L'argent tue les démocraties (grave ?) et tue les monarchies (grave).
La justice va peut-être mettre en prison une héritière, comme une
vulgaire citoyenne (Henri Gaino, où es-tu ?!) et je repense au passage des
Inhéritiers consacré à ces fils et filles de roi qui épousent n'importe qui, qui se comportent comme n'importe qui...
La couronne espagnole "en échec" après la mise en cause de l'infant
Le Monde
L'infante Cristina est convoquée par la justice le 27 avril dans l'enquête pour détournement de fonds qui vise son mari depuis fin 2011.
Au lendemain de la mise en cause de l'infante d'Espagne Cristina dans une affaire de corruption, la presse ibérique pointe du doigt "l'échec" de la couronne espagnole.
La convocation prochaine de la deuxième fille du roi d'Espagne devant le juge était "attendue et inévitable", selon El País. "Toute autre chose aurait donné lieu à tous types de soupçons et à l'impression insupportable qu'on violait l'Etat de droit", estime le quotidien de centre gauche.
Soupçonnée d'avoir coopéré avec son époux Iñaki Urdangarin au détournement de plusieurs millions d'euros, l'infante pourrait compliquer l'ascension du prince héritier Felipe, âgé de 45 ans. Pour le journal de centre droit El Mundo, ce rebondissement met en effet la couronne "en échec" et "laisse groggy une institution acculée depuis dix-sept mois".
"La photo qui sera prise le samedi 27 avril (...) multipliera de manière exponentielle le nombre de pierres sur le chemin vers la gloire de l'héritier le mieux préparé, le plus honnête et le plus sensé depuis les rois catholiques", écrit le quotidien.
"Sans préjuger du déroulement des faits", El País juge qu'"il serait peut-être souhaitable que l'infante Cristina, de sa propre initiative, demande au roi qu'il l'écarte de la ligne de succession de la couronne", bien que celle-ci ne soit que septième dans l'ordre de succession au trône d'Espagne.
Alors que le parquet anticorruption s'apprête à déposer un recours contre la décision du juge, le journal conservateur ABC insiste sur la nécessité de respecter la présomption d'innocence. "
Si un membre de la famille royale doit être jugé, qu'il le soit. Mais on ne peut mettre en doute la valeur de l'institution qui cimente l'unité de la nation espagnole."
Dans son arrêt publié le 3 avril, le juge José Castro fait état d'indices laissant entendre que Cristina a pu "consentir à ce que son lien de parenté avec le roi Juan Carlos soit utilisé par son mari" et son associé.