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L’IN-NOCENT, la Revue des papas & des mamans

Envoyé par Renaud Camus 
L’IN-NOCENT
La Revue des papas & des mamans

France Culture, invitée, directrice (française !!!!) de la maison de Karen Blixen au nord de Copenhague :

« Elle perd son papa à l’âge de dix ans » (il s'agit de Karen Blixen, dont on imagine la tête si elle entendait ça...)

« Son papa vivait dans le Wisconsin avant de revenir au Danemark pour épouser la maman »

« Après le décès de sa maman... »

« Les armes de son papa... »

« Le fauteuil de son papa... »

Et bien sûr le cortège habituel de “plein de”, “y en a plein”, “c’est là où elle travaillait” — faut-il que ces pauvres Danois soient tombés bien bas pour avoir besoin d’aller chercher, afin de diriger un musée consacré à l’un de leurs plus grands écrivains, une Française aussi cruche, et dont chaque phrase prouve avec éclat qu’elle est radicalement incapable de comprendre les aspects les plus intéressants et les plus audacieux de l’œuvre de Karen Blixen, à savoir les dangers qu’impliquait pour les nations et pour la vie de l’esprit l’éradication systématique, au nom de la démocratie, de la classe cultivée.
Je croyais que c'était la Revue des gens sympas.
Ha, la façon de parler de Catherine Lefebvre...

Il est vrai qu'elle avait du mal à s'exprimer correctement, mais elle disait des choses fort intéressantes, et faisait preuve d'un très grand bon sens.

Un jour, la duchesse de Lusignan dit à Napoléon :


– Sire, il a plu à votre Majesté de laisser tomber le titre de duchesse sur Mme Lefebvre?

Napoléon lui répondit :

– Il m'a plu d'élever le titre de duchesse jusqu'à la Maréchale Lefebvre!

La duchesse de Lusignan ne s'en remit pas.
A propos de revues et pour rester dans la légèreté de ce "fil", j'ai eu la surprise de découvrir un portrait photographique de Renaud Camus dans un numéro de "Jardin des modes" de février 1981. Il figure parmi huit autres écrivains, tous porteurs de nœuds papillons, Marc Cholodenko, Gonzague Saint-Bris, Patrick Grainville, Christian Combaz, Félicien Marceau et Jean-Marie Rouart.

La légende nous explique :

"Renaud Camus fut, après des études de droit, Sciences-po et une maîtrise de philosophie, professeur de français dans des universités du Sud des Etats-Unis et à New-York. Ses livres : "Travers" en 78, "Ticks" en 79, "Buena Vista Park" en 80. Ses prochains : "Journal d'un voyage en France", qui paraîtra au printemps, et "Travers II" en septembre aux Editions Hachette POL. Son noeud papillon est en soie à rayures ocre et jaunes (100 F, Christian Dior) Chemise Strucuture. Cardigan Marcel Lassance."
Ministre de la Struculture, voilà qui aurait de la gueule au sein du prochain gouvernement in-nocent !





Cet emploi du papa - maman n'a de cesse de me faire penser à cette chanson. Ainsi, dans les années soixante, Vassiliu tournait-il en dérision cette sentimentalité régressive devenue de bon aloi de nos jours.
Nouvelle mode sur France-Culture, découverte ce matin, vers 7 heures, l'interview, en l'occurrence d'une sociologue qui s'inquiétait bien évidemment des progrès de l'intolérance à l'islam en France, sur fond d'un vague arrière-fond musakale plus ou moins gingelisé. L'effet est étonnant. Sur moi, ce politiquement correct accompagné d'une bruitage de fond a provoqué une sensation de nausée. C'est très embêtant à l'heure du petit déjeuner. Je suis donc vite passé sur France-Musique sur laquelle on évoquait le comportement scandaleux de Lady Gaga lors de la remise des Awards-machin (deux millions de visionnage sur Youtube). Bien que n'entretenant plus aucune illusion sur la rapidité de l'extension du désastre, j'avoue que j'ai tout de même été surpris.
Oui, on a beau avoir été surpris d'innombrables fois, on est toujours surpris... On n'est jamais blasé avec les radios du service public.
(Mais qu'entendez-vous au juste par "gingelisé", cher Le Floch ?)
Je l'ignore moi-même. J'ai voulu sans doute dire "jinglisé". On entendait en fond des bruits très courts ressemblant à ceux que pourrait provoquer un souffle d'air dans un lustre de cristal. Cela donnait un surcroit d'irréalité aux propos de la sociologue. On peut écouter l'émission ici : [www.franceculture.fr]
Cela dit, depuis mon retour dans la région parisienne et ma reprise des pérégrinations dans le RER a et B, je me sens tout chose : le passage du Bourg-Dun aux Halles-Gare du Nord-Saint-Denis a sans doute été trop brutal.
bruits très courts ressemblant à ceux que pourrait provoquer un souffle d'air dans un lustre de cristal

Indubitablement : le vol du Bourg-Dun.
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