Pound, la Chine et l'Amérique.
En 1917, dans une lettre au mécène américain John Quinn, Pound écrit : "la Chine est fondamentale" - et dans un article pour la revue
Poetry, sous le titre "Choses à faire" : "... il nous faut essayer de penser, ne serait-ce qu'un peu, à la civilisation." Dans une lettre à René Taupin (1928) : "... je viens de donner une nouvelle version du
Ta Hio de Confucius, parce que j'y trouve des formulations d'idées qui me paraissent utiles pour civilizer (
sic) l'Amérique. (...) Je révère plutôt le bon sens que l'originalité."
De plus en plus clairement "penser la civilisation" prendra pour E.P. la forme d'une dénonciation de l'ignorance touchant l'histoire de la Chine ("le problème chinois est à lui seul si vaste qu'aucune nation ne peut se permettre de l'ignorer. Nous, en Amérique, tout spécialement, lui faisons face par dessus le Pacifique, et devons le maîtriser ou bien il nous dominera").