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Marseille, bonne mère

Envoyé par Bernard Tascius 
20 mars 2013, 03:32   Marseille, bonne mère
L'émission 'C dans l'air' du 19 mars faisait le point sur la situation extraordinaire de Marseille: Marseille capitale de la violence . (si nécessaire, l'émission du 19 mars se retrouve à la rubique 'Autres Émissions').
La fin est particulièrement gratinée:

Yves Calvi

- Il n'y a que les mamans qui réagissent, ou sont les pères ? demande un téléspectateur.


Samia Ghali, maire du huitième secteur de Marseille:

- C'est bien ma question. C'est que malheureusement dans ces problèmes-là, souvent les mères sont seules.
Le nombre de familles monoparentales à Marseille, c'est impressionnant. Moi, je trouve qu'il faut être un peu plus vigilant et un peu plus dur avec les pères qui s'en vont pendant six mois, huit mois je ne sais où, comme çà, voilà, je ne sais pas où ils partent, et puis finalement qui encaissent ...

Frédéric Ploquin, journaliste:

- Non mais, je suis allé, je leur ai posé la question aux pères. J'en ai eu un en face de moi... J'ai cherché un père. J'ai cherché un père. J'en ai trouvé un. Il n'y en avait pas beaucoup...

Samia Ghali:

- Souvent la maman qu'est-ce qu'elle fait ? Parce que tout à l'heure on a parlé de beaucoup d'argent, mais l'argent c'est aussi nécessaire pour nourrir ses enfants et pour leur permettre de les scolariser. Souvent, cet argent, il fait quoi ? Il est reversé dans le pays, c'est-à-dire directement au papa qui part avec, lui, pour passer six mois tranquille je ne sais-où. Et la maman qui se galère avec son enfant dans la cité pour tout faire, pour se battre, pour pas qu'elle aille ...

Frédéric Ploquin:

- Les pères que j'ai rencontré, fuient complètement leurs responsabilités, totalement. Ils veulent pas ...
Attendez, j'en ai même rencontré qui ne sont pas allés à l'enterrement de leur propre fils carbonisé, qui est mort carbonisé. Ils ont laissé la mère seule gérer l'affaire.

Citation
(modifié)
lien fixe:
Marseille, capitale de la violence
Utilisateur anonyme
20 mars 2013, 08:37   Re : Marseille, bonne mère
Heureusement les filles sont là pour ramener un peu de douceur dans ce monde de brutes :

video: [www.youtube.com]
Utilisateur anonyme
03 septembre 2013, 11:32   Re : Marseille, bonne mère
La situation à Marseille est explosive, ce n'est pas une nouvelle.

Il faut avoir une pensée, bien sûr, pour ses habitants (les in-nocents en tout cas) mais aussi pour ses policiers, pour ses commerçants, pour ses fonctionnaires.

Je pense plus particulière à la situation dans les écoles marseillaises : comment y enseigne-t-on ? Dans quelles conditions ? Qu'y apprend-on ?

C'est la lecture de la brève suivante qui m'a rappelé que la souffrance doit être insupportable dans ces contrées sauvages. L'enseignant qui s'est donné la mort met en cause l'évolution de son métier, et l'Education nationale dans toute sa bêtise, mais comment ne pas y voir une souffrance liée à son environnement professionnel (parents, élèves, associations de parents d'élèves, etc.) ?

"Un prof marseillais se suicide, n'acceptant plus "le métier tel qu'il est devenu" :

Un pro­fes­seur de STI2D au lycée Antonin-Artaud de Marseille s'est sui­cidé dimanche, accu­sant dans une lettre expli­ca­tive l'évolution du métier d'enseignant, et met­tant en cause la res­pon­sa­bi­lité de l'Education nationale.

L'évolution du métier d'enseignant "plus accep­table en conscience"

Dans ce cour­rier, dif­fusé à ses col­lègues et proches, dont France 3 dévoile des extraits, l'enseignant de 55 ans fait "part de [sa] déci­sion de ne pas faire la ren­trée sco­laire 2013". "En effet, le métier tel qu'il est devenu au moins dans ma spé­cia­lité ne m'est plus accep­table en conscience.", explique-t-il.

Il déplore notam­ment la baisse du niveau des élèves, qu'il a vu dégrin­go­ler au cours de sa car­rière. "Autrefois on savait par­ler et écrire un fran­çais très conve­nable après 5 ans d'étude pri­maire. Aujourd'hui les élèves bache­liers maî­trisent mal la langue, ne savent plus esti­mer des chiffres après 12 ans d'études", dénonce-t-il. "La réponse de l'institution est : 'oui mais les élèves savent faire d'autres choses'. Je suis bien placé dans ma spé­cia­lité pour savoir que cela n'est pas vrai !"

L'Education natio­nale mise en cause

L'enseignant sou­ligne dans sa lettre les man­que­ments de l'Education natio­nale, dont "la la res­pon­sa­bi­lité [...] est écra­sante. Qui osera le dire ?" s'interroge-t-il. Il cite notam­ment la mise en place, en 2011, de la réforme de Luc Chatel, "faite à la hus­sarde dans un état d'affolement que l'inspection a du mal à dis­si­mu­ler". "Entre-temps le gou­ver­ne­ment a changé sans que les objec­tifs soient inflé­chis le moins du monde ou qu'un mora­toire soit décidé, ne serait-ce qu'à cause du coût astro­no­mique de cette réforme", déplore-t-il. "J'aurais pu m'immoler par le feu au milieu de la cour le jour de la ren­trée des élèves, cela aurait eu plus d'allure mais je ne suis pas assez ver­tueux pour cela", écrit-il, fai­sant réfé­rence au sui­cide, il y a 2 ans, de Lise Bonnafous, ensei­gnante de mathé­ma­tiques qui s'était asper­gée d'essence avant de s'immoler dans la cour de son lycée de Béziers.

Lundi, Vincent Peillon a exprimé sa "très vive émotion" face à ce drame. Cela rap­pelle "que les pro­fes­seurs accom­plissent une mis­sion essen­tielle, dans des condi­tions par­fois dif­fi­ciles", écrit-il dans un com­mu­ni­qué. "Il est plus que jamais impé­ra­tif pour la Nation de redon­ner aux ensei­gnants et aux per­son­nels de l'éducation natio­nale toute la consi­dé­ra­tion et le sou­tien qu'ils méritent".
03 septembre 2013, 13:08   Re : Marseille, bonne mère
La racaille fêtait la rentrée ce mardi midi sur France Culture.

M. Gabriel Cohn Bendit a dit tout le mal qu’il pensait de ses collègues enseignants, à commencer par celui qui s’est suicidé à Marseille (« Quand on ne supporte pas les gamins, on change de métier »), et a soutenu que l’école était là pour matraquer dès le départ et sélectionner.

On a répété qu’il fallait supprimer les vacances d’été, et non sans arguments, puisque la nouvelle semaine de classe voulue par M. Peillon est elle-même une grande colo.

À ce sujet, j’ai cru m’étouffer de rire en découvrant dans La Croix le profil des animateurs des activités périscolaires.

Certes, ces petits nouveaux ont été préparés, rassurés, bichonnés. Mais demain, ce n’est pas sans appréhension qu’en début d’aprèsmidi, équipés d’une tenue de sport, de partitions musicales ou de pinceaux, ils s’engageront sur le chemin de l’une des 26 écoles maternelles et élémentaires d’Arras. Restera alors à trouver la bonne salle, à installer leurs affaires d’une main un peu moite, pour se retrouver enfin face aux enfants. Pour la toute première fois.

Des professeurs ? Non, les fantassins de la réforme Peillon, les fameux animateurs chargés des activités périscolaires. Ces ateliers qui remplacent les heures de cours en partie transférées le mercredi matin. Chaque jour, en début d’après-midi pour la maternelle, en fin de journée pour l’école élémentaire, ils dispenseront quarante-cinq minutes de « sensibilisation ». À la musique, au jardinage, ou à la peinture. Difficile de mettre un nom sur ces modules. « Ce n’est pas de la garderie, ce n’est pas un mini-cours » , résume Jonathan, 26 ans, qui initiera les bouts de chou à la « crosse canadienne » et au « bumball danois », deux sports peu connus en France.

Eux aussi ont fait leur pré-rentrée. Sans emploi, étudiants, profs de musique ou de sport, ils fourmillaient de questions. « Faut-il se laisser tutoyer ? », « à quel moment remet-on la salle en état ? », « Comment ça se passe si un enfant veut faire pipi ? » Les équipes de la mairie les ont apaisés. Tout a été prévu depuis des mois, même si, bien sûr, il reste toujours quelques détails à régler. Par exemple, pour les ateliers « arts et culture » , la peinture est bien arrivée mais les pinceaux se font attendre.

03 septembre 2013, 14:42   Re : Marseille, bonne mère
Citation
Henri Chatterton
La racaille fêtait la rentrée ce mardi midi sur France Culture.

M. Gabriel Cohn Bendit a dit tout le mal qu’il pensait de ses collègues enseignants, à commencer par celui qui s’est suicidé à Marseille (« Quand on ne supporte pas les gamins, on change de métier »), et a soutenu que l’école était là pour matraquer dès le départ et sélectionner.

On a répété qu’il fallait supprimer les vacances d’été, et non sans arguments, puisque la nouvelle semaine de classe voulue par M. Peillon est elle-même une grande colo.

À ce sujet, j’ai cru m’étouffer de rire en découvrant dans La Croix le profil des animateurs des activités périscolaires.

Certes, ces petits nouveaux ont été préparés, rassurés, bichonnés. Mais demain, ce n’est pas sans appréhension qu’en début d’aprèsmidi, équipés d’une tenue de sport, de partitions musicales ou de pinceaux, ils s’engageront sur le chemin de l’une des 26 écoles maternelles et élémentaires d’Arras. Restera alors à trouver la bonne salle, à installer leurs affaires d’une main un peu moite, pour se retrouver enfin face aux enfants. Pour la toute première fois.

Des professeurs ? Non, les fantassins de la réforme Peillon, les fameux animateurs chargés des activités périscolaires. Ces ateliers qui remplacent les heures de cours en partie transférées le mercredi matin. Chaque jour, en début d’après-midi pour la maternelle, en fin de journée pour l’école élémentaire, ils dispenseront quarante-cinq minutes de « sensibilisation ». À la musique, au jardinage, ou à la peinture. Difficile de mettre un nom sur ces modules. « Ce n’est pas de la garderie, ce n’est pas un mini-cours » , résume Jonathan, 26 ans, qui initiera les bouts de chou à la « crosse canadienne » et au « bumball danois », deux sports peu connus en France.

Eux aussi ont fait leur pré-rentrée. Sans emploi, étudiants, profs de musique ou de sport, ils fourmillaient de questions. « Faut-il se laisser tutoyer ? », « à quel moment remet-on la salle en état ? », « Comment ça se passe si un enfant veut faire pipi ? » Les équipes de la mairie les ont apaisés. Tout a été prévu depuis des mois, même si, bien sûr, il reste toujours quelques détails à régler. Par exemple, pour les ateliers « arts et culture » , la peinture est bien arrivée mais les pinceaux se font attendre.

La réforme des rythmes scolaires de Vincent Peillon est, tout simplement, farcesque !
Bertrand Delanoe, pour lui sauver la mise, lui a emboîté le pas à Paris. Or, de fait, la mairie de Paris a mis en place cette réforme en y allant à tâtons sur les moyens en matière d'encadrement. En effet, la mairie a envoyé des lettres en mai aux familles parisiennes afin de tenter de savoir si elles avaient ou non l'intention de laisser participer leurs enfants à ce "dispositif". Fin juin, ces demandes ont été aussi envoyées par le biais des écoles. C'est dire à quel point tout cela a été bâclé ! Dès lors, la question du recrutement des personnels est, en effet, pertinente : qui la mairie a-t-elle recruté en si peu de temps pour autant d'écoles ?
En outre, Paris, en guise d'ouverture culturelle, a publié une brochure dans laquelle on apprenait avec bonheur que, lors de ces activités périscolaires, seraient abordés les thèmes du recyclage, du vivre-ensemble, etc. Autant d' ateliers de bourrage de crâne. Sans oublier les inévitables initiation à l'internet avec la création d'ateliers "blogs, je raconte ma vie".
Bien entendu, il y était aussi question d'activités sportives. En revanche, il était impossible de savoir quels sports seraient proposés et avec quels équipements sportifs, question pourtant cruciale.

De toute évidence, ni les parents, ni les enfants n'auront le choix de ce qui sera proposé dans les établissements scolaires. En matière d'activité pérsiscolaire, supposée valoriser les enfants, ce simple fait ma paraît aberrant ! Tartempion qui aime le dessin, apprendra à trier les plastiques, comme ça, il votera écolo plus tard !

A Paris, cette réforme, en outre, n'allège nullement les journées des élèves puisque les heures de présence à l'école seront les mêmes mais, qu'en plus, les enfants devront aussi s'y rendre le mercredi matin.

Le ministre Peillon défend sa mauvaise réforme en prétendant que nombre d'élèves n'étaient pas pris en charge le mercredi matin et se trouvaient donc à traîner devant la télé ou dans les cages d'escalier - je cite ses propos tenus hier soir sur France 3.
D'une part, les élèves pouvaient aller au centre aéré. D'autre part, l'école ne me semble pas avoir vocation à servir de garderie en apparence gratuite.
Les élèves vont à l'école pour apprendre.

Si Peillon a la naïveté de croire qu'en envoyant davantage les enfants issus de la diversité à l'école, ces derniers s'intégreront à la société française, il est fort sot et n'a pas encore saisi que draper ces enfants dans le drapeau tricolore et leur proposer Racine comme référent universel est désormais obsolète.
C'est, hélas, le modèle communautariste qui s'impose.

En attendant, cette réforme poudre aux yeux qui dévalorise la vrai rôle de l'école (être le lieu des apprentissages) embête tout le monde !

Un dernier point, nul ne sait comment la réforme sera financée dans le temps ... La mairie de Paris a promis qu'elle n'occasionnerait pas de hausse d'impôts en 2014. Qu'en sera-t-il après, nul ne le sait mais il semble évident que si des personnels qualifiés viennent à être recrutés, il faudra bien les payer de façon décente.
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