(Très) timide réveil à gauche ?

Un article de Kaganski et une publication Facebook du maire du XXème arrondissement de Paris me font penser que les attentats de janvier ont, peut-être, entrouvert quelques yeux... Dix ans après nous, ils osent remettre en cause explicitement et sans détour, sans "mais", l'islam politique, le relativisme culturel et l'idéologie de la minorité. Dans dix ans ils se rendront compte que l'islam est par définition politique. Et dans vingt, que l'immigration de masse était une folie et une catastrophe, puisque, entre autres méfaits, c'est bien elle qui a installé en France la question islamique. Ce sera trop tard, bien sûr, mais...

Liens :

[blogs.lesinrocks.com]

[www.facebook.com]

Sur ce même sujet la suite (pour les abonnés) du "Bloc-notes d’Ivan Rioufol" :

Constater que les fanatiques qui font couler le sang au nom d'Allah sont des musulmans reste un interdit, avalisé par la pensée éthérée. « On ne montre pas du doigt une religion pacifique », sermonne Jack Lang. Reconnaître que l'antisémitisme ne peut être reproché à la présidente du FN est semblablement une hérésie pour ceux qui refusent d'admettre que la haine antijuive est alimentée par la gauche anti-israélienne et par la culture des banlieues. Le procès stalinien fait à Cukierman aurait dû scandaliser les convertis aux mots justes et les nouveaux rebelles d'opérette. En réalité, ceux-là se sont tus, s'ils n'ont approuvé la mise au ban. C'est l'accusé qui a du rétropédaler et donner des gages anti FN.
Ce sursaut de l'opinion obligée montre qu'elle n'est pas encore morte. Mais elle est repérable de loin avec ses gros sabots. Quand François Hollande réplique que « l'antisémitisme a des racines anciennes qui plongent dans toute l'histoire de l'extrême droite française, qui ne s'en est pas affranchie », il obscurcit les faits. Tout à son obsession électoraliste d'exonérer l'islam, au nom d'un retournement acrobatique de « l'esprit du 11 janvier », ce sont les « Français de souche, comme on dit » que le président a désignés dans la profanation du cimetière juif de Sarre-Union (Bas-Rhin), omettant de préciser que le leader est un « antifa » d'extrême gauche. Reste que ces enfumages ne trompent plus personne. D’ailleurs, les Français juifs écoutent de plus en plus Marine Le Pen et parfois la rejoignent. Les grosses caisses de la propagande n'effraient que les craintifs carabiniers et les médias envoûtés.
Absence d'esprit critique
Le somnambulisme ne se réduit pas à la bien-pensance officielle. Il est commun à l'Occident décadent. Le Monde de mardi rappelle que ce terme, employé par l'historien australien Christopher Clark pour qualifier l'entrée de l'Europe dans la guerre en 1914, a été repris vendredi dernier par la Chambre des lords, à Londres, dans un rapport sur la Russie et l'Europe. La Chambre a décelé «un fort élément de somnambulisme » dans l'attitude de l'UE sur la crise ukrainienne. Cette paresse, due à un excès de confiance en la « fin de l'histoire », expliquerait que personne n'ait jugé utile de s'inquiéter de l'évolution eurasienne de la Russie de Poutine et de ses réactions en Ukraine, qui ont pris l'Europe de court. Cette même indolence a conduit la Grèce dans les bras d'un gouvernement démagogue qui a déjà dû renoncer cette semaine à la plupart de ses promesses. À chaque fois, se retrouve la même absence de bon sens et d'esprit critique. Les conflits sont souvent les conséquences de ces optimismes de façade, qui masquent les sous-évaluations des dangers et annoncent les capitulations.
Pour la France, pas besoin de faire un dessin pour illustrer les ravages de l'engourdissement des consciences : les faits disent tous seuls les désastres des politiques hors-sol. Il faut être, comme Jean-Louis Bianco, à la tête de l'Observatoire de la laïcité pour ne rien observer des mutations de la société, y compris vestimentaires, ni de l'incohérence de ses propres propos. Dans L'Opinion (lundi), il remarque : « L'immense majorité des Français musulmans adhèrent au principe de laïcité », tout en reconnaissant la « montée de la visibilité de l'islam dans l'espace public ». Or c'est cet affichage revendiqué d'une religion globalisante qui provoque la laïcité. Mais il ne faudra compter ni sur Bianco ni sur Bernard Cazeneuve pour résister à l'emprise islamiste dans le champ social. Dans Le Monde de jeudi, le ministre de l'Intérieur abonde en « apaisements », « compromis intelligents » et « principes d'inclusion » vis-à-vis de l'islam, réservant son hostilité à ceux qu'il accuse « d'attiser les conflits », « créer des divisions, répandre la haine », parce qu'ils réclament plus de discrétion religieuse et d'élémentaires fermetés de la part de la République.
Tremplin pour Marine Le Pen
L'irrésistible montée du FN, crédité de 30 % des intentions de vote aux départementales (28 à l'UMP, 20 % au PS), est la réaction à tous ces aveuglements. Même quand Hollande annonce la nécessité pour l'école d'enseigner « toute l'histoire », il s'empresse d'ajouter : « y compris ses zones d'ombre », sans évoquer ses lumières. Cette suicidaire haine de soi, qui a conduit la gauche à adopter un amendement pouvant supprimer des fêtes chrétiennes dans l'outre-mer, est un tremplin pour Marine Le Pen.
Cohérence?
L'engagement du porte-avions Charles-de-Gaulle, lundi, contre l'État islamique en Irak corrige à l'extérieur les reculades intérieures face au totalitarisme islamique. Mais où est la cohérence ?

Voilà un dessin qui en dit plus long que beaucoup de discours...