivage droite-gauche dans notre combat."
D'accord aussi.
Francis Marche
11 novembre 2012, 13:09 Re: Le grand métaingue du Métropolitain
Les écologiste de ce que Leroy désigne comme "écologie politique" sont des opportunistes et ne se cachent pas de considérer que le vert (la couleur) leur convient, les représente de bout en bout, jusqu'à l'institutionnalisation de l'islam dans la vie civile. Ils sont prêts – ils l'ont montré, dans des affiches de propagandes – à adopter le comput calendérique de l'Hégire au premier coup de menton du premier mollah qui leur en intimera l'ordre. Ces gens sont corrompus au sens ancien, comme l'on disait "vendus à l'étranger". Ils sont, dans l'échiquier des civilisations qui se remanie sous nos yeux, ce que l'on désignait il y a un siècle ou plus "le parti de l'étranger". Ce n'est pas une boutade : dans tout remaniement de cet ordre, se scellent des alliances, s'arc-boutent les factions qui entendent bien user de l'étranger comme arme politique – gonflement de sa base électorale par des naturalisations massives et produites en série, droit de vote octroyé aux étrangers quand ces derniers n'avaient pas même songé à le réclamer, etc. – contre leurs adversaires et rivaux. Le changement de peuple s'opère par dessus le peuple remplacé parce que cette partie d'échec se jouent par-dessus la tête du peuple historique de France dont ces forces nouvelles, européiste-modernistes, ne veulent absolument pas entendre parler: pour elles, un quartier populaire, c'est un quartier arabo-musulman, point. Les Verts sont des nouveaux venus à la politique, dans le contexte d'une cinquième république où les formations politiques constituées furent définies, dans leurs grand contours, au cours des décennies du 20ème siècle, sans émergence de force nouvelle jusqu'à celle de ces Verts, qui constituent un sous-produit de la construction de l'UE, qui sont une force européenne, vouée au changement de peuple qu'autorise l'UE, et prête à l'aventure de l'islamisation, pariant fortement dessus: le peuple de France les méconnaît, eux ne veulent pas le connaître davantage, la solution alors, s'impose d'elle-même, la voie naturelle s'ouvre comme une avenue: nous allons adhérer à l'Islam, le chevaucher comme la vague, car lui, l'islam, au moins voudra de nous. L'islam est un bon cheval. Les Verts l'ont choisi, on misé dessus: quand s'inaugurera la République islamique française, ils seront sur le podium, c'est tout leur pari, et ils s'y préparent.
Le jeu politique de la cinquième République en France étant bloqué depuis longtemps (la molle alternance gauche-droite ne produisant plus rien de neuf), les Verts (ces verts en politique qui sont des nouveaux venus, comme leur nom pourrait aussi l'indiquer), ont trouvé à le débloquer en invitant l'Islam à s'y mêler, et à en faire le véhicule de leur ambition. Le "parti de l'étranger" signifie cela, ni plus ni moins que le parti qui parie sur l'étranger, qui use des facultés dissolutoires de ce dernier pour miner ses adversaires et assurer sa domination. C'est bien sûr un jeu très dangereux. Mais il serait illusoire d'infléchir le cours des alliances politiques actuelles en ignorant cette stratégie quand elle est pleinement à l'oeuvre et qu'elle produit le mouvement que l'on voit.
Rémi Pellet
11 novembre 2012, 14:22 Re: Le grand métaingue du Métropolitain
Je comprends ce qu'écrit Francis Marche, je crois que c'est exact mais seulement partiellement.
Les "Verts" se rattachent majoritairement à ce que l'on appelé la "deuxième gauche", i.e. :
- libérale (c'est-à-dire "contractualiste") dans le domaine des moeurs (statut de la femme, des homosexuels, rapports aux enfants) ;
- décentralisatrice dans le domaine politique ;
- "participationniste" dans le domaine social ;
- européaniste en matière institutionnelle ;
- non-productiviste en matière économique.
Comme tous les partis de gauche et comme tous les juifs laïcs de gauche (plusieurs leaders Verts le sont, comme Cohn Bendit et Lipietz), ils raisonnent à l'égard de l'Islam dans les sociétés européennes comme s'il s'agissait de débattre de la place des juifs dans ces sociétés.
Mais comme ils sont par ailleurs très féministes (une des dimensions de leur libéralisme moeursal), je pense qu'ils sont en mesure de comprendre l'impasse dans laquelle les place leur empathie à l'égard de l'Islam, en tout cas mieux que ne le peuvent certains chrétiens familialistes qui appartiennent, sur le plan politique, au "marais centriste".
Vis-à-vis de l'Islam, la stratégie du P.I. a été pour le moment de faire valoir que l'islamisation de notre société met en cause son identité.
Je partage sincèrement cette analyse. Cependant je crois qu'elle est insuffisante et qu'elle est la limite de toute la mouvance "identitaire".
L'Islam menace non seulement notre identité historique mais aussi les libertés qui ont été récemment conquises (en gros après la Seconde Guerre mondiale) contre certaines de nos "traditions séculaires", libertés qui garantissent l'égalité des hommes et des femmes, des hétérosexuels et des homosexuels, des enfants légitimes et des enfants adultérins, des femmes mariées et des "filles-mères", des croyants et des athées, etc.
L'Islam, parce qu'il promeut un "statut réel et personnel" anti-libéral, est une menace directe contre ces libertés qui n'existent que dans les sociétés occidentales.
Et, parce que l'Ecole n'enseigne plus l'Histoire, nos contemporains sont plus sensibles au risque de perte de ces libertés "modernes" qu'au risque d'atteinte à notre identité historique.
C'est pourquoi, à la défense de notre identité historique, il faut impérativement ajouter et mettre en avant la défense des conquêtes "libérales" de nos sociétés.
(C'est pourquoi, il me paraissait moins opportun de critiquer de façon virulente le projet de "mariage gay", que d'insister sur la défense des libertés "moeursales" face à l'islamisation de la société que la politique migratoire du gouvernement favorise et qui menace directement les gays et les femmes, lesquels se sentent encore redevables à l'égard de la gauche pour les libertés dont elle les a dotés dans le passé.)
Fanny Seguin [ Répondre par message privé ]
11 novembre 2012, 16:04 Re: Le grand métaingue du Métropolitain
Je suis entièrement d'accord avec l'analyse de Francis et assez d'accord avec la stratégie de Rémi Pellet .
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Francis Marche
12 novembre 2012, 01:26 Re: Le grand métaingue du Métropolitain
En réponse à ce qu'écrit Rémi Pellet: les "juifs laïcs de gauche" font à l'égard de l'Islam en 2012 en gros le même pari que les "juifs laïcs de gauche" d'Europe centrale et de Russie il y a exactement cent ans à l'égard du communiste – ils nourrissent la bête qui doit les dévorer quand elle sera assez grosse pour "changer la société".
Mais ce pari politique est bien celui que je dis: oui il y a une contradiction entre les aspirations libérales moeursales de ces gens et la bête islamique qu'ils entendent chevaucher. Mais tout cet aventurisme entêté tient à cela: la bête se domestiquera, la révolution des moeurs lui cassera l'échine et si de sa force elle emportera tout sur son passage, parce que nous la chevaucherons, elle ne pourra rien contre nous. Nous serons en son coeur.
Il faut ajouter que ce pari est psychologiquement motivé comme par un "besoin d'affection": celui qui adhère ou se soumet à l'Islam est aimé de lui, du jour au lendemain. N'est-ce pas simple et merveilleux ! que l'on vous aime enfin et que quelqu'un vous fasse sien sans autre forme de procès ? Le communisme, en son temps, a converti des centaines et des milliers d'intellectuels pour moins que ça. (Le communisme, par comparaison avec l'islam, était une doctrine plus difficile, plus exigeante que ne l'est l'islam qui vous fait sien en dix minutes).
Marcel Meyer
12 novembre 2012, 09:26 Re: Le grand métaingue du Métropolitain
Il était tout de même très frappant, hier, au salon du livre de B'naï Brith, de constater que beaucoup, parmi les visiteurs, avaient participé à la manifestation de la veille et tenaient à le faire savoir à Renaud Camus.
Rémi Pellet
12 novembre 2012, 12:36 Re: Le grand métaingue du Métropolitain
Oui, je crois que la clef qui permettra de déverrouiller la situation c'est la communauté juive, puisque ce sont les intellectuels de cette communauté qui ont été les plus défiants à l'égard d'une certaine idée de l'identité nationale française et qui ont été le moteur de ce "trotskisme culturel", (dont parlait justement, pour une fois, Plenel) qui sert de fond idéologique à tous les "amis du Désastre".
Le tropisme pro-islamique dont parle très justement Francis Marche n'est pas le propre des Verts et il trouve ses limites dans le fait qu'il nourrit un anti-sionisme qui se révèle rapidement aux yeux du "juif laïc progressiste" la forme moderne de l'anti-sémitisme. Les Ashkénazes comme le Fink étaient plus lucides sur le sujet que les Séfarades, comme Bensaïd ou Morin, mais même ces derniers commencent à comprendre que ce n'est plus l'anti-sémitisme chrétien qui est le plus menaçant pour eux.
Malheureusement les meilleurs alliés des amis du Désastre restent les sionistes extrémistes qui servent d'épouvantail, de même que les antisémites de toujours, du genre de ceux qui avaient trouvé refuge dans le FN de Jean-Marie Le Pen ou dans les cercles de la Nouvelle Droite et des Identitaires.
(Ceci écrit au pas de course )
Francis Marche
12 novembre 2012, 13:54 Re: Le grand métaingue du Métropolitain
Le concept de "trotskisme culturel" peut s'avérer opérant et riche de ressources pour comprendre ou interpréter cette pulsion d'entrisme, ce tropisme amoureux pour l'adhésion et le travail de l'intérieur de ce qui vous menace, pour la fusion avec le sein même de la bête que l'on redoute et qui fascine, dont font montre, et assauts de zèle, nos Verts, qui saluent le ramadan, célèbrent les "ruptures de jeûne", et militent à tout crin pour la promotion de l'islam dans la vie civile en popularisant les rites musulmans comme jadis avaient fait leurs cousins, ou leurs oncles trotskistes se livrant à leur devoir d'entrisme vis-à-vis des centrales syndicales et du parti moscoviste qui les animait et en commandait l'action.
Les Verts (de gris) reprennent ainsi à leur compte, en l'appliquant à l'islam, la geste que l'on disait "de la mouche du coche", inaugurée sur le parti communiste français du temps désormais assez ancien pour être évacué des consciences – et pouvant donc resurgir en farce de l'inconscient –, où Alain Krivine et sa Ligue Communiste menaçaient les fondations la cinquième république.