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Communiqué n°1937 : Sur la mort d’Yves Bonnefoy

Communiqué n°1937, samedi 2 juillet 2016
Sur la mort d’Yves Bonnefoy

Le parti de l’In-nocence fait part de l’immense tristesse qu’il éprouve à la nouvelle de la mort d’Yves Bonnefoy, un des plus grands poètes français de toutes les époques, certainement, doublé d’un traducteur hors de pair et d’un prosateur admirable, qu’il se soit exercé à la critique littéraire ou à la critique d’art, à l’autobiographie ou à la méditation philosophique. Qu’il fût vivant parmi nous tandis que s’efface notre culture et s’effondre notre civilisation était la preuve vivante que nous n’avions pas rêvé, que l’arrière-pays qui nous est arraché sur place avait bien existé, que l’hébétude d’un peuple trahi pouvait se souvenir confusément, encore, de sa grandeur et de sa grâce. On jurerait, depuis qu’il n’est plus, que Douve était la patrie. Douve est morte, morte, morte, chaque poème est un thrène à sa mémoire.
Utilisateur anonyme
04 juillet 2016, 14:28   Re : Communiqué n°1937 : Sur la mort d’Yves Bonnefoy
Jamais lu une ligne.

Un fils d'ouvrier peut-il estre un grand poète ?

Je ne le pense pas.
Vraiment, Monsieur Badault, vous faites feu de tout bois.
Seriez-vous le nouveau Bernard Palissy ?
Utilisateur anonyme
04 juillet 2016, 14:58   Re : Communiqué n°1937 : Sur la mort d’Yves Bonnefoy
Non, je ne suis pas Bernard Palissy, mort il y a des siècles, me semble-t-il.
Un fils d'ouvrier peut-il estre un grand poète ?

Là vous déconnez mon petit Vincent.
Utilisateur anonyme
04 juillet 2016, 17:38   Re : Communiqué n°1937 : Sur la mort d’Yves Bonnefoy
Pourquoi déconnerais-je, comme vous le dites élégamment ?

Les fils de Prince (je pense à O.V. de Milosz), ou ceux de Grands bourgeois (je pense à Larbaud), auront toujours plusieurs longueurs d'avance sur les self-made-men ou les premiers de la classe républicaine, pour induire le langage à dire enfin ce qu'il se refuse à dire prosaïquement.

Chez les bien-nés, tout va plus vite et plus loin...
Non. Les bien-nés, hélas, peuvent penser de travers, comme vous semblez vous acharner à nous en donner l'exemple. Yves Bonnefoy, qui était un poète ne fut ni plus ni moins "bien-né" que Charles Baudelaire ou Arthur Rimbaud. La langue française comme le latin n'est pas un patois de salon mais une langue instituée commune. Y.B Yeats et Shakespeare furent des auteurs d'une riche langue commune dont Bonnefoy traduisit les oeuvres. Bonnefoy se lia à Gilbert Lely. Il produisit ses thèses en Sorbonne sous la direction de Jean Wahl. Je ne sais si Jean Wahl fut bien ou mal né. Ce que je sais : que l'homme se fendit d'un Traité de métaphysique de plus de six cents pages, rédigé en notre langue, qui parut en 1955 et que j'ai emporté dans mes valises cette année parce que chaque page m'émerveille, chaque bribe que j'ai pu en picorer, m'est trésor.

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Utilisateur anonyme
04 juillet 2016, 18:29   Re : Communiqué n°1937 : Sur la mort d’Yves Bonnefoy
Et voilà les insultes par le si savant Francis Marche...

Je suis si déçu !...
J'insulte un vif, vous insultez un mort. Lequel de nous deux doit être le plus déçu ?

Il n'y a pas de "fils d'ouvrier" ou de "bien-né" ; en avançant ces distinctions, vous m'insultez non parce que je serais fils d'ouvrier mais parce que vous insultez l'intelligence.

Le bien-né n'est autre que le pensant bien ou le disant bien. Sa naissance se révèle dans le croisement de ces deux traits.
Utilisateur anonyme
04 juillet 2016, 18:59   Re : Communiqué n°1937 : Sur la mort d’Yves Bonnefoy
"J'insulterais l'intelligence", ce qui vous donne le droit de m'insulter...

Argument de b... hurlant...
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