Pas un mot, bien entendu, sur le fait que ce qu'ils appellent "rapport de support potentiel" (et que leurs traducteurs francophones auraient dû nommer "rapport de
soutien potentiel", sachant qu'en français on est
soutien de famille et non "support de famille"),
remonte naturellement (sans besoin d'immigration) passé la phase délicate où il chute à 2 pour 1, sachant que les taux de mortalité chez les retraités non actifs sont supérieurs à ceux des actifs.
Il n'y a que propagande et vision de l'homme-matériau dans ces "travaux" : l'humain est une chose, des billes, des pions, des quintaux de farine de blé, que l'on peut et que l'on doit transvaser d'un silo à un autre; point d'histoire nationale, de cultures nationales, de civilisations, d'éventuel désir d'être rare et entre soi, pas de volonté humaine à vivre moins nombreux possible, envisageable, pensable. Le sac de blé ou de riz ne pense pas.
Autre problème terminologique insidieux, dans lequel ces traducteurs francophones ne sont pas davantage innocents :
la notion de déclin.
En français cette notion emporte avec elle quelque devenir crépusculaire, vaut glissement vers l'abîme, le néant, progression vers l'effacement définitif, alors qu'en anglais, langue dans laquelle sont produits tous ces travaux,
decline ne désigne rien d'autre que.... la
baisse quantitative. "The Euro has declined during the past eight weeks" ne signifie pas que la monnaie unique s'éteint peu à peu mais seulement qu'elle est en baisse continue depuis huit semaines. "Output has declined" veut dire que la production est en baisse, tout simplement, et nullement que la chose est sur la pente irrévocable du déclin.
Donc, faire savoir, si vous le pouvez (moi, j'y ai renoncé) à ces "traducteurs" que l'anglais
decline se traduit en français par
baisse et non "déclin". Quand il s'agit de populations de pays, cela peut avoir une incidence, ou une importance politique et psychologique.