A propos d'une crétinerie de François Hollande

Comme écrivain français je réprouve solennellement l'engagement orwellien de François Hollande à réformer le langage après son élection. Si l'on devait supprimer le mot race de la base Gallica de la littérature française, il faudrait faire disparaître 4803 titres à la Bibliothèque Nationale. Je propose plutôt d'effacer de nos mémoires, par charité, toute trace de la candidature de François Hollande à la magistrature suprême car il y a un degré de nullité en politique qui relève de la psychiatrie.

"Si l'on devait supprimer le mot race de la base Gallica de la littérature française, il faudrait faire disparaître 4803 titres à la Bibliothèque Nationale."

En voilà un de taf ! Il y en a qui vivraient là-dessus pendant trois législatures !

La crétinerie et le génie politique ne sont pas tout à fait incompatibles:


[www.in-nocence.org]

Hum, il faut bien qu’il s’agisse de Christian Combaz pour que ce titre totalement contraire à nos usages soit maintenu dans notre sommaire — cela dit je suis bien sûr totalement d’accord sur le fond.

Cher Renaud je profite de l'occasion pour vous saluer, pour vous remercier de cette tolérance que je ne pensais pas réclamer à ce point-là,et pour divertir vos lecteurs au moyen d'un petit montage photo qui n'a pas besoin de légende:

[imageshack.us]

C'est ça, la présidentialisation ?

Très bien, ce photomontage. Je crois que je préférais encore son ancienne et royale moitié, à moitié folle qu'elle était, l'exercice du pouvoir l'eût peut-être révélée et d'abord, le pouvoir, elle le désirait ardemment, il lui était déjà monté à la tête, alors que ce Hollande se retrouve à le briguer à peu près par le jeu des circonstances ou du fameux "principe de Peter". S'il est élu, il n'en reviendra pas, ne redescendra plus sur terre. On devine chez lui les traits de despotisme de tout chef de bureau soudain parvenu à un sommet quelconque.

Citation
S'il est élu, il n'en reviendra pas, ne redescendra plus sur terre.

Certes il a maigri mais c'est un mou, un homme indécis, flottant et la charge de président va, à mon avis, l'écraser. Incroyable que le PS n'ait pas été capable depuis 2002 de trouver un candidat avec une certaine envergure présidentielle.

Ce matin sur Europe n° 1 Melanchon était l'invité du jour et il a fait une fois de plus un numéro de grande gueule assez tonitruant.

Les pauvres journalistes furent complétement dépassés par la verve du forcené.

"Certes il a maigri mais c'est un mou"

Ce que je voulais dire c'est que personne ne me semble plus dangereux et enclin au despotisme que les mous que les circonstances (une élection par exemple) contraignent à faire les durs.

(Message supprimé à la demande de son auteur)

Et Louis XVI, "mou" devenu roi, n'a-t-il pas fait mentir votre hypothèse, Orimont ? Il n'a pas sombré dans le despotisme...
Par ailleurs, je doute qu'un homme politique qui navigue depuis des années dans la lutte à mort politique puisse être "mou" ; en principe, c'est un tueur. La politique étant la guerre etc.

Un de mes blogues préférés, le 15 janvier:

«Pourquoi j'ai peur de François Hollande

François est un raté, un frustré. Il a des femmes revêches, castratrices, et tout le monde le prend pour un mou.

Contrairement à un fort qui a l'habitude de la magnanimité, ce genre de raté au pouvoir suprême se déchaîne, écrase toute opposition de sa rancœur accumulée.»

Je ne sais pas si cela vous frappe autant que moi, mais «on» lui a récemment appris à parler avec un petit ton sec et belliqueux, voix éraillée, et cela sonne terriblement faux.

Hollande ne me semble pas très "mou", à moi non plus ; et quand on devient Premier secrétaire d'un important parti politique et candidat aux présidentielles, avec de réelles chances de l'emporter, je ne suis pas certain que l'adjectif "raté" soit le plus adéquat.

Citation
Rogemi

Citation
S'il est élu, il n'en reviendra pas, ne redescendra plus sur terre.

Certes il a maigri mais c'est un mou, un homme indécis, flottant et la charge de président va, à mon avis, l'écraser.

C'est encore accorder beaucoup de poids à la fonction présidentielle contemporaine. Cette fonction correspond à si peu de pouvoir effectif qu'elle n'a plus grand chose d'écrasant. Bien sûr, on est exposé de toutes parts et l'on sert de paillasson à un pays entier pendant 5 ou 10 ans. Après quoi, on devient consultant ou conférencier...
Mais enfin, de nos jours cette fonction n'a guère de poids politique, encore moins historique.

A moins de vouloir réellement changer la donne et de s'en donner les moyens. Mais nous tomberons d'accord, je crois, sur le fait que M. Hollande n'est pas cet homme-là.

Dans ces conditions, mieux vaut ne pas accorder trop d'importance à cette élection, qui a plus à voir avec le tour de France cycliste ou le mundial qu'avec quoi que ce soit de substantiel au regard des questions qui nous importent.