A l'ère de la surinformation par les voies internétiques que l'on sait, on s'aperçoit que des informations fondamentales, telles que celles dont devrait disposer un éducateur de l'institution pour statuer sur l'admissibilité de
Sexion d'assaut dans son établissement d'enseignement, échappent aux intéressés. C'est que la "malinformation" n'est plus désormais la pénurie d'informations dont la population et les décideurs ont pu souffrir pendant les siècles passés mais son parfait contraire. Le matraquage, notamment celui de vérités premières non suivies d'action ou d'effet, produit le même résultat que toute propagande mensongère directe: il déréalise la vérité en rompant le lien naturel entre l'information, le scandale et la réaction spontanée, l'action qu'elle appelle --- l'action légitime se trouvant privée du temps nécessaire à son actualisation par la survenue de l'information suivante ou concomitante. Cette inversion des voies de la malinformation est toute récente, on la doit en partie à tous les réseaux dits sociaux et aux addictions qu'ils suscitent. Elle est apparue de manière criante en Thaïlande en 2011, à l'occasion des inondations catastrophiques qui frappèrent le pays: ceux qui cherchaient à s'informer sur les secteurs inondés, les conditions de circulation, les risques, l'évolution anticipée de la situation, étaient noyés dans le flots d'informations en ligne au point que personne ne savait plus rien de sûr et que le chaos et la paralysie finirent par s'installer comme dans les âges antérieurs.
Je n'ai pas de réponses aux questions de Loïk Anton. Mais je crois pouvoir avancer que la civilisation occidentale n'est pas visée en tant que telle. C'est le concept même de civilisation qui est visé. Certains physiciens, astrophysiciens en particulier, théorisent -- et inspirent certains politiques -- à partir des outils culturels qui sont les leurs (
La Guerre des Etoiles,
Sky Trek, etc.) un modèle à trois (certains affirment
quatre) degrés (ou mode) de civilisation. Il s'agit comme le dit Loïk d'un projet, en effet, mais à très long terme, dont le premier degré de réalisation a pour horizon d'échéance l'année 2200. Pour ces néo-civilisateurs ces degrés sont les suivants:
1. La civilisation planétaire unique, qui a conquis la maîtrise des phénomènes tectoniques et géo-climatiques (maîtrise des ouragans, des séismes, des phénomènes climatiques extrêmes dont la sécheresse, etc.) et de ses reproduction et démographie, qui a réalisé son unité de civilisation (langue unique, réseaux de communication et d'échange sans frontières, entière liberté de circulation et d'établissement des humains sur la surface du globe , etc.);
2. La civilisation dite "stellaire" qui établit dans un système planétaire monostellaire (pour les terriens, le système solaire) les réalisations décrites en 1.
3. La civilisation galactique qui a atteint les stades 1. et 2. et qui pour exister doit maîtriser les voyages dans l'espace-temps
Or la civilisation humaine dans son stade actuel est au degré zéro nous disent ces penseurs: le stade 1 reste à atteindre. Et c'est cette échéance qui a été fixée à 2200. La technosphère ainsi, pense pour nous notre avenir, et ses représentants nous affirment que les prémisses en sont encourageantes, en donnant pour signes positifs de cette évolution, pêle-mêle: Internet bien sûr, notamment avec Facebook (nouveaux sédatifs des peuples, voir supra); l'archi-domination de l'anglais comme langue des échanges, en passe de devenir langue unique de l'humanité; le football, parfaitement, le football, sport mondial, et enfin....
l'Union européenne !