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Communiqué n° 1051 : Sur la diminution générale de la biodiversité

Communiqué n° 1051, mardi 11 mai 2010
Sur la diminution générale de la biodiversité

Le parti de l'In-nocence constate sans étonnement, à la lecture de la troisième édition de "Perspectives mondiales de la biodiversité", publiée le 10 mai par les Nations Unies, que la biodiversité est en net recul partout dans le monde malgré les efforts entrepris pour diminuer son érosion et qu'aucun des cent-dix pays qui ont remis un rapport à l'ONU ne peut faire état de résultats positifs.

Le parti de l'In-nocence estime pour sa part que toutes les tentatives menées jusqu'à présent sont parfaitement vaines dans la mesure où elles ne prennent pas directement en compte les questions démographiques, la surpopulation humaine et la disparition progressive, qu'elle entraîne, des espaces inhabités. Les rares pays dont les peuples ont l'instinctive sagesse de réduire parmi eux le taux de reproduction annihilent les heureux effets de cette attitude en tolérant inconsidérément, comme le fait le nôtre, une immigration de masse qui non seulement entraîne, par son seul afflux, une augmentation mécanique de la population mais instaure le remplacement rapide des groupes humains à faible taux de reproduction par des groupes humains à forte fécondité.

Le parti de l'In-nocence rappelle une fois de plus la partie de son programme qui réclame que toutes les zones encore inhabitées ou très peu habitées du territoire national soient proclamées inconstructibles. Il est bien conscient cependant que pareille mesure n'aurait pas de sens si elle n'était accompagnée d'un coup d'arrêt effectif porté à l'immigration et de la suppression de toutes les mesures — vestiges de périodes révolues — qui encouragent le développement démographique. C'est uniquement à ce prix que la si précieuse biodiversité cessera d'être régulièrement sacrifiée à la prétendue "diversité", qui, en tant qu'idéologie, est facteur, où qu'elle paraisse, de banlocalisation générale et d'instauration forcée de la similitude déculturée.
Suis-je le premier à faire l'hypothèse que les communiqués du PI qui finissent par un couplet sur les immigrés en partant de n'importe quel thème, appartiennent à cette veine, certes mineure mais non négligeable, de l'œuvre de Renaud Camus, à base de "contraintes fortes", héritière des grandes heures du structuralisme, et dont les précédents les plus fameux incluent "La Disparition" et "Les Revenentes"?
La contrainte forte aurait été de terminer en parlant de la remorque (qu'il faut parfois passer au jet).
Utilisateur anonyme
13 mai 2010, 12:49   Amendement au communiqué n°1051 : ajouter le paragraphe suivant
Le parti de l'In-nocence ne peut manquer de déplorer vivement, une fois de plus, l’écart grandissant entre la réalité et une célèbre déclaration d'intention de Monsieur Nicolas Sarkozy, alors candidat à la présidence de la République française, par laquelle il se proposait, usant selon son habitude d’une sienne et élégante expression, de nettoyer les banlieues en faisant usage d'un appareil de propulsion aquatique dévolu d'ordinaire à l'aspersion des attelages entant les véhicules de cynophiles.
13 mai 2010, 13:12   Aquatique
Cet adjectif est-il bien adapté ?
Utilisateur anonyme
13 mai 2010, 13:23   Re : Aquatique
Hydrolique serait mieux, vous avez raison, BCJmarc !
Hydraulique serait même encore mieux.
C'est de la faute de Jean-Marc.
A propos de diminution générale de la biodiversité, je viens d’apprendre (eh oui, moi aussi je regarde la télé) que le commerce des animaux protégés (des reptiles aux éléphants) représentait le troisième marché mondial illicite après ceux des stupéfiants et des armes. J’ai imaginé un possible communiqué « à contrainte forte » sur le sujet, mais il ne faudrait pas que mes amusements oulipiens parasitent par trop le site du PI.
Les poissons pourraient avoir disparu des océans d'ici 40 ans.

[AFP]
C'est probablement très exagéré (c'est du journalisme...) mais il y a incontestablement une diminution catastrophique des effectifs des espèces les plus recherchées. Il y a une chose que chacun peut faire : refuser d'acheter des poissons trop jeunes pour s'être reproduits. On voit souvent sur les étals de minuscules cabillauds, merlus, merlans ou maquereaux. Il faut protester, dire au poissonnier que c'est de l'inconscience. Ils le savent d'ailleurs très bien.
Les ressources halieutiques, comme on dit joliment, constituent le domaine qui présente le moins de résistance à la passion humaine armée de la puissance technologique moderne. La disproportion est inimaginable comme l'est la vitesse à laquelle disparaissent les dites ressources. Ajoutons que, là plus qu'ailleurs, le point de non retour est franchi en silence, sans qu'on s'en aperçoive. Après quoi la destruction de la chaîne n'a plus besoin de prédateur extérieur au milieu. Plus de poissons perceptibles d'ici à un demi siècle? J'ai de bonnes raisons de croire qu'on y va, qu'on y court.
Calme, serein, bucolique, paisible, prenant son temps...



Une discussion intéressante avait eu lieu dans ces colonnes il y a un an ou deux: plutôt qu'une érosion, c'est une dilution et une "déconcentration/délocalisation" de la biodiversité auxquelles on assiste. Le commerce des espèces de flore et de faune menacées d'extinction, il faut le dire, opère un remaniement géographique des occurrences; la Convention de Washington, très louable en son principe, ne reflète pas, par exemple, le fait que la biodiversité dans la ville de New York est désormais plus forte que celle de Brazzaville ou même de Franceville: orchidées rares, alligators, léopards élevés dans les petits salons, le tout venu d'Afrique et des autres continents exotiques. Le phénomène relève d'une entropie, créé par les échanges commerciaux légaux et les trafics, mais aussi, parfois, les accidents de fret: je connais une petite rivière du Tarn dont le lit est envahi par des plantes vertes endémiques d'Australie - une filature installée en amont y rejette des effluents et eaux usées ayant servi à laver la laine de moutons d'Australie. Toute la biodiversité terrestre est ainsi chamboulée par la rupture des écosystèmes (un alligator peut survivre, grâce à l'homme, dans une salle de bain new-yorkaise) et, au plan local et circonscrit, elle recule sûrement, pourtant, ce recul doit être relativisé à la lumière de ce remaniement de sa répartition. On assiste ainsi, par la main malheureuse de l'Homme, moins à une destruction qu'à la confection d'une soupe entropique planétaire.

Ce que dit le communiqué est vrai. Et il faudrait ne pas craindre d'y ajouter que certains pays d'Afrique sont les premières victimes de ce phènomène d'anthropo-entropisation (si l'on m'autorise pareil monstre néologique) qui affecte ainsi leur biodiversité et dont la cause n'est autre que les migrations humaines sauvages pan-continentales qui ravagent ce continent aussi.
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