"C'est si vrai que la réaction de la France bien élevée est la fuite de sa jeunesse : je suis stupéfait du nombre de mes collègues, cadres moyens ou supérieurs, me disant qu'un, deux ou trois de leurs enfants ne comptent pas faire leur avenir en France."
C'est sans doute vrai mais cela laisse entendre que la France serait le seul pays "mal élevé", comme si "ailleurs" (où ça ? à Londres ?) régnaient courtoisie, politesse et éducation, avenir meilleur. Je n'en crois rien. Je crois plutôt que ces départs illustrent le fait que le statut d'expatrié, d'exilé, de réfugié, de déplacé volontaires est préférable, enviable, désirable, à l'échelle planétaire, que l'on soit mal ou bien élevé, cultivé ou analphabète, disposant de moyens ou de sa seule chemise. Pas d'avenir pour qui prétend rester dans son pays d'origine, sa langue, ses mœurs. Nul n'est prophète en son pays : proverbe devenu écrasant.