Loïk, le communisme en tant que force agissante dans le présent est mort. Sa filiation est une branche sèche sans fruit, et le fait que quelques individus isolés et en vue qui, y ayant trempé, aient trouvé à recycler aujourd'hui leur névrose dans l'Islam n'est strictement d'aucune portée ou signification à l'échelle du destin de ce continent, et n'intéresse personne, pas même les islamistes.
Deux forces sont vivaces, s'agitent et convoitent la domination du continent :
1/ l'Union européenne toujours et encore en voie d'intégration (qui est dirigée par des sans-frontiéristes universalistes et pragmatiques dont Barrosso, ancien jeune gauchiste);
2/ l'Islam.
Ces deux forces sont les seules à prôner l'universalisme et l'a-racialisme en 2013 sur ce continent, à en faire leur cheval de bataille.
a) l'UE par idéologie (et on a vu QUI en Europe prôna cette idéologie, et ce plan d'unification politique du continent, etc.)
b) l'Islam agissant au plus près de ses doctrines sources et de sa théologie qui ne différencie ni nations ni races.
or l'on constate DEJA une affinité, une bon-entente entre les deux qui s'apparente à une conjonction d'intérêts. L'attraction fusionnelle des deux forces semble pouvoir s'expliquer par une parenté de plan, une singulière complémentarité: l'UE est une coque vide qui doit se rempli, au terme de son opération de vidange démographique engagée pour des raisons initiales de COMMODITE DE L'EXERCICE DU POUVOIR (les peuples nouvellement amenés seront toujours des peuples clients de la puissance supranationale qui les accueille, protège et garantie leur bonne installation); l'Islam est avide de conquête, d'espace de conversion religieuse. Ces deux forces ne sont pas en opposition mais en relation de complémentarité.
Que va-t-il se passer ? La question est inquiétante dès lors que l'on se penche sur le passé, et le passif des deux projets, et s'agissant de l'islam nous pouvons faire confiance à Cassandre pour mener à bien cet examen; s'agissant de l'UE, la dernière fois que sur ce continent fut entreprise une action d'intégration, le processus s'accompagna (ou fut porté) par la plus grande catastrophe qu'ait connu l'humanité dans cette partie du monde, et si l'on poursuit l'examen dans le détail, des analogies (puisque vous tenez à ce terme) formelles, une homologie, un isomorphisme se dessinent entre les deux moments (ou phases) du processus d'intégration qui, inquiétants, le sont plus encore, à commencer par la continuité, le report, de la problématique raciale qui s'inverse mais CONSERVE TOUT SON CARACTERE D'ABSOLU entre le moment de la belligérance (XXe siècle) et le moment de "la paix" dans l'insécurité et la violence que nous connaissons dans ce début de XXIe siècle.
J'y vois donc des signes qui transcendent l'analogie formelle pour aller jusqu'à l'identification ontologique d'un être géopolitique (je ne sais si le terme d'empire est adéquat) en formation au cours des 80 dernières années, ce qui, pour les grands empires continentaux qu'a connus l'Eurasie dans son histoire est un laps de temps plutôt bref, un début, en quelque sorte; pour être clair, les épousailles entre un continent qui doit accoucher d'une civilisation nouvelle par tabula rase et la prise de possession dudit par une civilisation programmée pour l'expansion opportuniste peut prendre, entre phases de convulsions alternées à des phases de paix relatives, deux cents à deux cents cinquante années.
A mon sens, et si ma lecture est pertinente, nous sommes, en 2013, dans une phase préparatoire à la convulsion suivante; la phase de récupération ayant fait suite à la première convulsion ayant duré 50 ans environ (de la Libération à la Guerre en Bosnie).