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Suicide de Dominique Venner

Envoyé par Utilisateur anonyme 
Utilisateur anonyme
21 mai 2013, 18:38   Suicide de Dominique Venner
Dominique Venner s'est suicidé ce mardi 21 mai dans la cathedrale Notre Dame de Paris.

Quelques heures avant il avait laisse ce texte sur son blog:

"
Les manifestants du 26 mai auront raison de crier leur impatience et leur colère. Une loi infâme, une fois votée, peut toujours être abrogée.

Je viens d’écouter un blogueur algérien : « De tout façon, disait-il, dans quinze ans les islamistes seront au pouvoir en France et il supprimeront cette loi ». Non pour nous faire plaisir, on s’en doute, mais parce qu’elle est contraire à la charia (loi islamique).

C’est bien le seul point commun, superficiellement, entre la tradition européenne (qui respecte la femme) et l’islam (qui ne la respecte pas). Mais l’affirmation péremptoire de cet Algérien fait froid dans le dos. Ses conséquences serraient autrement géantes et catastrophiques que la détestable loi Taubira.

Il faut bien voir qu’une France tombée au pouvoir des islamistes fait partie des probabilités. Depuis 40 ans, les politiciens et gouvernements de tous les partis (sauf le FN), ainsi que le patronat et l’Église, y ont travaillé activement, en accélérant par tous les moyens l’immigration afro-maghrébine.

Depuis longtemps, de grands écrivains ont sonné l’alarme, à commencer par Jean Raspail dans son prophétique Camp des Saints (Robert Laffont), dont la nouvelle édition connait des tirages record.

Les manifestants du 26 mai ne peuvent ignorer cette réalité. Leur combat ne peut se limiter au refus du mariage gay. Le « grand remplacement » de population de la France et de l’Europe, dénoncé par l’écrivain Renaud Camus, est un péril autrement catastrophique pour l’avenir.

Il ne suffira pas d’organiser de gentilles manifestations de rue pour l’empêcher. C’est à une véritable « réforme intellectuelle et morale », comme disait Renan, qu’il faudrait d’abord procéder. Elle devrait permettre une reconquête de la mémoire identitaire française et européenne, dont le besoin n’est pas encore nettement perçu.

Il faudra certainement des geste nouveaux, spectaculaires et symboliques pour ébranler les somnolences, secouer les consciences anesthésiées et réveiller la mémoire de nos origines. Nous entrons dans un temps où les paroles doivent être authentifiées par des actes.

Il faudrait nous souvenir aussi, comme l’a génialement formulé Heidegger (Être et Temps) que l’essence de l’homme est dans son existence et non dans un « autre monde ». C’est ici et maintenant que se joue notre destin jusqu’à la dernière seconde. Et cette seconde ultime a autant d’importance que le reste d’une vie. C’est pourquoi il faut être soi-même jusqu’au dernier instant. C’est en décidant soi-même, en voulant vraiment son destin que l’on est vainqueur du néant. Et il n’y a pas d’échappatoire à cette exigence puisque nous n’avons que cette vie dans laquelle il nous appartient d’être entièrement nous-mêmes ou de n’être rien.

Dominique Venner
"
Jan Palach s'était suicidé par le feu pour protester contre la domination soviétique sur son pays. Dominique Venner, premier martyr de la résistance à l'islam?
On imagine déjà les frétillements d'aise dans l'entourage de l'indépendantiste guyanaise et chez les amis du désastre à l'annonce de cette tragique nouvelle. Dominique Venner avait le sens de quelque chose qui est parfaitement étranger à la pègre qui nous gouverne : l'honneur, et l'amour de son pays. Cassandre a raison. Dominique Venner est le premier martyr de la résistance à l'islamisation de la France. Ce soir je prierai pour le repos de son âme.
Je ne parviens pas à déterminer si cette nouvelle est triste ou non. Cette mort est troublante, en tout cas.
Moi, elle m'attriste profondément. Connaissant Dominique Venner par ses livres (et son excellente revue, la NRH) je pense que le sens de son geste, et Cassandre a raison, est plutôt à chercher du côté de Palach ou de Mishima. C'est donc un appel au combat.
Donc, elle n'est pas forcément triste ; ou pas seulement triste, si vous préférez.
Oui vous avez raison cher Didier. Même si le sens de sa mort volontaire est clair, il n'empêche que ...
Utilisateur anonyme
21 mai 2013, 20:54   Re : Suicide de Dominique Venner
Pour France-Info, ce suicide trouverait sa cause dans l'adoption du projet de loi ouvrant le mariage aux couples de même sexe.

Ce qui m'a frappé, c'était à quel point les journalistes de cette radio "n'en revenaient pas" : pour eux, on ne suicide pas pour une cause. Ce n'est même pas que l'on pourrait se suicider pour une autre cause ; non, pour eux on ne suicide plus pour une cause. Un chagrin d'amour, oui, cela on imagine que ça rentre dans leur champ des possibles mais une cause...
Un chagrin d'amour, oui, cela on imagine que ça rentre dans leur champ des possibles mais une cause...

C'est aussi un chagrin d'amour. Amour pour la France. Qui est ou était une personne. Mais vos journalistes le comprendraient-ils ?
La dernière lettre de Dominique Venner
>>
>> " Je suis sain de corps et d’esprit, et suis comblé d’amour par ma femme et mes enfants. J’aime la vie et n’attends rien au-delà, sinon la perpétuation de ma race et de mon esprit. Pourtant, au soir de cette vie, devant des périls immenses pour ma patrie française et européenne, je me sens le devoir d’agir tant que j’en ai encore la force. Je crois nécessaire de me sacrifier pour rompre la léthargie qui nous accable. J’offre ce qui me reste de vie dans une intention de protestation et de fondation. Je choisis un lieu hautement symbolique, la cathédrale Notre-Dame de Paris que je respecte et admire, elle qui fut édifiée par le génie de mes aïeux sur des lieux de cultes plus anciens, rappelant nos origines immémoriales.
>> Alors que tant d’hommes se font les esclaves de leur vie, mon geste incarne une éthique de la volonté. Je me donne la mort afin de réveiller les consciences assoupies. Je m’insurge contre la fatalité. Je m’insurge contre les poisons de l’âme et contre les désirs individuels envahissants qui détruisent nos ancrages identitaires et notamment la famille, socle intime de notre civilisation multimillénaire. Alors que je défends l’identité de tous les peuples chez eux, je m’insurge aussi contre le crime visant au remplacement de nos populations.
>> Le discours dominant ne pouvant sortir de ses ambiguïtés toxiques, il appartient aux Européens d’en tirer les conséquences. À défaut de posséder une religion identitaire à laquelle nous amarrer, nous avons en partage depuis Homère une mémoire propre, dépôt de toutes les valeurs sur lesquelles refonder notre future renaissance en rupture avec la métaphysique de l’illimité, source néfaste de toutes les dérives modernes.
>> Je demande pardon par avance à tous ceux que ma mort fera souffrir, et d’abord à ma femme, à mes enfants et petits-enfants, ainsi qu’à mes amis et fidèles. Mais, une fois estompé le choc de la douleur, je ne doute pas que les uns et les autres comprendront le sens de mon geste et transcenderont leur peine en fierté. Je souhaite que ceux-là se concertent pour durer. Ils trouveront dans mes écrits récents la préfiguration et l’explication de mon geste."
Citation
Michel Le Floch
La dernière lettre de Dominique Venner
>>
>> " Je suis sain de corps et d’esprit, et suis comblé d’amour par ma femme et mes enfants. J’aime la vie et n’attends rien au-delà, sinon la perpétuation de ma race et de mon esprit. Pourtant, au soir de cette vie, devant des périls immenses pour ma patrie française et européenne, je me sens le devoir d’agir tant que j’en ai encore la force. Je crois nécessaire de me sacrifier pour rompre la léthargie qui nous accable. J’offre ce qui me reste de vie dans une intention de protestation et de fondation. Je choisis un lieu hautement symbolique, la cathédrale Notre-Dame de Paris que je respecte et admire, elle qui fut édifiée par le génie de mes aïeux sur des lieux de cultes plus anciens, rappelant nos origines immémoriales.
>> Alors que tant d’hommes se font les esclaves de leur vie, mon geste incarne une éthique de la volonté. Je me donne la mort afin de réveiller les consciences assoupies. Je m’insurge contre la fatalité. Je m’insurge contre les poisons de l’âme et contre les désirs individuels envahissants qui détruisent nos ancrages identitaires et notamment la famille, socle intime de notre civilisation multimillénaire. Alors que je défends l’identité de tous les peuples chez eux, je m’insurge aussi contre le crime visant au remplacement de nos populations.
>> Le discours dominant ne pouvant sortir de ses ambiguïtés toxiques, il appartient aux Européens d’en tirer les conséquences. À défaut de posséder une religion identitaire à laquelle nous amarrer, nous avons en partage depuis Homère une mémoire propre, dépôt de toutes les valeurs sur lesquelles refonder notre future renaissance en rupture avec la métaphysique de l’illimité, source néfaste de toutes les dérives modernes.
>> Je demande pardon par avance à tous ceux que ma mort fera souffrir, et d’abord à ma femme, à mes enfants et petits-enfants, ainsi qu’à mes amis et fidèles. Mais, une fois estompé le choc de la douleur, je ne doute pas que les uns et les autres comprendront le sens de mon geste et transcenderont leur peine en fierté. Je souhaite que ceux-là se concertent pour durer. Ils trouveront dans mes écrits récents la préfiguration et l’explication de mon geste."

C'est donc l'auteur de ces lignes que l'on caricature lamentablement depuis la commission de son geste... Proche de l'OAS, militant d'extrême droite, membre dangereux du dangereux mouvement Printemps français, etc. Le Huffington Post nous gratifie même d'un irréel "septuagénaire", comme si l'âge de M. Venner était une tare venant s'ajouter à une infinité d'autres défauts! Pauvre France, qui n'en finit plus de s’abîmer dans la bêtise crasse...
Utilisateur anonyme
22 mai 2013, 20:45   Re : Suicide de Dominique Venner
Et que penser de ceci ?

[www.ladepeche.fr]
Citation
Javier Gimenez
Et que penser de ceci ?

[www.ladepeche.fr]

C'est pas possible!
Utilisateur anonyme
22 mai 2013, 20:48   Re : Suicide de Dominique Venner
C’est infâme.
Pour attirer l'attention sur la cause qu'il défend, un adversaire des Amis du désastre se suicide sans tuer personne ni mettre en danger quiconque et laisse pour expliquer son geste un lettre émouvante et digne. Ce geste loin de forcer sinon l'adhésion du moins le respect de ceux qui s'extasient volontiers sur les "martyrs" islamiques à la voiture piégée pour massacrer le maximum de leurs semblables, ne suscite dans le monde médiatico-politique que le mépris. Seules sont mises en avant l'éternel épouvantail de l'extrême droite à laquelle appartenait cet homme ou l'incompréhension bornée à l'encontre de son acte. On ne pourrait mesurer davantage à quel point grandeur et noblesse n'ont plus aucun sens dans ce milieu sans âme. Le plus révoltant est peut-être la réaction de certains responsables politiques UMP et de l'égérie de la "manif pour tous", comme s'ils en voulaient à cet homme d'avoir, par l'évidence de son sacrifice, fait soudain apparaître leurs tergiversations, leurs minables petites ruses, leurs manifestations équivoques et brouillonnes pour ce qu'elles sont au fond : des guignolades.
Utilisateur anonyme
22 mai 2013, 23:14   Re : Suicide de Dominique Venner
Les commentaires de Mme Virginie Merle sont aussi écœurants que ceux de M. Harlem Désir : j’ai honte pour eux, ce sont des monstres.
Pendant que je rédigeais mon texte ci-dessus le communiqué du secrétaire général a été publié sans que je m'en rende compte et il s'est croisé avec mon message lequel fait un peu, dès lors, double emploi ( en beaucoup moins bien, il va sans dire )
Harlem Désir a beau être un imbécile, cher Leroy, il n'en demeure pas moins que l'auto-exécution dans une église (et quelle église !) par un homme qui n'attend d'elle aucun salut spirituel, ne devrait pas être l'occasion d'une communion des nôtres : pareil acte sinistre, auquel s'était refusé Monterland, pourtant lui aussi auto-exécuté d'une balle dans la bouche il y a exactement quarante ans, conduit à son geste par des sentiments et une réflexion sur la civilisation qui ne pouvaient pas ne pas être parents de ceux de Venner, comporte une double offense: à la société civile et au caractère sacré et habité de sens d'un lieu qui nous est plus cher qu'aucun. Ne pas offenser ceux-la, davantage que cette chose même pour qui nous serions prêts, de notre vivant, de toutes nos forces de vivant, à donner notre vie. Ne pas offrir sa mort à ce pour quoi d'autres, plus jeunes que nous, point encore nés, pourront souhaiter donner leur vie. Donner la mort dans le feu du combat peut être pardonnable, justifié par les hommes d'après notre mort, mais coucher la nôtre à froid, sans y avoir été ni invité ni provoqué, est douteux, et le faire sur l'autel de Notre-Dame peut ressembler à du satanisme. Nous ne sommes ni des satanistes, comme l'est sous doute l'adversaire, ni des exaltés du Viva La Muerte. Si nous aimions la mort comme ceux qui s'étaient donné cette phrase de fou pour cri de guerre à une certaine époque, nous, vous, serions déjà musulmans. Cette mort, qui est un meurtre dans une cathédrale, eût été condamnée par tous les grands hommes, ceux qui nous dépassent, à commencer par Thomas Moore, de qui l'église fit un saint, le saint des hommes d'Etat; cette mort ne devrait pas nous séduire. Nous devrions demeurer imperméables à la séduction de la mort et songer à nous préserver et à préserver les nôtres, et Notre-Dame comme tout autant Saint-Denis, et à ne point souiller notre cause par de la mort livrée en pâture à des Vals ou des Harlem Désir.


Je cite de mémoire la réaction d'une amie américaine à l'évocation de celui que M. Leroy qualifie supra, et à juste titre, de monstre:

- Harlem Désir? But that's the name of a pimp, not of a politician!
Eh oui, cher Francis, mais la mort, la Mort, quel argument massue, tout de même ! pas de réponse possible, ça vous cloue le bec !
Ce qui me fout un peu la frousse, je l'avoue, c'est qu'en se donnant la mort et en donnant sa mort, Dominique Venner ait rendu d'autant plus admissible celle des autres.
Je suis tout à fait d'accord avec Marche. On ne combat pas la pression fiscale en s'exilant. On ne combat pas le grand remplacement en se suicidant. Il faut rester vivant, debout et tenir (dans le "sens camusien").

Cette mort n'est pas un signe d'espoir mais de désespoir. Et si l'on croit vraiment que tout est perdu, mieux vaut se retirer dans une maison du Cantal pour cultiver la terre et lire, plutôt que souiller l'autel de Notre-Dame.

Sans compter que politiquement, le résultat de cet acte est pratiquement nul. Les convaincus sont convaincus, les autres se moquent (ou même se réjouissent) du suicide d'un "obscur professeur d'extrême droite".

Ce qu'il faut, c'est ouvrir les yeux de nos compatriotes aveugles et dire ce que l'on voit, nommer ce qui arrive. Je ne crois pas que ce suicide y contribue.
Que vouliez-vous qu'il fît ? Qu'il prenne le maquis tout seul à Paris, à 78 ans ? Qu'il s'exilât comme De Gaulle pour appeler à la Résistance ? Mais où ? Quel pays aujourd'hui accueillerait et soutiendrait des Français décidés à résister au Désastre de leur patrie ? Aucun. Son geste d'ailleurs n'est pas forcément celui du désespoir, sa lettre et son blog paraissent même suggérer le contraire : la parole résistante étant devenue inaudible, il lui lui a semblé, à tort ou à raison, que la mise en scène spectaculaire de son suicide romprait la chape de plomb. On peut ne pas être d'accord avec cet acte mais il mérite qu'on lui témoigne au moins un minimum de respect et pas le tombereau de niaiseries et de vilenies qu'a déversé sur son auteur le monde médiatico-politique dans son ensemble.
Je peux comprendre les réserves de Francis Marche à l'égard de l'acte de Venner. Cependant, je l'invite à venir plus souvent Notre-Dame pour contempler le désastre qui y règne : hordes de touristes dépenaillés ; prolifération de boutiques hideuses ; curetons modernistes en goguette ; et dernièrement édification d'une monstrueuse estrade destinée au public hébété qui suivra le show, sponsorisé par la Mèrie de "Paris", censé célébrer l'anniversaire de la construction de la cathédrale. Les profanateurs ce sont eux ! Les Femen ne constituant que le clou d'un mauvais spectacle qui dure depuis trop longtemps. Je pense même que le païen Venner par son geste a rendu à ce joyau de l'Occident sa dignité fondamentale.
Quant au sens de son geste, pour moi qui l'ai beaucoup lu (Venner pas le geste), je l'interprète non comme un geste de désespoir mais comme un geste de souveraineté, de maitrise, destiné à couronner les engagements de toute une vie.En l'occurrence, la comparaison avec la mort de Drieu la Rochelle, désespéré, malade, perdu (dans son Journal, publié, il y a quelques années chez Gallimard, il se déclare prêt à soutenir la Russie stalinienne) et traqué par la résistance, ne me semble guère pertinente.
Je suis entièrement d'accord avec Michel Le Floch.
Que vouliez-vous qu'il fît ?

Hélas je ne peux vous suivre Cassandre. Personne, dans notre système de référence éthique, en Occident, n'est acculé à pareille fin. Cela est différent au Japon, où le système éthique traditionnel est tout autre. Mishima, ce jour de novembre 1970, lui, n'avait pas le choix, en effet: il avait perdu l'honneur. Il était donc déjà mort. Son geste, arme à la main avait d'abord été offensif, dans l'école militaire où il s'était rendu en vue de rallier à ses thèses les cadets -- soit une démarche qui prenait tout de même un air de tentative de coup d'état --, face au refus que lui opposèrent les cadets, il fut contraint à la mort militaire que l'on sait et commit le seppuku après s'être replié et séquestré avec ses hommes, à l'abri des regards, Ce fut une mort pudique, très honorable: il s'était comporté, dans les heures précédentes, aux yeux de son pays, en félon. Hors la mort, il eût été arrêté, eût dû se rendre aux autorités. Son code de samouraï lui ordonnait l'auto-exécution. Dans la défaite, le samouraï ne se rend pas.

La situation de Venner avant-hier n'était nullement comparable. Il n'était qu'un samouraï imaginaire et sa mort, qui en devient un mime du geste du samouraï, hélas, s'expose ainsi, et de manière fort logique car spectaculaire, au travestissement bouffon, à la pantalonade politique.
Non, cher Francis, la mort d'un innocent ne devrait jamais être transformée en pantalonnade, même s'il se suicide pour des motifs que l'on juge discutables.
Je viens de découvrir, sur le site de Robert Ménard, [www.bvoltaire.fr], les réactions d'un certain nombre de personnes dont Renaud Camus (j'ai beaucoup aimé le passage sur les Femen) et d' Alain de Benoist à la mort de Venner. Mais je dois dire que c'est celle de Benoît Rayski qui me touche le plus. D'autant plus que rien (ou presque) n'annoncait une telle réaction si l'on songe à son parcours politique (l'horrible "Globe" dans les années 1990) et à ses origines familiales (son père etait une figure de la MOI). Ce texte est non seulement une leçon donnée à notre amie Lévy et aux "causants", qui évoquent le happening de Notre-Dame, mais aussi et surtout une préfiguration de recompositions politiques qui s'annoncent intéressantes.
Je partage l'avis de Francis.

La civilisation japonaise admet fort bien le suicide, mais un suicide simple, épuré, pas un spectacle.

La civilisation chrétienne réprouve le suicide, contrairement aux Grecs anciens et à d'autres païens. M. Venner était un païen revendiqué, un ennemi de l'Eglise. Tous ses écrits rejettent le Christ, toute sa vie s'oppose au christianisme.

M. Venner écrit : Je choisis un lieu hautement symbolique, la cathédrale Notre-Dame de Paris que je respecte et admire, elle qui fut édifiée par le génie de mes aïeux sur des lieux de cultes plus anciens, rappelant nos origines immémoriales.

M. Venner respecte et admire Notre-Dame comme bâtiment, il ne dit pas un mot sur ma religion (les cathédrales sont bâties par le génie, mot à double sens, non par la foi).

Je pense donc qu'en fait ce Monsieur a profané un lieu consacré, et ce doublement, à la fois parce qu'il verse le sang et parce que ce sang est le sien. Michel Le Floch a, au demeurant, raison. M. Venner n'était pas acculé, il a librement choisi sa mort. Il a choisi le lieu, le jour et l'heure, se donnant ainsi, en quelque sorte, le rôle de Dieu.

Quant aux Femen, elles sont une fois de plus lamentables et mieux vaut ne pas entrer dans leur jeu en en parlant.
Sur son blog, l'abbé de Tanouarn prend position de manière subtile :

"Dominique Venner a choisi l'autel de Notre Dame pour cette décision. C'est sur l'autel qu'il a posé une dernière lettre. Vraiment je ne crois pas que, s'il a fait cela, c'est pour attirer l'attention, pour que Manuel Gaz vienne sur les lieux. Il n'avait que faire de ce genre de reconnaissance "médiatique". Son acte n'est pas médiatique, il est symbolique. Quel symbole ? Celui de la Vierge Mère, celui de l'éternel féminin, lui qui, dans son dernier blog professe "respecter les femmes alors que l'islam ne les respecte pas". Sans doute. Mais il ne faut pas oublier qu'outre sa culture païenne, Dominique Venner possédait une solide culture chrétienne, avant que son entrée en délicatesse avec une Eglise qu'il voyait comme absurdement pro-FLN ne l'ait détourné de Dieu. Je crois que ce suicide-avertissement, que Dominique a voulu comme une sorte d'analogie frappante avec le suicide de notre civilisation, était aussi, pour lui, la seule manière qu'il ait trouvé de passer par l'Eglise une dernière fois sans se renier. Une sorte de prière sans parole, pour ce coeur inassouvi jusqu'à la dernière seconde. Dieu ? C'était trop compliqué pour lui. Mais Marie... Une femme, capable - Dieu le sait - d'exaucer enfin le désir de perfection qui a été la grandeur et le drame de sa vie."
Que veulent dire ce vocabulaire "profané" et cet anathème dignes des pires intégrismes religieux et indignes, par contre, de l'esprit de charité et de compassion que je croyais être la caractéristique du bon chrétien selon Jésus ? Les textes du Nouveau testament sont, d'ailleurs, totalement muets sur le suicide. Sa condamnation est le fait de l'Eglise et d'elle seule et l'on sait à quel point elle a pu souvent être en contradiction avec le message hrétien. A ce compte les martyrs des premiers siècles qui appelaient de leurs voeux la mort et s'y offraient sans résistance pour témoigner de leur foi, eussent mérité l'anathème autant que cet homme qui s'est sacrifié afin de témoigner de son amour pour la civilisation de son pays, racines chrétiennes comprises ! Le christ qui a pardonné à la femme adultère, non seulement eût pardonné à cet homme mais encore rappelé sévèrement à l'ordre les pharisiens qui le condamnent !
Belle mise au point de Cassandre!
Le dictionnaire de l'Académie, première édition, nous dit :

On dit qu' une Eglise a esté profanée, lors qu'il s'y est commis quelque meurtre, quelque assassinat.

Vous trouverez dans le texte suivant les divers cas emportant ou non profanation et rendant donc nécessaires la céremonie de réconciliation :

[books.google.fr]

Le meurtre dans une église, quand bien même la victime mourrait ensuite, le suicide alors qu'on a sa raison sont des causes de profantion.

Le suicide alors qu'on n'a plus sa tête, la mort dans l'église alors qu'on a été blessé dehors ne sont pas des causes de profanation.

M.Venner a donc bien profané cette église, je ne vois pas comment on peut dire cela autrement.
Certes mais il y a l'esprit et la lettre.

L'adultère est bien puni de lapidation. Pourtant le Christ est passé outre les textes des docteurs de la Foi.



.
Sauf que vous n'êtes pas le Christ.

Vous ne pouvez dire si Dieu approuve ou désapprouve, contentez-vous de lire les textes comme ils sont écrits.

Il est tout de même étonnant que, parce qu'un païen ennemi déclaré du christianisme a des similitudes de vues avec vous sur certains points, vous en veniez à trouver une signification chrétienne à un acte qui est un acte dirigé aussi contre l'église catholique.
« un acte qui est un acte dirigé aussi contre l'église » : pourquoi répéter "un acte", "un acte dirigé aussi contre l'église" ne suffirait-il pas ? Voilà bien une des maladies les plus irritantes du français du Désastre...

À part ça je comprends que vous soyez scandalisé par le lieu de ce suicide ; cependant il ne me semble pas que cela suffise pour estampiller Venner comme "ennemi déclaré du christianisme".
Je parlais là de ses écrits. Il n'a pas ménagé les chrétiens. Il me semble même, mais il faudra que je relise, qu'il déclarait que le christianisme n'était pas identitaire, mais universaliste.

Nous avions eu ici-même un débat sur ce thème (à propos de la Nouvelle Droite).
Oui, il y a des cas où la lettre tue quand c'est l'Esprit qui vivifie. Notre-Dame de Paris est bien davantage "profanée" par les milliers de touristes qui s'y pressent en tenues débraillées et y tuent l'âme du lieu que par ce geste "auguste et solennel " Le Christ lui-même en s'offrant à la mort pour nos péchés n'a-t-il pas commis une sorte de suicide ?
Il semble que M. du Masnau examine à nouveau les faits par le tout petit bout de la lorgnette et s'emploie à nommer les choses (profanation) plutôt que de tâcher de les comprendre. Dans son message d'hier à 20h32 j'ai trouvé curieuse sa phrase : "M. Venner respecte et admire Notre-Dame comme bâtiment, il ne dit pas un mot sur ma religion" Sur ma religion ? A moins qu'il s'agisse d'une faute de frappe (ma pour : la), ce possessif est très curieux.
C'est une faute de frappe, due à mon défaut de vigilance et au fait que je me suis servi d'un smart phone.
Je ne sais ce qui est pire, de la lorgnette ou des œillères... Ne voyez-vous pas la provocation a l'encontre du catholicisme ? Aimeriez-vous cet aspect "jeux du cirque" qu'on voit dans ce fait divers et dans d'autres ? Ce Monsieur se tue dans une cathédrale, non point devant l'autel ce qui n'a aucune importance mais devant le Saint Sacrement... Et pas un mot, une seule allusion à Dieu...
» Il semble que M. du Masnau examine à nouveau les faits par le tout petit bout de la lorgnette

S'opposer à la "récupération" ou instrumentalisation de l'esprit d'une religion, relevant toujours d'un ordre et d'une dimension intrinsèquement plus vastes, par certaines nécessités circonstancielles d'un combat politique, aussi juste soit-il, revient plutôt à les vouloir considérer par le bout le plus large, non ?
Il est remarquable que Senèque, duquel Shakespeare s'inspira pour son Hamlet -- certains spécialistes de Shakespeare attirent l'attention sur ce fait : le personnage d'Hamlet se comporte en calviniste stoïque, qui remet son sort à un dieu de la prédestination; et les tragédies de Senèque sont très présentes dans Hamlet --, soit évoqué au sujet de cette mort. Face à "ce qu'il y a de pourri dans le royaume de France", le dépossédé de son héritage, le personnage transparent (Hamlet, pour se faire entendre, recrute de tiers acteurs, doubles de son personnage, qui redoubleront le mensonge pour faire dire à l'assassin sa culpabilité) condamné à ne rien transmettre du patrimoine de sa lignée du fait d'une Grande Substitution intervenue dans la dynastie, dévoilée par plus fantômatique que lui, le fantôme du Père assassiné, s'abandonne au sort, obéit à l'injonction d'exil (comme le fait toute une génération de jeune Français aujourd'hui), renonce à Ophélie, à s'accommoder d'un bonheur conjugal pourtant généreusement offert, s'évade dans l'ironie, s'indiffère (le terme "indifferent" revient très souvent dans la pièce) de tout, n'espère rien, et expose sa vie (en acceptant un duel qui s'annonce difficile) avec légèreté et bravade. La mort de Venner est décidément plus ressemblante à celle de Sénèque qu'elle ne peut être assimilable, par le sens, à celle de Mishima (pour des raisons que j'ai évoquées) et épaissit l'intrigue que nous vivons, la noie. Elle intervient comme celle-là à un moment charnière de l'histoire comparable au nôtre; et la tragédie d'Hamlet, plus longue des tragédies shakespeariennes, demeure pendante, sans résolution en vue, sans sortie de crise visible dans la France de 2013.

La confusion politique et sociale en cours, entretenue par certains à l'occasion du passage de la loi sur "le mariage pour tous", ne fait qu'ajouter à la confusion tragique en occultant les coupables de la substitution dynastique, en rendant la réparation, dénouement lucide de la pièce, plus incertaine et irrésolue que jamais. Pendant que certains iront manifester dimanche, et errer dans la confusion, l'acte II de la tragédie se densifie : l'islamisation du pays est intouchée, elle jouit de l'impunité politique, elle n'est pas visée, ou si elle l'est, c'est a contrario (l'UOIF s'allie à Barjot).

Monsieur Paul-Marie Couteaux, Mme Barjot: les homosexuels n'ont pas tué le père du prince Hamlet -- le régicide et usurpateur est un autre que l'homosexuel ou "le soixante-huitard" ! Et le mariage criminel et offensant est celui de la Reine Gertrude (l'Union européenne) avec le régicide Claudius (l'Islam): tel est le véritable "mariage contrenature" que le "Printemps français" et les milliers de manifestants qui vont de nouveau se mobiliser dimanche manquent à dénoncer comme ils le devraient. C'est l'inconscient qui parle, ou plutôt qui mugit comme un animal en troublant les consciences, comme très souvent dans la politique des masses et des foules : toute la France "du pays réel" se dresse avec une détermination rare pour mettre à l'index et s'opposer à un mariage contrenature secondaire, un homothétique artifact forgé par l'inconscient tombé sous la coupe d'un marionnettiste hypnotiseur, double mensonger, chiffon rouge agité aux yeux effarés de la meute. Vous criez votre indignation, protestez et vous insurgez devant un leurre que vous tend l'histoire qui se joue de vous comme l'enfant le fait du jeune chiot naïf: oui, il y a bien un "mariage contrenature" dont les normes institutionnelles se mettent en place sous vos regards incrédules et impuissants, mais vous ne le connaissez pas, ne le voyez pas, ne voyez que son image anamnésique inversée et réduite, qui s'imprime dans votre inconscient comme celle de la réalité projetée dans le fond de l'oeil ! La vigueur de votre protestation est à la mesure de la gravité d'un mariage entre l'Usurpateur (l'islam) et la Mère traitresse (l'Union européenne) qui n'est pas celui que vous dénoncez dans vos manifestations et la disproportion de votre indignation et de votre mobilisation face au leurre donne bien, par les voies de votre inconscient, la mesure de la gravité des immenses épousailles auxquelles vous aboyez férocement sans les voir ni les connaître.
"La vigueur de votre protestation est à la mesure de la gravité d'un mariage entre l'Usurpateur (l'islam) et la Mère traitresse (l'Union européenne) qui n'est pas celui que vous dénoncez dans vos manifestations et la disproportion de votre indignation et de votre mobilisation face au leurre donne bien, par les voies de votre inconscient, la mesure de la gravité des immenses épousailles auxquelles vous aboyez férocement sans les voir ni les connaître. "

Là, je suis bien d'accord avec Francis ( et si je l'ai bien lu ... dominique Venner)

La tolérance il y a des maisons pour ça disait Claudel. Hé bien, nous y sommes dans cette maison de tolérance. C'est ce qu'est devenue la France : un lieu où l'on vous oblige à faire risette, à dire "mon chéri " à des clients inconnus qui vous débectent et à coucher avec eux même s'ils vous brutalisent à mort , tandis que les macs au pouvoir empochent la recette et blanchissent leur argent sale dans le "droitdel'hommisme" comme les mafieux blanchissent le leur dans le commerce de bondieuseries.
Au gré des pérégrinations, ce fil tend vers le seul sens à accorder au geste de Dominique Venner, celui d'une réappropriation des valeurs masculines comme fondement civilisationnel.

Il n'est pas question, ici, d'incriminer les femmes, uniquement les valeurs féminines comme terreau d'une civilisation : " la société, qui rapetisse beaucoup les hommes, réduit les femmes à rien. " Nicolas de Chamfort

Ce geste de part son soucis de hiérarchiser, de se sacrifier, de préférer la mort plutot que l'esclavage, de réveiller les consciences ne peut qu'être salué.


PS : Cassandre, l'auteur de votre citation sur la tolérance demeure un fait non tranché puisque certains l'accordent également à Georges Clémenceau quand d'autres, comme vous, l'attribuent à Claudel.
(Le niveau des discussions qui animent ce forum est proprement étourdissant. Pour être comblé, on fréquentera en sus la page Facebook de Renaud Camus, l'une des plus belles du Web).
"Pendant que certains iront manifester dimanche, et errer dans la confusion, l'acte II de la tragédie se densifie : l'islamisation du pays est intouchée, elle jouit de l'impunité politique, elle n'est pas visée, ou si elle l'est, c'est a contrario (l'UOIF s'allie à Barjot). " Francis Marche



La foule marche peut-être contre un symptôme pour s'éviter de voir le mal. Il n'empêche une foule, enfin, s'est mise en marche. Or, il est plus facile de détourner un fleuve (celui des opposants au prétendu mariage) que de faire gonfler un ruisseau (celui des opposants au grand remplacement et à l'islamisation). La France catholique vient enfin d'entrevoir la grave décomposition politique de la France. Il ne manque plus qu'à ouvrir pleinement son oeil entrouvert.

Le mariage pour tous signifie en fait le contrat pour tous et le mariage pour personne. La France catholique découvre avec quelle frivolité on abandonne une institution. Il lui reste à comprendre que cette institution vient de disparaître car l'idée même d'institution a disparu.

Le mot de mariage reste. La France catholique éprouve désormais l'embarras qu'il y a à user d'un mot dénaturé. Il lui reste à comprendre que toute la langue est rongée par la langue pour tous, la langue égalitaire.

La France catholique défend les droits de l'enfant contre le droit à l'enfant. Cette querelle des droits peut lui apprendre que les droits de l'homme ne suffisent pas à fonder la société.

Le pouvoir torture la constitution pour donner force de loi au mariage pour tous. La police, la justice, les médias traitent les tenants du mariage avec l'iniquité qu'elle réserve d'ordinaire à "l'extrème droite". La France catholique découvre la tyrannie.

La France catholique qui scande après F. Barjot, "non à l'anonymat des origines !", peut comprendre que le mariage pour tous n'est qu'une pièce du mondialisme le plus sordide.

Le grave et profond reproche que Dominique Venner adresse à l'Eglise catholique appelle une réponse du coeur : la religion de l'Incarnation est identitaire et universelle ou n'est pas. La foule catholique réunie au nom du bien commun qu'on empêche de tenir un rameau est prête à le comprendre.

Puissent les brillants contributeurs de l'In-nocence se mêler porte voix en main et tracts en poche à la foule. (Ceci dit, la politique est affaire de camp et de sentiment. Que la foule entonne le générique cher à Dominique Venner et le sable sera changé en roc.)
Il faut maintenant songer aux funérailles.
Politiques.
Citation
Jean-Marc du Masnau
Sauf que vous n'êtes pas le Christ

Sauf que Jésus n'a pas agi ainsi en tant que Christ! C'est à dire en tant que seul "privilégié" ou "élu" pouvant outrepasser les textes de la Loi.
IL a, bien au contraire, invité l'assistance à l'imiter, à ne pas condamner en appliquant aveuglément les textes, lesquels, bien que fondateurs, ne doivent pas, Ad vitam æternam , être suivis à la lettre.
"Que celui qui n'a jamais péché lui jette la première pierre."

C'est d'ailleurs tout le Génie et la grandeur du Nouveau testament, cet apport d'Amour, de charité, d'Humanité! Mais aussi cet invitation faite à chaque Homme d'user de sa conscience et de sa Raison.
Dieu fait Homme!
M'enfin ! ... Tout de même ! que dans une époque aussi médiocre, aussi basse, aussi veule, aussi matérialiste, le geste de Dominique Venner, quelques soient les désaccords que l'on puisse avoir avec ses motivations, au lieu d'être salué comme il conviendrait, à l'unanimité, par les In-nocents, soit rabaissé par des chipotages ou condamné par des anathèmes intégristes, me dépasse. Bizarrement, le seul journaliste que j'ai entendu lui rendre hommage à la télévision, a été, avec évidemment, les réserves que l'on devine, un journaliste de l'Humanité !

(message corrigé)
Plein accord avec Cassandre.

Désaccord complet avec M. du Masnau, qui écrit notamment, pour discréditer Dominique Venner : [Il] n'était pas acculé, il a librement choisi sa mort. Il a choisi le lieu, le jour et l'heure, se donnant ainsi, en quelque sorte, le rôle de Dieu. Mais c'est alors le cas indistinct de tous les suicides. M. du Masnau peut certes légitimement réprouver le suicide en général. C'est son droit, les arguments ne manquent pas (les arguments inverses non plus). Mais au lendemain de la mort de D. Venner et au coeur d'une période tragique et inouie de Grand Remplacement, en pleine urgence, il n'y a peut-être pas lieu d'ergoter sur l'essence du suicide, mais plutôt de se pénétrer de la signification peu ambigue du geste définitif, mais aussi peut-être fondateur (comme l'écrit Renaud Camus) de D. Venner, que nous ne sommes pas Dieu, nous non plus, pour condamner.
Nous peinons à nous représenter la dimension altruiste de son geste c'est pourquoi nous ergotons et chipotons.
Je ne vous parle pas du suicide mais du lieu de celui-ci. Parcourez les blogs de droite, vous verrez souvent la même remarque.
Je vois qu'il est de plus en plus question du "Suicidé de Notre-Dame", peut-être de la part de gens qui n'ont jamais connu ou ont déjà oublié son nom. Le Suicidé de Notre-Dame. L'expression est magnifique, pleine de mystère, de romanesque, de sombre grandeur. Les amateurs de Simenon penseront bien sûr au Pendu de Saint-Pholien, cet admirable roman. J'aimerais que le prochain livre de Renaud Camus, chez l'auteur, s'intitule : Le Suicidé de Notre-Dame ou bien : Nous sommes tous des suicidés de Notre-Dame.
Le Suicidé de Notre-Dame, peut-être, Nous sommes tous des suicidés de Notre-Dame, pas pour tout l’or du monde...
Je m'en doutais, cher Maître, le deuxième titre était une légère provocation. Pour le premier titre votre peut-être est très réjouissant.
Cher Thierry (pardonnez-moi cette familiarité),


J'ai toujours pensé que ceux qui aiment Simenon et ses romans aiment la France et cette chose indéfinissable qui ait qu'elle est, justement, la France. Simenon était très Français, sans doute parce qu'il était Belge (je veux dire par là que, parlant le français mais étant tout de même étranger, il avait eu à comprendre notre pays et l'avait compris).
Citation
Laure Fey
Nous peinons à nous représenter la dimension altruiste de son geste c'est pourquoi nous ergotons et chipotons.

"Altruiste", je n'en suis pas si sûr : plus j'y pense, plus ce suicide m’apparaît comme la première véritable déclaration de guerre, dont l'acte inaugural tourne l'arme contre soi-même, à charge pour les suiveurs de la pointer ensuite dans la bonne direction.
Indiquer cette sorte de marche à suivre a peu à voir avec l'altruisme, à mon sens ; un sens du sacrifice et du sacré quasi anachroniques dans nos sociétés, c'est incontestable.
"Il faut maintenant songer aux funérailles".
Effectivement.
Il en fut question vendredi soir lors de la réunion du Parti à Paris.
Certains souhaiteraient, avec l'accord de la famille, leur donner une dimension politique. A cet égard, Renaud Camus a évoqué la tradition, très présente en France tout au long du XIXe siècle, de la protestation politique lors de l'enterrement des opposants et des rebelles. Sait-on ce qu'en pense la famille, et dispose-t-on de précisions sur la date et le lieu des funérailles de Venner ?
Il me semble que cela dépend de la décision de la famille.

Soit elle souhaite voir une certaine pompe entourer ces obsèques et, dès lors, pourquoi pas des funérailles ; soit elle se limite à de simples obsèques et les entourer de pompe serait à mon avis discourtois.

Pour les personnes qui voudraient assister à la cérémonie, et par rapport à ce qui est dit dans le communiqué voisin, je crois utile de rappeler quel est l'usage en matière de tenue, confirmé par quelques recherches.

L'usage connaît trois catégories de personnes, la famille, les officiels (dans le cadre d'une cérémonie officielle), les simples particuliers.

La famille : sa tenue est fixée par les règles de deuil, bien que celles-ci tendent à se perdre. Je ne pense pas que beaucoup d'intervenants soient de la famille, je n'insisterai donc pas.

Les officiels : les tenues sont fixées par les règlements de chaque corps. Ce n'est pas le cas des intervenants, je n'insisterai donc pas.

Les particuliers : sauf si la famille en a disposé autrement (et surtout si le défunt en a décidé autrement), l'usage est de porter une tenue stricte mais dans le même temps qui ne le soit pas trop (les obsèques exigent de la discrétion). Les hommes, en particulier, doivent porter cravate (en aucun cas noire si on n'est pas soi-même endeuillé), chemise claire et unie et un costume strict, de préférence de couleur sombre. Le gris foncé et le bleu marine sont des couleurs idéales. Le noir est à proscrire pour les hommes car réservé aux très proches parents et aux employés des pompes funèbres.
Cher Jean-Marc,

Etant peu versé dans les questions d'étiquette (en cela, in-nocent très défaillant), je ne vois aucun inconvénient à ce que vous m'appeliez par mon prénom, et je me permets d'en faire autant. Très heureux que Simenon nous permette cette familiarité et cet accord. Je pense comme vous à propos de Simenon, sauf que son "étrangèreté" ne m'a jamais frappé. La Belgique est à peine un pays, depuis peu de temps, et dans les circonstances très aléatoires que l'on sait ; toujours sur le point de se disloquer (mais résistant à la dislocation, reconnaissons-le). Aussi les particularités de Simenon, je les ressens davantage comme particularités régionales que nationales. Dans mes jeunes années, allant plus d'une fois sur ses traces littéraires, à Liège (Outremeuse, gare des Guillemins, etc), je ne me sentais pas à l'étranger.

Enfin, admirons notre éclectisme bien français, lui aussi : apprécier Renaud Camus et Georges Simenon, deux écrivains que tout oppose, c'est vraiment le signe d'une ouverture d'esprit peu commune... Ou bien d'un manque de constance, de rigueur, de direction ?
Citation
Alain Eytan
Citation
Laure Fey
Nous peinons à nous représenter la dimension altruiste de son geste c'est pourquoi nous ergotons et chipotons.

"Altruiste", je n'en suis pas si sûr : plus j'y pense, plus ce suicide m’apparaît comme la première véritable déclaration de guerre, dont l'acte inaugural tourne l'arme contre soi-même, à charge pour les suiveurs de la pointer ensuite dans la bonne direction.
Indiquer cette sorte de marche à suivre a peu à voir avec l'altruisme, à mon sens ; un sens du sacrifice et du sacré quasi anachroniques dans nos sociétés, c'est incontestable.

Certes mais le sens du sacrifice n'implique-il pas nécessairement l'altruisme ???
Ce que je voulais dire, Chère Laure Fey, c'est que la guerre et la bienveillance s'excluent, en règle générale, et que si l'on se sacrifie à titre de proclamation symbolique de l'état de guerre, on fait surtout appel aux dispositions morales les plus aptes à remplir cet office, autrement dit les plus violentes...
Citation
Cassandre
M'enfin ! ... Tout de même ! que dans une époque aussi médiocre, aussi basse, aussi veule, aussi matérialiste, le geste de Dominique Venner, quelques soient les désaccords que l'on puisse avoir avec ses motivations, au lieu d'être salué comme il conviendrait, à l'unanimité, par les In-nocents, soit rabaissé par des chipotages ou condamné par des anathèmes intégristes, me dépasse. Bizarrement, le seul journaliste que j'ai entendu lui rendre hommage à la télévision, a été, avec évidemment, les réserves que l'on devine, un journaliste de l'Humanité !

(message corrigé)

Bon, puisque tous ici sont trop galants et bien élevés pour s'abaisser à une telle remarque, je me dévoue. Permettez, chère Cassandre, c'est quels que et non quelques.
(Je ne dis cela que parce que vous l'avez signalé.)
Argh ! ... vous avez totalement raison ! Ma seule excuse est que je me suis corrigée trop vite : j'ai bien eu l'intention de remplacer mon "quelque" par "quels que " mais dans la précipitation j'ai ajouté le "s" en oubliant de supprimer le "que" de "quelque". Merci de me l'avoir signalé.
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