Le site du parti de l'In-nocence

Le réel ne peut rien contre une idéologie

Envoyé par Loïk Anton 
Après 100 millions de morts, la Corée du Nord, Mao, Pol Pot, le lao gaï, le goulag, les révélations de Soljenitsyne, les raisonnements de Koestler et Popper, le communisme trouve encore de chauds partisans ; il n'est toujours pas disqualifié moralement.
L'idéologie est par nature plus forte que le réel.
Le Remplacisme étant une idéologie, il est peu probable que quelque chose puisse l'ébranler avant qu'elle ne se soit déployée jusqu'à ses ultimes conséquences.
Il s'agit peut-être alors de comprendre ce processus dans une vision plus globale, lui trouvant un sens plausible dans une philosophie de l'histoire... A toute fin de consolation, s'entend.
PS. Il me semble que c'est seulement par l'enseignement de l'illusion communiste, sa déconstruction, que l'on pourrait éventuellement se prémunir et prémunir les nouvelles générations vs le Remplacisme. En remarquant qu'il existe des passerelles mainte fois vues entre "communisme" et "remplacisme", les soldats du premier devenant les thuriféraires du second.
Le remplacisme, comme le communisme, est à mon sens une sous-catégorie du grand oecuménisme progressiste. C'est l'idée même du Progrès qu'il faut déconstruire et vider de son énergie mobilisatrice.
L'idéologie est par nature plus forte que le réel.

Cher ami, vous me permettrez de penser l'inverse. Certes, combien de temps, combien d'horreurs... Que cela ne nous dispense pas de lutter, chacun à sa façon, de vivre.
Autant dire, cher Loïk, que le regard est plus fort que ce qu'il veut voir.
[...] le regard est plus fort que ce qu'il veut voir.

Alors là, je vous ai connu plus explicite que cela, cher Alain ! Qui veut quoi dans votre affaire ?
05 juillet 2012, 21:59   Toute proportion gardée
Cher Éric, il fait trop chaud à Jérusalem pour "expliciter".

Voici ce que je viens de lire, en surfant un peu au hasard sur la Toile : « On rapporte qu’un jour de 1913, alors que Russell exhortait Wittgenstein à déplier ses idées, à les expliciter en détail et à les argumenter, celui-ci lui répondit qu’il s’y refusait absolument, parce que ce serait "gâter leur beauté". Cela lui valut cette réplique admirable de Russell : "Vous devriez vous acheter un esclave". »
N'en faites rien, Cher Alain, et abandonnez vous au soleil. Je reviendrai vous taquiner cet hiver.
Dommage, je me serais bien acheté un esclave, quitte à l'affranchir très vite...
Utilisateur anonyme
05 juillet 2012, 22:57   Re : Le réel ne peut rien contre une idéologie
Il me semble que la notion de Remplacisme caricature l'adversaire.
A mon avis il y a en France seulement une petite minorité qui souhaite que la France devienne majoritairement africaine (au sens de nord-africaine et noire-africaine), et la France n'est pas en train de devenir telle : l'immigration légale (essentiellement par regroupement familial, un Africain résidant en France épousant une personne africaine et la faisant venir) + l'immigration clandestine + la natalité supérieure des Africains en France, cela accroît la proportion des Africains en France, mais à vue humaine ils ne vont absolument pas devenir la majorité.
D'où viennent les discriminations en faveur des Africains, et la dénégation des problèmes qu'ils posent ?
.1 D'une part, il y a l'espoir que discrimination et mensonge diminueront les pbs : si beaucoup d'Africains deviennent cadres et si on dit du bien d'eux, espère-t-on, ils seront moins souvent chômeurs, délinquants, hostiles.
.2 D'autre part, la vérité est perçue comme blessante pour les Africains : de même qu'on ne dit pas à quelqu'un de laid ou de bête qu'il est laid ou bête, on ne dit pas des Africains qu'ils posent problème, mais que ce sont les "banlieues" qui posent problème, ou que les Africains sont victimes du racisme.
Même "Libération", je dirais, n'est pas remplaciste. Un remplaciste, même très peu malin, verrait immédiatement que les Arabes musulmans vont dominer, et verrait tout de suite que cela signifierait :
. L'émigration des juifs.
. L'émigration des Noirs non musulmans.
. Le racisme à l'égard des Noirs musulmans.
Or cette mouvance est quand même anti-antisémite, et elle est hostile à l'hostilité envers les Noirs.
Cette mouvance (celle de "Libération") ne peut même pas être caractérisée comme étant immigrationniste, même s'il y a en son sein des gens qui sont pro-immigration. Elle est surtout gentille envers les allogènes, hostiles aux autochtones. Elle pousse l'amour pour les allogènes jusqu'à la haine des indigènes comme, hier, communiste, elle poussait l'amour des ouvriers jusqu'à vouloir imposer un ordre totalitaire. Evidemment, il est toujours diffcile d'évaluer ce qui est premier chez elle : l'amour, dont la haine est une conséquence ? Ou la haine, auquel l'amour fournit un prétexte ou un paravent ?
Ce qui est sûr est qu'elle est menteuse, et de mauvaise foi, et bête, et qu'elle éprouve un considérable sentiment de supériorité morale sur la partie non convertie de la population.
Mais "Libération" ne représente pas l'opinion dominante sur cette question, de même qu'il ne représentait pas l'opinion dominante quant au caractère souhaitable d'une révolution communiste.
Où se situe l'opinion dominante ? Difficile à dire... Je dirais que mes 1 et 2 supra énoncent pêut-être assez bien la position dominante : l'opinion dominante n'aime pas tellement les Africains et leur présence, et elle est sceptique à l'égard de ce qui se dit et qu'elle dit en leur faveur : elle pense qu'il est probablement bon de le dire, mais pas que c'est vrai. Les radicaux (comme "Libération"), eux, aiment les Africains, et essaient très fort de croire ce qu'ils disent (de même que les communistes essayaient de croire que le mur de Berlin servait à empêcher l'infiltration d'agents anticommunistes, "Libération" essaie de croire diverses calembredaines sur les Africains).
Le Remplacisme me semble définissable non par l'amour des Africains - aimer les Africains ou les Autres n'est pas un problème à mon sens, ni l'immigration bienveillante et acceptée après consultation des peuples concernés ; on peut considérer Alexandrie et les villes cosmopolites comme un modèle tout à fait européen et bienvenu, auquel cas le mélange actuel est vu comme un successeur possible d'un tel cosmopolitisme.
Le Remplacime me semble se définir par un désir de suicide de l'Occident, vu comme par essence nazi. Et là, on quitte le terrain du cosmopolitisme. La présence de tout Autre, pourvu qu'il hâte cette fin de l'Occident criminel, ou d'aucun autre, n'est qu'un accident historique passager. Le moteur du Remplacisme n'est pas l'amour cosmopolite de l'autre, mais bien la haine envers le christianisme et l'universalisme des Lumières (considérées comme colonisatrices, racistes etc.), d'ailleurs les Amis du Désastre traquent toujours la haine partout, ce qui pourrait être un révélateur psychanalytique.
Donc j'entends ici le Remplacisme comme "volonté de remplacer/d'éradiquer la culture et le monde occidental coupables", et non "remplacer sa population par des Africains ou des Autres".
Quoi qu'il en soit, ce débat sur la nature du Remplacisme me semble logiquement second ; il est intéressant, avant, d'identifier la nature et le fonctionnement de l'idéologie, dont le Remplacisme n'est qu'une variété.

(Le Remplaciste n'aime pas "les Africains" ; il souhaite utiliser les enfants de l'Afrique - qui souvent sont des Français, il faudrait le rappeler ! - pour mener sa guerre à lui, il fait tout pour monter "les Africains" contre "les Blancs"... C'est lui qui attise ces catégories, sans jamais l'expliciter et en se revendiquant "anti-raciste").
Quand on a passé comme moi autant de temps dans son bain à observer les bulles de savon à la surface de l’eau, on est sensible à leurs couleurs, à leurs tailles, aux phénomènes qui les dispersent ou qui les agglomèrent.
Le seul résultat constant de toutes mes observations fut la confirmation de mes conclusions, à savoir que les flux migratoires tels qu’ils sont observables chez l’humain, à travers le temps et l’espace, sont régis par des lois analogues à celles qui commandent aux bulles de savon.
La sociologie ne s’est pas assez intéressée au phénomène des bulles.
Certes, l’observation attentive des bulles de savon ne saurait se substituer à la dialectique des forces, et je ne prétends pas non plus réduire la réalité sociologique à ma théorie des remous, et ce d’autant moins qu’au bain j’associe ordinairement la consommation immodérée de champagne. Mais ma méthode est celle qui s’oppose le plus aux analyses strictement mécaniques auxquelles les sociologues nous ont habitué, car non seulement j’ai développé une technique de remous endogènes par un gonflement de l’abdomen renouvelé sur un rythme savant, mais j’ai su recréer la complexité ethnographique des phénomènes en partageant mon bain avec des jeunes femmes d’origine extra-européenne qui pour des raisons scientifiques ne sont jamais les mêmes. Se destiner à la science suppose des sacrifices, et, en tant que chercheur idéaliste, je m’attache à décrire rigoureusement les phénomènes. Le mécanisme est chaque fois le même : Les bulles éclatent ou s’agglomèrent, par une évolution dont elles portent en elles-mêmes le principe. C’est ainsi. Leur reproduction peut s’effectuer par fusion binaire, mais pas toujours.
La rencontre de nos mouvements ondulatoires respectifs crée les courants qui permettent d’identifier les crises des forces vitales en présence.

Par exemple, en demeurant immobile (s) les bulles se répartissent harmonieusement sur la surface de l’eau du bain. C’est à la fois très beau, et très stable, mais c’est la négation du progrès. La croyance selon laquelle les bulles peuvent apparaître spontanément est réfutée par l’expérience. Il faut créer des remous. On ne dira jamais assez combien l’art des remous constitue, avec de solides connaissances en matière de saponification de l'éthanoate d'éthyle et accessoirement de la température de l’eau,
En conséquence, mes expériences démarrent toujours par des mouvements d’abdomen qui produisent un phénomène de détachement des bulles dans un premier temps, d’éclatement pour certaines, mais surtout d’agglomération au profit des bulles les plus grosses.

Fatou, qui est une femme très perspicace, me disait, un jour, qu’à ses yeux, c’est dans un processus analogue que la révolution renversa l’ordre ancien parce que la noblesse ne pouvait pas survivre à la grande fraternité des peuples.


C’est peut-être ainsi en effet que la noblesse a disparu au profit de la bourgeoisie. Du coup, on peut considérer que si j’accélère le mouvement, c’est la bourgeoisie qui a son tour disparaîtra, au profit de la petite bourgeoisie, car il se produit alors un phénomène de « phagocytage » où une multitude de micro-bulles s’agglomèrent autour d’une bulle préexistante et finissent par l’étouffer.

Prenant pour hypothèse une source unique des remous, et même si la lutte s’intensifie, ces bulles de dimensions variées apparaissent comme fermée, et se concentrent toutes à la hauteur de mon nombril. Elles agissent comme des entités distinctes et individuées, indifférentes aux autres bulles plus lointaines. C’est alors que dans une rêverie nationaliste, ou de refus du progrès, je m’immobilise soudain afin de prolonger ce moment d’inertie jusqu’à ce que Fatou démarre un mouvement des anches, langoureusement d’abord, puis qui s’accélère, écartant à tout jamais les dangers de la stagnation. Toute la surface de l’eau fait des vagues, et je vois se fragmenter ce groupe en apparence soudé, en deux, puis en trois groupes, chacun se fragmentant à son tour en une multitudes de sous groupes qui n’ont en commun que de demeurer dans une relative proximité.

Là, à trente centimètres de mon petit groupe du bulles trop délicates et déjà mises à mal, un genoux émerge au dessus de la surface, c’est celui de Fatou, et puis c’est toute la jambe, qu’elle soulève hors de l’eau pour la replonger en produisant un remous considérable. Mon petit groupe de bulles disparaît finalement dans ce sillage. Fatou est la seule femme avec laquelle je discute philosophie en partageant le bain. Fatou parlait donc sur le phénomène, avec tendresse, mais sans ambages : « Une classe qui cherche à se soustraire à ses obligations tout en maintenant ses avantages est condamnée. Lorsque les positions deviennent difficiles à défendre, parce qu’il devient impossible d’en contester l’injustice, elles disparaissent »

Cela est très vrai et on ne peut maintenir longtemps une illusion. L’avantage de naître français devient difficile à défendre, et tenter toute résistance au moyen de sa propre énergie est la chose la plus pathétiquement vaine. Il fallait s’attendre, en effet, à ce que les choses se passassent conformément à la théorie des remous, sauf intervention du surnaturel. C’est un cercle infernal dont on ne peut se délivrer que par le haut. De toutes les inégalités dont nous devrons nous prévaloir, la plus grande sans doute, est celle des valeurs morales. Trouver l’avantage que l’on ne nous disputera pas. C’est Fatou qui de ses doigts en forme de cercle, fit s’envoler les premières bulles, sans vague ni remous, rien qu’avec son souffle, et un joli sourire m’invitant à la suivre.
Eh bien ! cher Philippien, on peut dire que vous avez su amener une certaine légèreté souriante à la question, vous, au moins !...

Cher Buridan, vous nous dites :
la France n'est pas en train de devenir telle : l'immigration légale (essentiellement par regroupement familial, un Africain résidant en France épousant une personne africaine et la faisant venir) + l'immigration clandestine + la natalité supérieure des Africains en France, cela accroît la proportion des Africains en France, mais à vue humaine ils ne vont absolument pas devenir la majorité.
Vous semblez oublier, ou occulter, cette donnée importante qu'est l'influence considérable exercée par chacune de ces personnes en tant que telles (et aussi bien sûr par leur ensemble en tant que groupes, et/ou sous-groupes) sur leur environnement immédiat ou plus lointain. Les exemples sont innombrables, désormais, et appelés à se multiplier sans cesse, de l'imprégnation, au sein de la population autochtone initiale (pardonnez-moi ce pléonasme qui devient hélas nécessaire, car l' "autochtonité" seule est en passe de n'avoir plus guère de sens en ces questions), de conduites, d'états d'esprit, de façons d'être et d'avoir, absolument antipathiques aux nôtres, et qui sont en quelque sorte le décalque de modèles exotiques qui s'imposent pour tout un tas de raisons souvent passées en revue sur ce forum. Ces phénomènes de mimétisme, de capillarité, d'adsorption, je ne sais comment les décrire ou les nommer, sont en eux-mêmes suffisamment puissants et importants pour que l'on puisse considérer comme partie prenante de la "minorité" grandissante des éléments toujours plus nombreux de la "majorité" décroissante, elle. Votre affirmation me paraît donc inexacte en ce sens, qui ne se fonde que sur un constat purement "extérieur". Une vision holistique de la question amène forcément à des conclusions plus pessimistes que les vôtres.
J'aimerais rappeler, pour renforcer ce qu'écrit l'ami Francmoineau, que, dans les pays conquis par les Arabes, il n'a pas été nécessaire de remplacer systématiquement la population homme pour homme pour obtenir l'arabisation : le remplacement de peuple s'est fait davantage par la religion, la culture, la civilisation, que par le peuplement. Il suffit, en la matière, d'atteindre un seuil minimum en-deçà duquel les conquérants se dissolvent dans la population conquise (comme les Mongols en Chine, les Vandales en Afrique du Nord ou les Vikings en Normandie), et ce seuil n'est pas loin d'être atteint chez nous et le sera en tout cas dans peu de décennies si les choses continuent comme elles vont.
Je ne sais pas si cela s'est toujours vérifié, cher Marcel.

La Sicile a été occupée par les Arabes deux cents ans, l'Andalousie près de huit cents ans...

De même (cela ne concerne plus les Arabes mais les Turcs), la Grèce est restée occupée près de quatre cents ans (davantage à Salonique) sans grand effet sur les populations rurales.
Ce sont les bulles de savon qui font toute la légèreté du témoignage. Sur le fond, je partage l’analyse de Fatou : Un avantage qui ne serait dû qu’à la naissance est condamné, comme le fut la noblesse. On ne trompe pas longtemps son monde en n’habillant les choses de noms qu’on ne mérite plus. Français nous fûmes, mais peut-on encore prétendre à cette sublime singularité ?
Que nous manque-t-il donc pour demeurer français ? La force. Je vois notre gloire passée comme un chef-d’œuvre et aucun chef-d’œuvre ne peut s’affranchir de cette loi. C’est par le haut que nous nous délivrerons du cycle infernal et pour cela, curieusement, il faut remonter à la source, plus haut et plus loin que les vertus cardinales. Au reste, la prudence, la tempérance, si vous saviez ce que j’en pense ? Non… plutôt la courtoisie qui à bien des égards nous ramène à l’in-nocence. La courtoisie donc, à laquelle viennent s’ajouter le prouesse, puis la largesse, des valeurs que personne ne viendra nous discuter, celles-là même qui faisaient le fondement moral de la chevalerie. Et tout pourra recommencer. La noblesse sera toujours plus morale que culturelle. Mais pourquoi je parle de ça ?
Les Turcs, c'est différent, plus complexe.

L'Andalousie était tout autant en voie d'arabisation que l'Afrique du Nord. C'est la reconquête militaire puis l'expulsion des Morisques qui a mis fin au processus.
La courtoisie...

C'est étrange, la France d'autrefois ne me semble pas avoir été extrêmement courtoise, notamment à Paris et dans les grandes villes. Enfant, je rendais souvent visite à de la famille à Lyon, Nantes et Paris.

Je me souviens de voyages en train où les gens sortaient sans vergogne saucisson et oeufs durs (qui dira l'odeur de l'oeuf dur pour celui qui ne le mange pas, et ce n'est pas du Prévert... sur les oeufs durs ferroviaires, lire La Modification), et aussi des parisiens (homogènes, à cette époque) "grâcieux comme des portes de prison"...

Sur les routes, la loi du plus fort, le champignon écrasé, les bras d'honneur et j'en passe.

Le seul endroit où les gens "se tenaient", dans mon souvenir, c'était le restaurant.
Il y a sans doute de cela, je suis d'accord avec vous pour voir une très grande différence entre les Turcs et les Arabes.
Malgré le sans-gêne qui l'emporte aujourd'hui, je crois à la courtoisie, à la capacité de se gouverner, de contenir la force et d'exalter la distinction. Le nombre importe peu. Cher Philippien, vous êtes sur la bonne voie.
Fatou est la seule femme avec laquelle je discute philosophie en partageant le bain

Fascinating! Et sinon, Fatou anadyomène, la circoncision, vous lui avez demandé ce qu'elle en pense ? C'était pourtant le moment, non... ?
Que d'eau, que d'eau !
Utilisateur anonyme
06 juillet 2012, 16:42   Re : Le réel ne peut rien contre une idéologie
Cher Loïk A. Vous dites : ,
Donc j'entends ici le Remplacisme comme "volonté de remplacer/d'éradiquer la culture et le monde occidental coupables", et non "remplacer sa population par des Africains ou des Autres".
Ils ne veulent pas remplacer/éradiquer la culture et le monde occidental, ils veulent les modifier, les universaliser, dans un sens anticolonialiste, antiraciste, allophile, "toutes les cultures se valent la preuve la nôtre est la pire de toutes". Ils ne veulent pas, par exemple, que l'arabe remplace le français, que les femmes héritent deux fois moins que les hommes, que les filles soient bouclées jusqu'au mariage et mariées par leurs parents, que la consommation de vin soit prohibée, etc.
Donc, le mot "remplaciste" que vous employez pour désigner cette idéologie me semble très exagéré, et même tout à fait inadéquat et trompeur.

Cher Francmoineau. Vous dites :
"Vous semblez oublier, ou occulter, cette donnée importante qu'est l'influence considérable exercée par chacune de ces personnes en tant que telles (et aussi bien sûr par leur ensemble en tant que groupes, et/ou sous-groupes) sur leur environnement immédiat ou plus lointain. Les exemples sont innombrables, désormais, et appelés à se multiplier sans cesse, de l'imprégnation, au sein de la population autochtone initiale (pardonnez-moi ce pléonasme qui devient hélas nécessaire, car l' "autochtonité" seule est en passe de n'avoir plus guère de sens en ces questions), de conduites, d'états d'esprit, de façons d'être et d'avoir, absolument antipathiques aux nôtres, et qui sont en quelque sorte le décalque de modèles exotiques qui s'imposent pour tout un tas de raisons souvent passées en revue sur ce forum. Ces phénomènes de mimétisme, de capillarité, d'adsorption, je ne sais comment les décrire ou les nommer, sont en eux-mêmes suffisamment puissants et importants pour que l'on puisse considérer comme partie prenante de la "minorité" grandissante des éléments toujours plus nombreux de la "majorité" décroissante, elle. "

D'accord. A force de voir les Noirs frauder dans le métro, des autochtones se mettent à frauder. Mais c'est quand même un phénomène mineur. N'oublions pas que depuis un certain temps la jeunesse s'est autonomisée, et que chaque génération apparaît comme turbulente/barbare à la génération précédente. Il y a des jeunes Français qui parlent français en prononçant certains mots ou certaines propositions avec un accent arabe ? Mais cela fait lontemps que les jeunes ont des idiolectes et des manières relativement provocants. Vers 1970, leurs cheveux longs choquaient considérablement les adultes. Le 22 Juin 1963, les jeunes venus écouter Johnny à la Nation sont apparus comme peu civilisés... Ils se sont rangés ensuite... Que les Africains influencent, pour le pire, certains jeunes autochtones, c'est certain, et, certes, dans le bilan de l'immigration africaine il ne faut pas compter seulement les Africains pénibles mais aussi les africanisés pénibles (que, cela dit, je trouve nettement moins pénibles que les allophiles/autophobes qui règnent dans le discours public). Si les Africains n'étaient pas là, la masse des autochtones se comporterait-elle sensiblement différemment de la façon dont ellle se comporte ? Je ne crois pas. Je crois que nous serions plus riches, qu'il y aurait peut-être quelque chose comme deux fois moins de crilmes et de délits, et que les lieux publics seraient beaucoup plus propres et moins dégradés, mais je ne crois pas que les autochtones commettraient tellement moins de crimes et de délits. Qu'est-ce que j'en sais ? Il me semble que les Noirs d'Angleterre commettent énormément de crimes et de délits, mais que les Anglais non Noirs n'en commettent pas particulièrement, il me semble que les Noirs d'Afrique du Sud conduisent comme des tarés, mais que les Blancs y conduisent normalement, il me semble que les Noirs des Etats-Unis sont un désastre mais que les Blancs des Etats-Unis sont respectueux des lois et entreprenants, etc.
La circoncision...? J’avoue ne pas avoir posé la question. Pour la caudectomie, la pratique est autorisée, mais là aussi le fait de couper la queue du chien peut avoir une incidence sur son comportement social envers les autres chiens. C'est Fatou qui me l'a dit.
Utilisateur anonyme
06 juillet 2012, 21:06   Re : Le réel ne peut rien contre une idéologie
(Message supprimé à la demande de son auteur)
Le vent a cassé ma guitoune

Ma guitoune est cassée par le vent

(Refrain)

Le vent a cassé ma guitoune

Ma guitoune est cassée par le vent

(Refrain)

Le vent a cassé ma guitoune

Ma guitoune est cassée par le vent

(Refrain)
Envoi

Au premier abord le réel semble passif mais l'idéologie finit par se casser les dents.
Fatou fait tout et pas castratrice pour deux sous la Fatou.
Dommage qu'avec son nom d'étouffe chrétien
Fatou étouffa son Philippien
Non d'un chien !
Ha...

Fatou...

L'Afrique...

Je me souviens quand j'étais en poste au Patoupatan d'une Fatou, nourrie à la pâte d'arachide et aux ignames... sa caresse était douce aux vieux membres coloniaux engourdis...

Je me souviens de ces journées qui passaient si lentement, quand après quatre Ricard au cercle, puis deux bouteilles à table chez Gwen, puis deux ou trois rhums arrangés chez Mme Ghislaine et ses demoiselles (elle tenait beaucoup à ce qu'on prononçât Guilaine, comme Ghislaine de Polignac, allez savoir pourquoi, alors qu'elle se nommait Berthe, elle était d'Aubusson) on partait enfin, lestés de quelques bouteilles dans la musette que portaient nos petits porteurs (toujours les faire trottiner quand on est au bar, la plante des pieds doit être maintenue à bonne température, c'est comme les pneus des Formule I), à la chasse aux Pahnou-Pahnous...

Ha... ces Pahnou-Pahnous, de l'autre côté du fleuve sous les arbres.. quand on tirait dans les fourrés ils bondissaient en poussant ce cri si caractéristique "Pahnou ! Pahnou!"...

Ha... l'Afrique...

Ha... Fatou...

Je vais en reparler avec mon ami l'adjudant-chef Marcel, un ancien de l'Indo, lui...

D'ailleurs, vous connaissez sa chanson...


L'idéologie offre, à l'horizon, la résolution de l'histoire : la société sans classe, la société aryenne abandonnées à leur sublime immobilité. L'avenir radieux des nouveaux progessistes post communistes n'est pas l'Umma, mais la foule planétaire aux bras levés vers l'ordonnateur de la fête perpétuelle. Ils espéraient le désordre de l'immigration (un désordre stérile comme une liesse qui tarisse l'histoire à la source), ils récoltent l'ordre islamique.

Les démocrates libéraux, au contraire, ont une soif inextinguible de nouveautés : qu'est ce que l'histoire va-t-elle nous apporter de nouveau ce matin ? Plus la société incorpore de clivages, d'intérêts variés, plus les micro-conflits résultant apporteront avec leur résolution provisoire la nouveauté attendue. Pour ceux-là, l'immigration multiplie les partis, enrichit la démocratie, garantit l'imprévisibilité d'un avenir ouvert. Mais eux aussi vont déchanter quand la chappe d'ennui islamique mettra fin à l'Ouverture brownienne de l'histoire.

Ce deuxième parti est le plus fort. D'ailleurs, un sentiment de stabilité conforte le goût de la nouveauté. Nos concitoyens continuent d'invoquer la France, l'Etat français et de soutenir les équipes sportives nationales. Plus change visiblement la France, plus son invisible éternité est confirmée, jusqu'à ce que l'immobilité islamique la dissolve.

Pour éveiller les consciences mieux vaut donc décrire et dénoncer l'islam que blâmer l'immigration.
En fait ce que projettent ou rêvent les Amis reste assez énigmatique. Qu'attendent-il au juste ?
Certes, ils ne veulent pas de la Charia. Alors quoi ? Des villes bariolées, alternant micro-quartiers gays, musulmans, bouddhistes..., sorte de résumé du monde ? Ou ce mouvement brownien évoqué par Pierre Henri ? Ou au contraire, rêvent-il le renversement du monde capitaliste par des foules enragées, dont les émeutes de 2005 seraient une vague préfiguration ? Quel est le projet, si projet il y a ?
Donc, le réel c'est le bain et l'idéologie c'est la douche... Ou l'inverse, enfin, bon...
"Qu'attendent-ils au juste ?" Loik A. Tout et son contraire, comme toujours. Mais pour l'heure, ils tirent d'un même pas, dans le même sens.

Il y a deux désordres. L'un est idéologique, l'autre libéral démocrate.

Le premier, idéologique, entend soumettre la réalité à son idée et donc arrêter l'histoire au terme de la révolution migratoire qui aura détruit l'Occident ("le renversement du monde capitaliste"). Quelle est son idée ? Des pétards, du son et de solides Africains pour s'envoyer en l'air. (Pardonnez la grossièreté car c'est bien leur "idée".)

Le second, libéral démocrate, entend au contraire libérer l'histoire de toute idée. Plus il y a d'intervenants sur le marché, plus la croissance est forte. Le brassage des moeurs et des peuples (des villes bariolées qui résument le monde) est le carburant de l'histoire. C'est le côté positif du PS qui séduit les cadres++.

A ces motifs s'ajoutent ceux des gentils humanistes qu'ébranle la tyrannie des faibles, convaincus qu'ils sont par le mythe du Tiers Monde livré à la famine et aux guerres intestines, ignorants qu'ils sont de l'esprit de conquête qui inspire le Grand Remplacement, cette guerre assymétrique, de la distinction à faire entre la sphère privée (celle qui ne connaît, toujours et partout, que des bons gars et des mauvais gars) et la sphère politique (la morale oblige parfois de combattre de bons gars car la politique aussi a ses raisons légitimes), de leur propre culpabilité (de ce qu'il faut être salaud pour détruire des peuples innocents et vendre une abondance illusoire au reste de la planète) et de leurs propres grigris, qu'ils agitent tant en d'autres matières, le principe de précaution, par exemple.

Enfin, Buridan a dit l'essentiel : personne ne se réjouit du GR, mais comme le reflux de la liberté morale et de la souveraineté politique paralyse l'Occident, la dénégation et la servilité sont les seules réponses trouvées pour être remplacé sans perdre la face : regarder ailleurs plutôt que baisser le regard faute de pouvoir le soutenir (sans mourir étranglé).
Le réel ne peut rien contre une idéologie. Mais une autre idéologie si. Préférons à une autre idéologie un "système ouvert".
Nous n'avons plus rien à craindre :
Oui, Marc Briand, les cadres ++ ont le PS dans la peau. Permettez une troisième formulation de la même idée pour qui serait moins convaincu que vous.

Il s'agit de marier deux lieux communs, celui qui associe immigration et société multiculturelle, l'autre qui définit la démocratie libérale comme institutionnalisation du conflit. L'articulation de la société par des divisions internes donne à l'immigration sa caution démocratique car la discorde démocratique se trouve redevable, de l'immigration, d'être renforcée.
Non, ce que vous dites des cadres ++ n'est pas exact. En effet, quand on raisonne suivant les fameuses CSP, on agrège les cadres du privés et les cadres A de la fonction publique, dont le très grand nombre de professeurs.
En rappelant que la discorde civile est naturelle à une saine démocratie libérale, je cherche à identifier les verres déformants (l'idéologie sans idée contre laquelle la réalité ne peut rien) qui rendent le remplacement et le multiculturalisme sinon séduisants, du moins neutres, voir insignifiants et donc négligeables. Pour signifier, il faudrait que cet évènement heurte le sens démocratique, ses valeurs et sa logique. Or, il n'en est rien puisque le lien collectif démocratique se passe et d'identité symbolique et de souveraineté. "La matière collective que le conflit brasse et articule pourrait à la limite entièrement se renouveler [sans que cette solution de continuité identitaire et morale affecte aucunement la régularité du fonctionnement collectif]. Marcel Gauchet"

Dans cette vaste affaire de structure, mon commentaire sur les cadres++, cher Jean-Marc, est secondaire. Mais il ne l'est peut-être pas en matière d'histoire, de conversion, de retournement des termes logiques d'une ère historique. Croyez-vous donc vraiment que les cadres++ (sans compter les enseignants) rompus aux conflits, à la novlangue et aux calculs ne soient pas les plus aveugles démocrates qui soient ?

La démocratie est irréductible, et ce n'est pas un mal. Pour que ce verre ne soit pas déformant, il a seulement besoin d'être corrigé, complété. Et la réalité, de nouveau, pourra quelque chose.
Seuls les utilisateurs enregistrés peuvent poster des messages dans ce forum.

Cliquer ici pour vous connecter