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Almanach Vermot et fonction présidentielle

Envoyé par Henri Rebeyrol 
Il semble que le tropisme le plus singulier de l'actuel président de la République soit la propension à "blaguer", comme s'il était un personnage truculent de Maupassant ou comme si son livret de chevet était l'Almanach Vermot ou l'hebdomadaire de naguère (sans doute disparu aujourd'hui), Le Hérisson.

Le problème n'est pas son goût marqué pour la blague : tant que cela reste une singularité de la personne privée, cela ne gêne personne. Mais qu'il ne puisse s'empêcher (comme disait ou aurait dit le père de Camus : "un homme, ça s'empêche") ou, dit en d'autres termes, qu'il ne puisse pas se contrôler au point de s'interdire de "blaguer" en public, même devant des étrangers ou des personnalités exerçant la même fonction que lui ou une fonction homologue, de réalités sérieuses ou graves ou qui importent aux hommes, et pas seulement aux citoyens, atteste une incompatibilité entre sa propre personne et la fonction qu'il assume et dont on est en droit de penser qu'elle se définit d'abord, aux yeux des citoyens et du monde entier, par la dignité, ou par une inintelligence effrayante qui fait qu'il ne comprend rien à ce qu'est la fonction pour laquelle il a été élu.

Quelques-unes des blagues publiques du président.
A propos de la "renonciation" de Benoît XVI : "nous n'avons pas de candidat français à présenter" (à l'élection du successeur). A propos de son prédécesseur, la blague adressée à une fillette et qui a fait s'esclaffer la vingtaine courtisans qui l'entouraient : "tu (ou vous ?) ne le reverra (reverrez ?) plus".
Pendant la campagne électorale, au cours des dernières semaines : il a qualifié son concurrent principal et président en fonction de "sale mec" et, plus insultant encore, de "l'Autre" (qu'il faut écrire sans doute avec un A), comme s'il était le Diable ou Satan.
Ou encore, selon le romancier Binet, M. Hollande, quant il dirigeait son parti, désignait M. Sarkozy, puis, simple président d'un conseil général, le président de la république alors en fonction du seul terme de "salopard". Il disait "le salopard", chacun dans son entourage comprenait qu'il désignait ainsi M. Sarkozy.
Utilisateur anonyme
26 février 2013, 10:27   Re : Almanach Vermot et fonction présidentielle
C’est bien « Tu ne le reverras plus. » Hollande est un représentant de commerce provincial, en tant que tel plutôt sympathique (c’est peut-être un homme charmant, dans la vie privée), mais absolument inapte à occuper la plus haute fonction de l’État. C’est le Strauss-Kahn du pauvre. Avez-vous lu Rien ne se passe comme prévu récemment, cher ami ?
Utilisateur anonyme
26 février 2013, 10:33   Re : Almanach Vermot et fonction présidentielle
Durant cette affaire de Salon de l’Agriculture, les “amis de Nicolas Sarkozy”, réunis en association sous le patronage de M. Brice Hortefeux, se sont beaucoup émus de cette petite sortie hollandaise. C’était certes un peu ridicule quand on se rappelle les frasques de l’ancien Président (au même Salon, n’avait-il pas répondu à un malotru qui prétendait protester contre lui en ne lui serrant pas la main : « Casse toi, pôv’ con ! » ?) mais tous ces gens de l’UMP n’ont pas dit que des bêtises. Dans la mesure où l’élection est passée, François Hollande ne peut en aucun cas continuer de considérer Nicolas Sarkozy comme son rival. Désormais, il n’est plus que son prédécesseur — et la “continuité républicaine”, le respect dû à la fonction de chef de l’État, devraient appeler un peu plus de “hauteur”...
Ce caractère propice à la gaudriole s'accorde en effet mal avec la fonction présidentielle, qui était synonyme, jusqu'à Mitterrand, de sérieux (même si celui-ci ne s'est pas gêné pour bien s'amuser pendant 14 ans). Le côté plaisantin d'Hollande jure d'autant plus aujourd'hui que l'heure est grave et que son gouvernement accumule les couacs et les décisions irresponsables. L'humoriste italien de métier Beppe Grillo, devenu politicien et dont on peut penser ce que l'on veut sauf qu'il n'aime pas son pays, a, quant à lui, arrêté de faire des blagues quand il a compris que l'Italie était en train de disparaître corps et biens. Si Hollande pouvait en prendre de la graine...
Sans vouloir chercher d'excuse à l'ancien président, rappelons tout de même que Sarkozy n'avait pas répondu à un responsable politique, encore moins à un rival mais à un anonyme qui avait refusé de lui serrer la main en disant : "Touche moi pas, tu me salis !", autrement dit qui avait traité le président de la république littéralement en intouchable.
Au train où se révèle Hollande, Sarkozy va finir par passer pour un gentleman.
Utilisateur anonyme
26 février 2013, 12:03   Re : Almanach Vermot et fonction présidentielle
Ah mais bien sûr, chère Cassandre ! L’attitude la plus détestable est celle de l’imbécile qui ne voulait pas serrer la main : pour qui se prend-il ? à qui croit-il donc avoir affaire ? (Ceci dit, rappelons-nous la belle repartie de Chirac qui, alors qu’un quidam l’interpellait en criant « Connard ! », avait répondu : « Enchanté, Jacques Chirac. »)
Utilisateur anonyme
26 février 2013, 20:15   Re : Almanach Vermot et fonction présidentielle
N'oublions pas la fameuse injure « Mort aux cons » adressée à Charles de Gaulle. Ce dernier - selon les rumeurs - aurait répondu « Vaste programme ».
27 février 2013, 10:09   Mort aux cons !
L'injure n'était nullement adressée au Général. C'est une simple exclamation lancée, dans une discussion, par l'un des membres de la France libre, à Londres. Il s'est trouvé que le Général passait à ce moment devant la porte entrouverte du bureau et qu'il y a passé la tête pour placer sa réplique fameuse. Je ne sais plus qui était l'auteur du “mort aux cons !”, mais c'est dans le premier volume de la biographie de Lacouture.
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