Communiqué n°1721, mercredi 11 juin 2014
Sur les cadenas du pont des Arts
Le parti de l’In-nocence juge tout à fait révélatrice de la décivilisation en cours la prolifération des ridicules “cadenas d'amour” que touristes et passants s’amusent à accrocher sur les grilles du pont des Arts, mais aussi partout alentour, selon un modèle de croissance qui ne peut pas ne pas faire penser à celui d’une tumeur cancéreuse. Outre les questions qu’ils soulèvent en matière de sécurité – très récemment encore une partie du grillage de la passerelle s’est effondrée sous le poids des cadenas –, et qui seules semblent intéresser les autorités municipales parisiennes, c’est d’abord sur le plan esthétique que ces cadenas sont une abomination, car ils ôtent tout charme à l’endroit et gâchent irrémédiablement toute promenade.
Le parti de l’In-nocence, par conséquent, demande que lesdits cadenas soient immédiatement enlevés, et que ceux qui s’aviseraient d’en accrocher de nouveau fassent l’objet de vifs rappels à l’ordre, d’abord, puis de sanctions, si nécessaire, afin qu'un peu de décence soit rendue aux bords de Seine, qui n'en peuvent mais. Une solution pour un nettoyage immédiat consisterait sans doute à proposer à ceux des Roms qu’intéresse particulièrement le marché des métaux d’intervenir sur le site, ce qui aurait l’avantage annexe de diminuer un temps la pression sur le cuivre des chemins de fer.