Les Femen s'excusent

Lors de leur procès à Tunis, trois Femen européennes, condamnées à quatre mois de prison pour une manifestation seins nus en Tunisie, ont exprimé aujourd'hui des excuses et promis de ne pas recommencer.

"Je regrette cet acte et je m'en excuse", a dit l'Allemande Josephine Markmann au juge Moez Ben Frej, qui lui faisait remarquer en français que "le droit musulman interdit de tels actes". "On ne pensait pas choquer les Tunisiens à ce point, il est hors de question pour nous de recommencer", a répondu à son tour l'une des deux Françaises, Pauline Hillier.

Pauline Hillier était de l’action à Notre Dame pour « fêter » la renonciation du pape. Mais naturellement faire du scandale, nue dans une église, ça ne choque personne — et en tout cas pas les catholiques —, et ça n’est interdit par aucune loi.

Je dois dire que le petit couplet tiers-mondiste ("On ne pensait pas choquer les Tunisiens à ce point”) tombe particulièrement bien dans ce contexte. Lâches et hypocrites, par dessus le marché ! Femmes de conviction, mais pas jusqu’à la prison !

Il y aurait beaucoup à dire sur les hystériques qui « cherchent un maître », comme le disait le Pr Lucien Israel (qui ajoutait : « pour le dominer »). Dans le cas tunisien, elles l’ont trouvé, leur maître, indiscutablement. Regardez comme elles sont devenues sages sous leur grand voile blanc (car les prévenues sont cachées sous un grand voile blanc, devant ce qui est, de facto, une cour islamique).

S’il y avait une justice en ce monde, si les médias étaient autre chose qu’une agence de propagande, cette humiliante renonciation devant le tribunal de fantoches d’une odieuse petite dictature arabo-musulmane (on demande pardon, comme des petites filles qui viennent de recevoir la fessée !) marquerait la fin du mouvement Femen. Et qu’on ne vienne pas nous dire qu’elles sont courageuses parce qu’elles manifestent devant des mosquées ou l’institut du monde arabe, ce qui n’est pas sans risques. Tu ne portes pas ton grand voile blanc, aujourd’hui, Irina ?

Cher Henri, je vous trouve sévère : ces jeunes filles ont quand même bravé l'autorité d'un pays musulman et passé quelques semaines en prison ; convenez que les geôles tunisiennes de doivent pas, pour des montreuses de seins, être un séjour folichon.
Ce n'est pas si mal, pour de toutes jeunes filles...
E puis, ai-je l'impression, ces performantes sont peut-être ce que l'époque peut s'offrir de plus approchant, avec les pauvres moyens du bord, de l'esprit dada ; genre de disposition toujours mâtiné de beaucoup de bêtise, mais oh...

Pour aller dans le sens d'Alain Eytan, voici leur témoignage sur les conditions de vie dans les prisons tunisiennes. Quoi qu'on pense de leur action, il est toujours instructif d’écouter ce genre de témoignage en forme de piqûre de rappel. Cela remet du concret dans ce qu'on aime appeler "la situation dans ces pays", comme pour ne pas avoir à trop rentrer dans les détails (qu'on ignore parfois).

bfmtv.com (A partir de la 3e minute)

Jeunes filles, c'est cela même Alain.

Nos affaires vont de mal en pis, mais ces mégères brandissent le second car elles ne semblent guère avoir goûté du premier. Quand elles seront jeunes femmes, elles seront peut être calmées.

Jean-Marc vous êtes à deux centimètres du dérapage là. Au moment où le forum du parti de l'In-nocence produit des avancées historiques vers la parité vous montrez des vélléités de lui casser la baraque. Un mot de plus et c'est le gourdin féministe qui s'abattra sur vous comme sur le poussin égaré qui pépie à contretemps, et j'entends déjà qu'il menace de le faire avec la force explosive et définitive du marteau-pilon qui enfonça dans la roche auvergnate immémoriale les poutres métalliques des piles de soutènement du viaduc de Millau. C'est vous dire.

Ha, Francis, vous me terrifiez... Non, je ne veux pas subir le sort de la roche auvergnate !

Non mais sans déconner, qu'on ne vous y reprenne plus quoi ! Déjà que les Femen, échaudées du monde arabe, se replient de nouveau par chez nous, vous ne voudriez pas qu'elles se prennent à vouloir, après Notre-Dame et bientôt la Tour Effel, où elles préparent un coup, se défaire le soutif devant le Viaduc de Millau histoire de lui faire lever les piles en imitant, de leurs jolis bras maigres et blancs, les haubans de ses soutiens, sa vaste voilure où transparaît le paysage de nos pères, ou bien si? Jean-Marc, ne soyez pas vaurien, ni inutilement provocateur : le Viaduc de Millau, fleuron de féminité gauloise, liant des mamelons d'Auvergne, jambage et jarretière de nos nos rives terrestres, icône d'ingénierie mâle à la dentelle métallique art-déco, soubrette souveraine de la conquête d'une modernité conquise au pli franco-gaulois, est une cible toute désignée pour les Amazones de Soros, diaphanes archanges de la mondanité mondialiste, piétineuses de tout ce qu'elles ne connaissent pas et ne veulent pas savoir.

Ah les Femen ! quel empire, depuis Alexandre, eut à son service soldats plus parfaits, plus désarmants...!

Francis, je pense les Femen diaboliques, je vous le dit tout net. Un vieux prêtre de mes amis m'a indiqué que lorsque, poussée par une main occulte, une femme se dévêt en public, Satan l'habite.

Je vous le dis cette fois avec le plus grand sérieux et tout aussi net : le vieux prêtre de vos amis dit vrai.

Ces petites nanas dépoitraillées sont les seules à avoir porté le combat (si l'on évoque un "choc des civilisation") sur le terrain de l'ennemi, quand on se lamente tellement qu'il n'a lieu que chez soi.
Ce n'est pas le doucereux Ayoub qui irait se faire palper les miches dans une prison tunisienne, té !

Oui, cher Eytan, sous l'œil attendri des caméras, du Monde, de Monsieur Soros et de Madame Fourest. Ayoub, lui, quand les antifas l'attendront au coin d'une rue, comme le pauvre Tramoni (affaire Overney), pourra crever comme un chien ou au mieux se faire palper les miches à la Santé par la racaille pégreuse (voir les propos de l'immonde Guillon sur Esteban). Et cela sans attendrir personne té. Sauf moi té !

Dire qu’on fait aux in-nocents (et à leurs amis) une réputation de vieux réactionnaires grincheux ! Vous n’êtes pas loin de les trouver sympathiques, ces femelles. Moi je dis seulement que quand on se proclame athées et anti-religieuses (position officielle, jamais démentie, de Mme Chevtchenko et de sa clique), il faut se tenir à cette position, sous peine de perdre toute crédibilité. On ne peut pas multiplier les coups d’éclat contre le christianisme, puis commencer à vaciller lorsqu’on s’attaque à l’islam (affaire du drapeau salafiste — portant, donc, la profession de foi islamique — brûlé devant la Grande Mosquée de Paris, ce qui a suscité un débat interne au mouvement, parce que l’islam, tout de même, c’est la religion des opprimés) et se déballonner complètement lorsqu’on a été mise au cachot en Tunisie ("On ne pensait pas choquer les Tunisiens à ce point” ; on demande pardon). Vous ne pensiez pas choquer les chrétiens, en découpant à la tronçonneuse une croix de bois commémorant le martyr des Ukrainiens morts dans les camps de Staline, ou en tapant, nues et écumantes, sur les cloches de Notre-Dame et en hurlant « homophobe dégage » ?

Ach, cher Michel, il n'y a apparemment rien à faire, malgré le tableau pathétique que vous dressez, c'est plus fort que moi, je n'arrive à nourrir aucune once de compassion pour ce nouveau martyr, même en la position inédite de la victime.
On se demande à quoi tiennent les choses.

Ha mais, cher Henri, étonnez-vous qu'on branle (au sens de la main branlante qui n'ose toucher le texte sacré) quand on risque la prison pour de vrai. En France, les Femen peuvent à loisir insulter l'église, hanter Notre-Dame et ce sans le moindre risque sinon de recevoir les encouragements des bien-pensants. Courageuses mais pas téméraires, pas folles les guèpes.

M. Delanoë encourage de fait les Femen et pourchasse les horribles cathos, accusés par lui, si je comprends bien, d'avoir défoncé la pelouse de Rachida Dati (elle est maire du VIIème, lieu où se trouve le Champ en question), lesdits cathos devant payer le prix fort.

» Vous n’êtes pas loin de les trouver sympathiques, ces femelles

C'est vrai, je dois avouer, toute honte bue, que je les aime bien. Elles me font penser à une mienne amie israélienne, qui avait pour habitude de manifester, avec quelques Palestiniens et anarchistes locaux, conte l'édification du mur de la honte ; un peu jalouse de l'exemple femenois, il est maintenant question de manifester tétins à l'air.
J'ai innocemment proposé une parade dans les rues de Gaza.

Quant au dégonflement, trop rapide selon vous, des filles, je ne peux honnêtement leur en vouloir : elles ont fait ce qu'elles ont pu. Il faut songer le moment venu à sauver sa peau. Je les crois sur parole quand elles prétendent qu'étant restées plus longtemps, elles eussent été détruites.
J'en aurais été désolé.

avoir défoncé la pelouse de Rachida Dati

C'est terrible Jean-Marc, et ça ne le fait qu'avec vous, mais quand on lit "avoir défoncé la pelouse de Rachida Dati", on sent de nouveau se lever le gourdin, le gourdin du féminisme vengeur je veux dire, pas l'autre, celui qui montre quand il se dresse "à quoi tiennent les choses", comme le dit Alain.

(pardonnez toute cette bouffonerie, à laquelle m'entraîne le sujet des Femen, irrésistiblement)

Messieurs (mais où donc sont les In-nocentes?), je vous trouve bien cruels et fort peu doués de compassion pour ces pauvres petites Femen si attendrissantes qui, tout de même, viennent de faire, à leurs risques et périls, une très grande découverte scientifique, si j'en crois leur air stupéfait et passablement innocent (sans tiret) lors de leur conférence de presse. Fraîchement rapatriées, ces juvéniles et naïves combattantes furieusement modernes, un tant soit peu humiliées et traumatisées par leur épouvantable séjour dans les geôles mahométanes, tiennent absolument à nous apprendre ce que jusqu'alors nous ignorions tout à fait, pauvres mal informés que nous sommes, à savoir (je cite) que les droits de l'homme ne sont pas respectés en Tunisie, que la Tunisie est un État liberticide, que la charia y est clairement appliquée. Tout ça pour ça ! ?, est-on tenté de leur répondre. On les aurait bien volontiers prévenues à l'avance de la terrible expérience qui les attendait là-bas, mais sans doute n'auraient-elles pas manqué de nous traiter, avec le sens légendaire de la mesure qui est le leur, d'infâmes islamophobes...
N'empêche, quand bien même leurs idées ni leurs manières ne sont les nôtres, il me semble qu'il serait tout à notre honneur de nous réjouir de leur libération. Car les Femen ne doivent pas être punies ni enfermées, ni réprimées ni interdites de parole ; elles doivent seulement être moquées, ce qui est déjà beaucoup. Cette tâche devrait nous accaparer durant encore quelques années (c'est à craindre).
(Quelqu'un ici pourrait-il avoir l'extrême bonté de les dissuader d'aller taquiner le Taliban des montagnes afghanes ou d'avoir la fantaisie d'exhiber leurs revendications topless sous la barde des Ayatollahs ; quant à la Somalie, mes chéries, c'est même pas la peine d'y penser...)

Visiblement, chattes échaudées craignent l'eau froide.
Samedi soir, pour dénoncer la charia qui sévit en Egypte, trois Femen ont exhibé leurs seins nus dans une mosquée non pas du Caire mais de Stockholm, laquelle avait en outre la particularité d'être quasi vide (à l'exception, bien entendu, de la meute des journalistes convoqués). La prochaine fois, les filles, un peu de respect, pensez au moins à enlever vos chaussures.

L'image est sur : [www.fdesouche.com]

Je présume qu'elles ont attendu que la mosquée soit vide pour ne pas choquer les fidèles, c'est une mosquée; pas une église, voyons.

Mon commentaire en latin macaronique :

Si quid est aliud in Femen boni, hoc est, quod feminismum ridiculisat.

Je me répète : mais où sont donc les In-nocentes? (Je lance un appel dans le vide ou dans le désert, mais il m'est d'avis que ce n'est guère là qu'on les trouve.) Ne me dites pas que l'in-nocence serait une vertu exclusivement masculine, cela me paraît difficile à croire.

Je me répète : mais où sont donc les In-nocentes?

Bon, puisque vous insistez : Sur le forum privé. Si vous voulez les rencontrer, faut adhérer. On vous fera un prix.

C'est tentant, mais, par pitié, ne parlez-pas de prix, imaginez que Najat Vallaud-Belkacem nous écoute, ou plutôt nous lise... elle risquerait de nous faire les gros yeux et nous d'y prendre goût.

Je suis là.

Vous m'en voyez ravi, Madame. J'ai toujours eu un faible pour les Cassandre. Le devient-on de mère en fille ?

On dit de Cassandre qu'elle eut deux fils, et aucune fille.

Oh, vous savez, avec les femmes, sait-on jamais...
Je me suis même laissé dire qu'elles n'ont pas fini de nous surprendre.