Orimont,
Vous savez, les Français "intégraux", c'est à dire ce qui sont issus de familles ayant personnellement connu Mérovée, sont la seule souche possible pour la vraie France.
Moi aussi, j'ai des gènes étrangers : voyez plutôt, je suis pour partie originaire de la montagne du Tarn et pour partie des cantons du nord des Pyrénées-Orientales. Les deux vicomtés les comprenant ne furent rattachées à la France que tardivement, en 1271 je crois, par Philippe le Hardi.
Cela explique que des gens comme moi maîtrisent avec difficulté la langue de Voiture, et sont peu sensibles à des merveilles poétiques comme celle-ci :
Des portes du matin l’amante de Céphale
Ses roses épandait dans le milieu des airs,
Et jetait sur les cieux nouvellement ouverts
Ces traits d’or et d’azur qu’en naissant elle étale.
Je dois convenir que le Français de gland (c'est l'étape antérieure à la souche) est d'une race (si j'ose dire, mais j'ai un peu de mal avec ces notions) supérieure et suscite de ce fait non point exactement la haine, mais plutôt l'envie, mal insidieux.
Pour que vous ayez une idée de l'apparence de ces redoutables Français, voici un portrait du fameux Joseph Vacher, qui fit tant pour résoudre le problème démographique. Étant natif de Beaufort en Isère, il appartenait au gratin dauphinois, qui surpasse celui de Sétif.