Le site du parti de l'In-nocence

Héritage sous bénéfice d'inventaire

Envoyé par Rémi Pellet 
Le code civil permet à un héritier de ne pas assumer tout le passif de l'héritage : [www.legifrance.gouv.fr]
C'est ce que désigne habituellement l'expression "héritage sous bénéfice d'inventaire".

Si nous nous concevons héritiers de la part judéo-chrétienne de l'histoire de la civilisation européenne, il me semble que nous sommes non seulement en droit mais en devoir de faire l'inventaire dans ce patrimoine afin de rejeter clairement le "passif" qui nous empêcherait de faire vivre "l'actif".

De ce point de vue, il serait bon de reconnaître le fait que le christianisme, surtout dans sa version catholique, ne peut être assumé "en bloc" parce que certains de ses principes portent en germe la fin de la civilisation qu'il a contribué à faire naître. Pour ne pas paraître trop péremptoire, j'ouvre le débat par quelques questions :

1° Du fait de sa conception messianique universalisante, comme l'indique l'étymologie de son nom, le catholicisme n'est-il pas incapable de penser ce que peut être la défense d'une identité culturelle particulière contre les dangers du "village universel" ? Est-ce que les revirements de l'Eglise concernant l'adhésion de la Turquie à l'Europe n'expriment pas l'aporie du catholicisme, religion propre à une civilisation particulière ?

2° Du fait de sa conception de la démographie (cf. les délires de l'érudit Pierrre Chaunu, lui-même père de six enfants), "don de Dieu", "chance pour le Monde" ("Laissez venir à moi les petits enfants", "croissez et multipliez-vous et remplissez la terre" etc.), la doctrine chrétienne ne contribue-t-elle pas à justifier la croissance de la population et les mouvements migratoires, que l'In-nocence entend combattre pour sauver ce qui peut l'être encore de la civilisation européenne ?
Évidemment, quand on ignore tout de la question, on parle assez facilement des « revirements de l'Eglise concernant l'adhésion de la Turquie à l’Europe ». Pour votre gouverne, le seul souci de l’Église est que le christianisme d’Orient survive en dépit de la résurgence islamique. La position de l’Église n’a jamais varié au sujet de la Turquie : il faut que celle-ci respecte le droit des minorités religieuses (i. e. des chrétiens), ce qui n’est pas le cas à l’heure actuelle (c’est un euphémisme !). Après, on peut toujours interpréter la déclaration de tel ou tel prélat qui fait état de progrès plus ou moins sensibles, ou de frémissements qui indiqueraient la possibilité d’un tel progrès...
Image horriblement biaisée: les successions que l'héritier est appelé à refuser en tout ou partie sont bien celles qui sont grevées de dettes, n'est-ce pas ? Or quelle est la dette, au juste, de l'Occident vis à vis de ceux qui menacent son existence et les modes d'être de ses peuples historiques ? Peut-on parler d'une dette pécuniaire de l'Occident qui justifierait que ses créanciers envahissent cet espace (social, chorographique, etc.) pour l'occuper en se payant sur la bête ?

Le "droit d'inventaire" a été exercé, et l'inventaire, à force de rejet de ses éléments successoraux, à atteint un point de dénuement abyssal, comme vous le savez bien. Les autorités françaises sont à présent sur le point de le céder en bloc au Qatar pour un euro symbolique, avec une réserve conservatoire pour Abou Dhabi à qui l'on remettrait bien les collections du Louvre en intégralité pour quelque rente symbolique. Pour un euro symbolique ou un baril de pétrole, ou un appartement en condominium avec vue sur la mer d'Arabie pour les négociateurs français, tout l'héritage français est à présent à céder. Ca ne vous suffit pas ? Allez, ajoutons-y les banlieues, gros passif, et qu'on n'en parle plus.

Le catholicisme, mais c'est un truisme, c'est du moins ce qu'il convenait d'enseigner aux enfants des écoles comme savoir historiographique fondamental jusqu'à il y a peu, a façonné les sociétés occidentales et consolidé l'émergence des Etats nations, a servi de véhicule à l'édification des savoirs pendant des siècles, à une certaine essentielle moralisation, curialisation de la vie sociale et même politique (l'assemblée des fidèles, hommes et femmes réunies en un même lieu, dans l'Eglise formant moule phénoménologique pour l'assemblée nationale où siègent les élus du peuple, etc.). L'héritage catholique, ou chrétien (au passage, le protestantisme serait un bien meilleur candidat que le catholicisme à cette fonction d'universalisation et d'indifférenciation des mouvements de capitaux et de populations que le catholicisme) a été consubstantiel (je n'ai pas de meilleur terme sous la main, pardon pour ses connotations eucharistiques) à la matière à la fibre même des sociétés que nous sommes déjà assez vieux pour avoir connues en Europe.

Face à ce qui nous menace, l'heure n'est plus à opérer un tri dans ce leg des siècles. Bientôt, déjà, nous ne serons plus même compris de ceux qui occuperont, organiseront la société déshéritée qui s'organise, se prépare, se dote de règles morales et politiques incongrues. Rien de la matière, des outils de nos pensées et de nos sentiments, de nos contradictions, de nos débats, ne sera intelligible pour personne dans les générations qui nous suivent. Nous ne serons les ancêtres de rien. Nous n'avons plus de meubles, plus de murs, nous sommes nus dans un tonneau et nos enfants, quand nous en avons ou quand nous avons accepté d'en accueillir, sont déjà dispersés de par le monde, ne nous connaissent déjà plus, n'entendent rien de ce que nous leur disons ou essayons de leur faire entendre, et vous jugez l'heure à proposer dans notre succession un tri, qui ne saurait se faire autrement qu'au crible de la culpabilité, afin d'en apurer les comptes et mécomptes ? Vous plaisantez ?
Par ailleurs, pour ce qui est de la conception chrétienne de la démographie, le christianisme a apporté quelque chose de tout à fait nouveau, qui est la chasteté, la continence, le célibat. Cela occupe infiniment plus de place dans la culture chrétienne que le verset biblique « Croissez et multipliez ». Le pape a encore essayé de jouer de ce ressort en mars 2009, à l'orée d’un voyage en Afrique, en réclamant une réforme morale du mâle africain. Et vous savez ce que la presse en a fait ? Comme le souverain pontife a prononcé le mot « préservatif », on a fait une campagne pour dire qu’il refusait toujours le préservatif et qu’il était par conséquent un criminel contre l’humanité (sic). On se demande de qui on se moque !
Réponse à M. Chatterton, scientifique et homme de Lettres :

Avec votre suffisance habituelle ("quand on ignore tout de la question", "Pour votre gouverne") assez peu in-nocente, vous dites, à propos de ce que j'appelais « les revirements de l'Eglise concernant l'adhésion de la Turquie à l’Europe", que "La position de l’Église n’a jamais varié au sujet de la Turquie : il faut que celle-ci respecte le droit des minorités religieuses (i. e. des chrétiens), ce qui n’est pas le cas à l’heure actuelle (c’est un euphémisme !). Après, on peut toujours interpréter la déclaration de tel ou tel prélat qui fait état de progrès plus ou moins sensibles, ou de frémissements qui indiqueraient la possibilité d’un tel progrès."

Je constate donc que vous me donnez raison concernant l'incapacité pour l'Eglise catholique "de penser ce que peut être la défense d'une identité culturelle particulière contre les dangers du "village universel"" : en effet, s'il suffit pour l'Eglise que la Turquie respecte le droit des chrétiens pour que celle-ci puisse prétendre adhérer à l'Union européenne, cela prouve bien que pour l'Eglise catholique l'Europe n'a pas de frontières "culturelles", que son identité "chrétienne" ne serait pas affectée par l'adhésion de la Turquie, que l'Europe pourrait donc accueillir n'importe quel Etat du moment qu'il respecte les chrétiens...

Autrement dit, contrairement au P.I. et quelques chrétiens qui pensaient que l'Europe avait des frontières "culturelles", "civilisationnelles", héritées du christianisme, l'Eglise catholique ne fait pas selon vous du refus de l'adhésion de la Turquie à l'UE une question de principe.

Ce faisant elle paraît bien céder à une prise d'otage....

Concernant la position de l'Eglise sur la démographie, je veux bien que l'on puisse trouver des appels à l'abstinence dans la prose papale : mais quel fut leur poids par rapport au message traditionnel inverse ? Pour connaître d'assez près les associations familiales d'origine catholique (UNAF, Famille de France par exemple) qui siègent dans les différents conseils qui sont consultés par les pouvoirs publics (CNAF et le Conseil économique, social et environnemental par exemple), j'ai pu constater que le message sur l'abstinence était passé plutôt inaperçu, alors que ces personnes sont réputées être assez intéressées par les prises de position de l'Eglise sur le sujet...

Mais si l'Eglise est devenue décroissantiste en matière de démographie, c'est en effet une bonne nouvelle.

Réponse à Francis Marche :

Votre réaction ne m'étonne pas : chaque fois qu'il est question de l'histoire de l'Europe ou de l'Occident, vous considérez que le débat ne doit pas avoir lieu, que les questions ne doivent pas être posées. Ce que fut la colonisation de l'Algérie : "considérations anachroniques" ; l'absence de bombardement des camps d'extermination nazis par les Alliés : "nous sommes des nains et nous n'avons pas à juger des géants". Et pour vous justifier, vous avancez toujours le même argument : ouvrir le débat, faire l'inventaire de notre héritage disais-je, ce serait faire le jeu de l'Adversaire musulman, ce serait justifier la "marchandisation" des valeurs et des biens culturels, contribuer à la démoralisation de nos héritiers. À une autre époque, vous m'auriez sans doute accusé de porter atteinte au moral de l'Armée.

Ma position est radicalement inverse, pour trois raisons :
- d'abord, parce que le propre de notre civilisation est sa capacité d'auto-critique : suspendre celle-ci, c'est renier la plus belle part de "l'actif" de notre héritage. Pour le coup, c'est se comporter comme l'adversaire, c'est-à-dire se conduire exactement comme il souhaite que nous agissions ;
- ensuite, parce que, comme l'a très bien souligné Pierre Rosanvallon, s'inspirant de la formule de John Rawls, dans nos sociétés occidentales le "voile d'ignorance" est irrémédiablement déchiré : nous ne pouvons plus faire comme si nous ne pouvions pas chercher à savoir ;
- enfin, depuis les années soixante tous les mouvements de résistance à la bien-pensance ont échoué parce qu'ils ont voulu au contraire se réfugier dans une mythologie et celle-ci n'a pas résisté à sa mise à la critique (et il faut s'en féliciter concernant le "racialisme", l'ethnicisme de la Nouvelle Droite)
« comme l'a très bien souligné Pierre Rosanvallon »

Alors là, vous m'en bouchez un coin.
Oui, cher Marcel Meyer, dans l'ouvrage de Pierre Rosanvallon, La nouvelle question sociale. Repenser l’Etat-providence, Paris, Seuil, 1995 que je ne retrouve évidemment pas dans ma bibliothèque, mais dont vous trouverez un résumé ici :

[socio.ens-lyon.fr]

"Aujourd'hui on sait qui sont les riches et les pauvres. Par suite, l’assurance, qui, sous voile d’ignorance, avait une fonction d’agrégation et de socialisation, se transforme en un mouvement de désolidarisation, dès lors que les informations disponibles sur les individus se multiplient. « Nous entrons dans un âge postrawlsien de la réflexion sur le social »."
"le christianisme, surtout dans sa version catholique, ne peut être assumé "en bloc" parce que certains de ses principes portent en germe la fin de la civilisation qu'il a contribué à faire naître."

"le propre de notre civilisation est sa capacité d'auto-critique : suspendre celle-ci, c'est renier la plus belle part de "l'actif" de notre héritage."

Voilà deux propositions qui sont un peu contradictoires, cher Rémi Pellet... Est-ce que cette belle et noble capacité d'auto-critique ne porte pas en germe, elle aussi, la fin de la civilisation qui a contribué à la faire naître ?
L'autocritique, logiquement, ne doit pas épargner non plus notre tendance à ...l'autocritique .
Est-ce que cette belle et noble capacité d'auto-critique ne porte pas en germe, elle aussi, la fin de la civilisation qui a contribué à la faire naître ?

Vous avez raison, les interventions en forme d'appels à l'autocritique et à l'examen de conscience de M. Pellet sont aussi des invitations sous-jacentes à l'autoflagellation. Pourquoi déplacer sans cesse le problème, s'attarder à l'envi sur les erreurs historiques, les failles intrinsèques de l'Occident et du catholicisme et les ambiguïtés qui sont immanentes à toutes les choses liées à eux? Pour, au-delà de l'invite au débat, exonérer en creux les ennemis clairement identifiés de ceux-ci et faire monter en nous ce malaise dont découle tout ce qu'il faut exécrer aujourd'hui et qui tue notre civilisation à petit feu: culpabilité, ressentiment, repentance, haine de soi, islamophilie, etc.?

Bref, je ne vois pas l'intérêt, ici, de ces discussions.
Pierre-Marie Dangle, j'ai écrit "certains de ses principes portent en germe la fin de la civilisation qu'il a contribué à faire naître." Si vous tenez compte de cet réserve, vous ne trouverez pas, je crois, de contradiction dans mon propos (qui reste critiquable peut-être, mais pour d'autres raisons alors)

Cassandre, la critique du sophisme date des origines même de la philosophie occidentale : ne faisons pas comme si nous rencontrions une difficulté nouvelle qui n'aurait jamais été pensée.

Soyons simples et honnêtes : soyons au moins aussi exigeant envers nous-même que nous le sommes envers nos adversaires.

M. Comolli, permettez que je vous renvoie à ma réponse à Francis Marche quelques messages plus haut.
Complément :

[www.eglise.catholique.fr]


Commission des Episcopats de la Communauté Européenne


Lors de leur Assemblée plénière, réunie à Bruxelles les 18 et 19 novembre 2004, les évêques de la COMECE ont consacré une partie de leurs travaux à une réflexion sur les négociations d'adhésion de la Turquie à l'Union Européenne.


A l'intention des évêques de France et des nombreux catholiques qui ont demandé une information sur cette question, je voudrais souligner les points suivants :


1) La question de l'adhésion de la Turquie est une question directement politique, au sens le plus profond du terme. Il nous paraît donc extrêmement important que les questions proprement religieuses ne soient pas instrumentalisées dans ce débat. Puisque l'Union Européenne est, à juste titre, attachée à la liberté religieuse et à la distinction entre la religion et la sphère politique, les questions religieuses ne doivent pas servir d'alibi dans un débat qui concerne tous les citoyens.


La candidature de la Turquie, comme celle de tous les autres pays, doit être analysée en fonction des critères dits "de Copenhague" , qui servent de base à toutes les négociations d'adhésion. Il convient donc de réfléchir aux questions politiques qui se posent dans tous les cas : la conception de la démocratie, le respect des droits humains et en particulier des droits des minorités, la capacité de l'Union d'intégrer le pays entrant, etc. On peut ajouter aussi la question, incontournable en l'occurrence, des limites géographiques, en particulier à l'Est, de l'Union Européenne. Elle se pose aujourd'hui pour la Turquie comme elle se posera un jour plus ou moins proche pour l'Ukraine, même si ce pays n'est pas encore candidat à l'adhésion.


Si des questions se posent à propos du respect de la liberté religieuse par les pays candidats à l'adhésion, ces questions relèvent d'un débat politique, car la liberté religieuse est un droit civil. Elle fait partie des droits fondamentaux. Elle est une garantie juridique accordée par l'Etat à tous les citoyens et à toutes les confessions, dans le respect de l'ordre public.


2) Dans cet esprit, après avoir pris connaissance d'une étude consacrée à la question du statut des minorités religieuses en Turquie, les évêques de la COMECE se sont étonnés de ce que la recommandation de la Commission Européenne, du 6 octobre dernier, passe sous silence les manquements à la liberté religieuse observés en Turquie, alors même que le Rapport régulier de la Commission, datant du même jour, y consacre de longs développements.


C'est pourquoi la COMECE demande aux chefs d'Etat et de Gouvernement de veiller à ce que l'Etat turc s'engage dès maintenant à reconnaître un statut juridique officiel aux minorités religieuses présentes dans ce pays. Cet engagement est conforme à la Convention européenne des Droits de l'Homme. Il devrait faire partie des conditions préalables à l'ouverture des négociations d'adhésion et figurer dans les conclusions du prochain Conseil européen. En effet, tous les pays de l'Union Européenne accordent un statut légal aux diverses Eglises et Communautés religieuses. Ceci est conforme à la Charte des droits fondamentaux adoptée par le Sommet de Nice en 2000 et intégrée dans le Traité constitutionnel en cours de ratification.




+ Hippolyte Simon
Archevêque de Clermont

Vice-Président de la COMECE
Souffrez que je considère, non point que les questions ne doivent pas être posées, mais qu'elles ne doivent l'être plus. Enfin, certaines "questions", celles auxquelles doit répondre le tri d'inventaire. C'est une différence de taille: celle qui sépare l'absolu de l'histoire, le principe fondateur et le chaotique devenir.

Avant de s'effacer, le sieur Rogemi nous a laissé un assez joli leg: un texte écrit en 1974, époque où les travaux d'inventaire battaient leur plein. On re-inventoriait tout, y compris et surtout l'oeuvre, jugée toute négative de la Nation, avec un grand "N" comme le titre d'un journal qui dans cette année existait encore.

La répétition de la déconstruction aboutit à déconstruire, par émiettement, ce qui l'est déjà, et de longue date. Je ne suis pas contre, pourquoi et comment pourrait-on l'être, nous qui sommes des Occidentaux critiques et auto-critiques? je crois seulement que l'heure est insolite, incongrue pour ce faire. La question de l'heure est hautement politique, ne vous déplaise: elle dicte le moment de la pensée; le choix de penser absolument et dans l'absolu se trouve, à travers elle, modulé dans le temps, façonné et limité par lui. C'est compliqué, je vous le concède, et difficile à maîtriser, y compris bien sûr par celui qui vous soumet cette limite, mais c'est ainsi que l'absolu se trouve borné par son petit réel politique: tout n'est pas à (re)penser quel que soit le moment, les phases du déroulement historique. A chaque moment, si vous me permettez cher Pellet, sa pensée. L'on peut rejeter pareil carcan, celui du temps historique, certes, et pareil rejet ne manque ni de panache ni de raison fondée, fondée dans l'absolu, cependant, je vous invite, en vous invitant à penser en fonction du temps et dans son déploiement, à penser aussi à ce qui l'a déjà été, à savoir que, comme dans toute construction ou déconstruction, en matière de pensée ce qui est fait n'est plus à faire, en d'autres termes, la critique "de gauche" de l'oeuvre occidentale, largement achevée dès 1979, est passée, révolue, plus à faire, utilement accomplie et le temps que la pensée affronte ce jour, cette semaine, n'appelle point d'y revenir.
Utilisateur anonyme
03 novembre 2012, 14:29   Re : Héritage sous bénéfice d'inventaire
C’est une question de kairos.
Cher Marche, la question de l'opportunité des questions que je pose ne m'a pas tout à fait échappé.

Il me semble à moi qu'il est urgent de penser les raisons de l'échec des mouvements de résistance pour ne pas répéter les erreurs qu'ils ont commises dans un passé récent et qui ont contribué à nous mettre dans la panade actuelle.

Il ne s'agit pas de se rallier à une "critique de gauche" : il s'agit d'y répondre de façon crédible, sauf à avoir pour seule ambition l'exercice de la "fonction tribunitienne" autrefois dévolue au PCF et que se disputent aujourd'hui les deux Fronts.

Le P.I. n'est pas encore un parti de militants : qu'il soit au moins un parti gramscien, i.e. capable d'influence intellectuelle.
Je constate donc que vous me donnez raison concernant l'incapacité pour l'Eglise catholique

Oui, oui, Pellet, je vous donne raison. Le pape vous donne raison. La chrétienté entière vous donne raison.

En attendant, je me retire de cette maison de fous qu’est devenu le forum public de l’in-nocence.
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