Louis-Ferdinand Céline et Nadine Morano

Dans Bibliobs, supplément littéraire de l'Obs, un certain Grégoire Leménager s'amuse à opposer Louis-Ferdinand Céline à Nadine Morano, qu'on aurait pourtant cru proches, "sur ce coup-là".

Il cite le fameux et admirable (à mon avis) passage qui se trouve au début de Voyage au bout de la nuit :

Elle en a bien besoin la race française [d’être défendue], vu qu’elle n’existe pas ! (…) La race, ce que t’appelles comme ça, c’est seulement ce grand ramassis de miteux dans mon genre, chassieux, puceux, transis, qui ont échoué ici poursuivis par la faim, la peste, les tumeurs et le froid, venus vaincus des quatre coins du monde. Ils ne pouvaient pas aller plus loin à cause de la mer. C’est ça la France et puis c’est ça les Français.»

Avouons qu'il est habile de la part des amis du désastre migratoire d'instrumentaliser ainsi le grand homme, qu'ils voueraient d'ailleurs aux gémonies pour antisémitisme dans un autre contexte.

Enfin, demi-habile. Car un regard même sommairement bathmologique nous apprendrait que le cri de rage de Céline
est une réaction d'amour déçu, qui n'a rien à voir avec la désastrologie migratoire ambiante.

Ils ont utilisé cet extrait pour appuyer la vulgate antiraciste selon laquelle les races n'existeraient pas... Ces abrutis ! Quel contresens !

C'est que la liberté d'esprit d'un Céline déjoue toutes les prévisions antiracistes, elle est la paille dans l'acier et l'élément d'incertitude. Les fanatiques subventionnés de l'"inexistence des races" ignorent qu'un écrivain de droite, et même d'extrême drouâtrrre, ça pense... et qu'ainsi il leur échappera toujours. Céline est un être incohérent, certes, comme vouzémoi, mais sa liberté roule sur un désordre qu'ils ne réduiront jamais à leurs méthodes dérisoires.

mais sa liberté roule sur un désordre qu'il ne réduiront jamais à leurs méthodes dérisoires.

Très juste et bien dit, M. Mavrakis.

De plus, c'est Bardamu qui parle, pas Céline.

Et entre nous (redescendons de plusieurs étages), pourvu que Morano soumise à un chantage ignoble (tu t'excuses ou tu perds l'investiture "Les républicains") tienne le coup !

Surtout qu'elle obtiendra illico l'investiture du PI et du NON : elle ne devrait pas hésiter !

Morano soumise à un chantage ignoble (tu t'excuses ou tu perds l'investiture "Les républicains")

Je crois que Sarkozy lui laisse 24 heures... le suspens est insoutenable.

L'affaire Morano aura au moins révélé (pour ceux qui l'ignoraient encore) la terrifiante insignifiance politique de ce parti, sans parler de l'absolue soumission de ses cadres à la toute puissante doxa antiraciste.