Le site du parti de l'In-nocence
08 mars 2014, 13:15   La réalité d'aujourd'hui
Même les maires socialistes ne sont pas à l'abri de la réalité qui fait parfois une intrusion fracassante.

Pendant ce temps-là, Edgar Morin qui fut un auteur intéressant, se vautre dans l'abjection. Notez qu'il parle du "prophète Mohammed" et non Mahomet. Il serait intéressant de savoir si M. Morin appelle Guillaume II Wilhelm II ; en tout cas il appelle le Christ Jésus et non Yeshoua ou Îsâ.
Edgar Al Islam Morin se montre ici si ridiculement zélé (à la fin, il ne lui reste plus qu'à hurler "Allah akbar!" en serrant un coran), que même son interlocuteur, clairement son maître, semble gêné pour lui.
En fait, il y a cinq « écoles », ou courants d’interprétation dans l’islam sunnite, et non pas quatre comme on le croit généralement. Il y a les hanafites, les malékites, les chaféites, les hanbalites et... l’église de sociologie. C’est à ce dernier courant doctrinal qu’appartient M. Morin.
Utilisateur anonyme
08 mars 2014, 20:56   Re : La réalité d'aujourd'hui
« Il était 23 h 30, jeudi soir, quand il a entendu du bruit dans sa rue et aperçu trois silhouettes en train de saccager le vélo végétal qui orne une entrée de la ville. »




Quel petit vélo végétal à guidon chromé au fond de la cour ?
Utilisateur anonyme
09 mars 2014, 10:46   Re : La réalité d'aujourd'hui
Morin, après force gribouillages d'intellectuel de plateau de télévision, finit par dire qu'il ne faut pas plaisanter avec le prophète. Tout se résume à cela, et c'est bien là le fond ultime de sa “pensée”.
Citation
Afchine Davoudi
Morin, après force gribouillages d'intellectuel de plateau de télévision, finit par dire qu'il ne faut pas plaisanter avec le prophète. Tout se résume à cela, et c'est bien là le fond ultime de sa “pensée”.

Au nom du "plus haut degré de sacralité (!)" dont il fait l'objet. Un argument que même les chariatolâtres des régions de France les plus islamisées n'avaient encore pensé à invoquer. Ne reste plus qu'à s'écraser alors...
Dans les années 1960-1970, Edgar Morin se flattait d'être le penseur de la complexité, parce qu'il a pondu quelques pavés sur ce sujet - ou prétendu "sujet". Ce n'était pas seulement une posture ; c'était aussi une stratégie pour discréditer tous les penseurs qui l'avaient précédé dans le champ de l'anthropologie / sociologie / ethnologie / sémiologie - tous simplistes ou binaires, évidemment. D'innombrables "intellos" dans l'Université béaient à cette panthéonisation "in vivo". Trois décennies plus tard, le "roi" est nu : sa complexité, c'est du sable, un leurre, rien. Tout ça pour ça ! Qui écrira l'histoire de cette folie ?
Mais ne peut-on en dire autant d'une grande partie des penseurs de cette génération, les contemporains de Sartre plus jeunes que lui et qui lui ont succédé au mandarinat de la nef des fous, les Foucault, Bourdieu, Serres, Lacan & co. ? Cela dit l'histoire de cette folie a, en partie au moins, été écrite, notamment par Aron et Revel.
Épargnons Lacan ("ce chaman du sens" comme l'appelle quelque part G. Steiner), son parlêtre, sa fidélité aux rituels de la bourgeoisie catholique et les sarcasmes qu'il réservait, en plein mai 68, à ces révolutions qui veulent dire "revenir à la même place".
Oui, en effet, on a pu lire chez Revel et Aron des analyses sans fard sur les matelots qui ramaient dans la "nef des fous", mais pas sur Morin (sur ce point, ma mémoire est peut-être défaillante). Revel et Aron tenaient sans doute Morin pour un mousse insignifiant et ils n'ont pas jugé nécessaire de faire de lui une vigie. Peu importe d'ailleurs. Trente ans plus tard, on constate que le complexe, la complexité, l'existence de plusieurs ordres, etc. n'étaient qu'artifices rhétoriques dignes de la mère Denis. Tout cela serait sans importance, si, dans le même temps, ces momeries n'avaient pas eu pour effet ou pour raison d'être de cacher des penseurs singuliers : entre autres, Girard, Lubac, Tresmontant, Fumaroli, Danto...
Ne pas passer trop vite sur le phénomène "naufrage du grand âge" qui affecte le malheureux. Chez les grands vieillards, la complexité, ordinairement (avec des exceptions notables, dont Girard), prend un sacré coup sur la caboche, ce qui entraîne chez elle et le sujet qui s'y était aventuré toute une vie des dégâts variables mais jamais insignifiants : l'homme, l'ancien penseur vénérable, se figure alors que tout l'écheveau de la vieille complexité se résout miraculeusement et logiquement en un fil unique, et la démence sénile, entre deux prises de médicaments, de lui faire clamer, clabauder à qui veut l'entendre, que l'idée phare qu'il serre enfin de ses doigts maigres et crochus marque le terminus de tous ses parcours, que toute sa vie, il n'a voulu dire que cela, etc.

Le malheureux vieillard, qui lance des imprécations au "prophète Mohammed" est ce "penseur" qui avait de long temps décrété que le monothéisme était source de tous les maux... Certains ne sont pas venus au monde avec les moyens intellectuels qui leur permettraient de vieillir sans s'avilir. Il est triste de constater qu'Edgar Morin est de ceux-là.
Ce qui me gêne et m'inquiéte le plus dans cet entretien,ce n'est pas tant les propos d'un vieillard non épargné par l'âge,que le regard satisfait de Tariq Ramadan sur cette marionnette qui lui sert de caution .
Voir Morin avec Ramadan, est-ce un spectacle plus affligeant que de voir d'Ormesson faire la cour à un rappeur ? Les deux cas relèvent surtout du désir de continuer à figurer dans le mouvement médiatique...
Le mode de pensée qui nous a été inculqué obéit  à des principes de disjonction et il rend donc difficile l'appréhension des interactions qui lient les objets. Il privilégie la connaissance des unités de base ou des parties constituant les systèmes, sans nous inciter à opérer une navette cognitive des parties au tout et du tout aux parties. Dans une appréhension globale des entrées-sorties d'un processus social, la pensée complexe voit que A influe B et B influe A, chacun des ensembles se métamorphosant au contact de l'autre. La causalité linéaire est une pensée mutilée mutilante réduisant la complexité du réel à un schématisme réductionniste.
Il rayonne à la manière d’un sage chinois dans un paysage abstrait ; le sujet du débat n’a qu’à s’orienter sur les jeunes, la délinquance et les discriminations : le ton va monter, les mains vont s’agiter, la bouche va se tordre, les yeux rieurs vont s’éteindre, les accusations vont tomber, la complexité n’aura plus cours.

Duits et Barbier, La Logique de la Bête, éditions de l'éclat 2014.
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