Une pensée pour Philippe Muray (R.I.P.)

Editorial de Bertrand Delanoë, maire de Paris
Depuis sept ans, chaque automne, Nuit Blanche illumine Paris. Le rêve s’installe dans la ville le temps d’un rendez-vous nocturne qui rompt les habitudes. Rendez-vous merveilleux que les Parisiens attendent, et qui aiguise leur curiosité : cette année, où aura-t-il lieu ? Sous quel forme ? Dans quel esprit ?


C’est une promenade sur les toiles et une invitation au voyage que nous proposent les deux directeurs artistiques de la 7e Nuit Blanche, Hervé Chandès et Ronald Chammah. Pour cette édition 2008, les façades parisiennes sont des écrans, les Parisiennes et Parisiens, les gens de passage, les visiteurs d’un soir se font noctambules, acteurs, spectateurs, projectionnistes, déroulant bobines et images animées. Dans la nuit, les gares de la ville transformées par des artistes vidéastes, cinéastes, metteurs en scène, deviennent un studio de Bollywood, une scène d’opéra, un studio photo ou une salle de projection. Les moments de création orchestrés par d’immenses artistes internationaux suspendent le va-et-vient pressé des halls et des quais de gare, pour leur substituer le silence et la magie de la création. Dans la nuit, la Tour Saint-Jacques reflète le ciel, la Tour Montparnasse se métamorphose et, l’instant d’une création, des églises abritent l’unité des peuples libres orchestrée par la voix de Patti Smith ou les images de Javier Téllez. Dans la nuit, l’art offre une traversée et une découverte de ces totems parisiens, lieux si familiers et pourtant ignorés. L’attention du passant est sollicitée pour que la poésie et l’émotion de Paris résonnent. L’esprit de Nuit Blanche est là, dans ce moment de partage, de liberté, d’audace et d’ouverture.

Bertrand Delanoë, mais qu'on l'embastille !

Les moments de création orchestrés par d’immenses artistes internationaux suspendent le va-et-vient pressé des halls et des quais de gare, pour leur substituer le silence

Vous auriez le décodeur qui va avec ¿

[www.dslvalley.com]

l’instant d’une création, des églises abritent l’unité des peuples libres orchestrée par la voix de Patti Smith

Pas mal non plus ! Je soupçonne Delanoë d'avoir recopié la prose que les plasticiens avaient pondue pour lui vendre le projet. Ça donne envie, ya pa' a dire.

Des églises abritent l'unité des peuples libres.

C'est la célébration de l'Etre Suprême. "Nuit blanche" est un autre nom pour "Messe noire". Delanoë en grand prêtre à cagoule et coiffe en cône, brandissant le couteau d'obsidienne au-dessus d'un autel et prononçant de sa voix de rogomme l'ouverture de la messe avant de trancher des chairs sacrificielles sous un éclairage a giorno qui ne diminuera d'intensité qu'au petit jour.

« Ça donne envie, ya pa' a dire. »

En fait je crois qu'on dit : « Ça crée du désir ».

Toujours selon mes sources autorisées, Spectra Matrix devrait pouvoir combler tous les Parisiens en état de désir sur le comment du Son.

Je signale à tous que j'organiserai une Nuit Noire de six mois, dès que j'aurai été élu maire à vie de mon village, ce qui ne saurait tarder. Thierry Black Ardilux m'a déjà donné son accord de principe pour l'animer.

J'attends des fonds, provenant, bien névidemment, de la maison Channel, que je remercie chaleureusement au passage, mais vous pouvez d'ores et déjà envoyer vos dons au NNBJ de votre quartier.

"Pour sa 7e édition, la Nuit blanche prend des allures d’événement à l’église Saint-Germain-des-Prés, dans le 6e arrondissement de la capitale. Patti Smith a choisi d’y prendre place pour une performance musicale avec ses deux enfants, sa fille Jesse au piano et son fils Jackson à la guitare. Le truc sympa ? Elle s’approprie des textes de saint François d’Assise. Le hic ? Six cents personnes seulement seront admises."

(Le Figaro Madame.fr)

Ah ouais, man, saint François d’Assise, c'est hypersympa, voilà quoi.

Épitusè, Patti Smith, elle est'h une artistengagée, yakavoir :

« la musicienne s'est inscrite contre la politique du gouvernement du président américain George W. Bush, tournant et participant à des manifestations réclamant la fin de la guerre en Irak et la destitution du président des États-Unis. En décembre 2006, Patti Smith a présenté au public londonien deux nouvelles chansons, "Qana", du nom d'un village libanais détruit par des frappes aériennes israéliennes, et "Without Chains", à propos de Murat Kurnaz, un citoyen turc vivant en Allemagne depuis son enfance, enlevé et détenu depuis 4 ans dans le camp de prisonniers américain de Guantanamo Bay. » *

Voilà.

* Wiki dixit

Pour quand vous serez maire : je vous suggère un jumelage avec Tromsø.

« tournant et participant à des manifestations réclamant la fin de la guerre en Irak et la destitution du président des États-Unis »

Sympa, Pattie !

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Tromsø, super, c'est prévu, oui. On va aller jouer du djembé, là-bas.

Delanoé en officiant de messe noire, Royal en télévangéliste, Georgina Dufoix tombée dans le mysticisme parpaillot.

On dirait qu'il souffle un vent mauvais rue de Solférino.

Rue de Sulfurino.

Qui pourrait rendre compte de cette Nuit blanche ? J'en ai entendu quelques extraits, diffusés par la radio, hier-soir, en direct, et je me suis forcé à écouter un moment, convaincu que nous vivions là un moment important de notre histoire.

« Parmi les plus grands artistes et compositeurs de musique électronique, le japonais Ryoji Ikeda travaille sur les qualités intrinsèques du son et le phénomène de perception, recourrant aux technologies les plus poussées pour intervenir sur des éléments infimes. Précédemment présentée à Amsterdam, l’œuvre spectra se compose d’une lumière blanche intense capable de transformer des espaces architecturaux et urbains.
Chaque version est conçue pour convenir aux caractéristiques du site qui l’accueille. Visible depuis la place Saint-Germain-des-Prés, spectra sera couplée à l’installation sonore matrix pour se fondre en une seule œuvre. Des projecteurs de très forte intensité sont disposés en damier au pied de la façade nord (côté rue de Rennes) de la Tour Montparnasse.
Ce faisceau de lumière vertical est accompagné d’une nappe d’ondes sonores horizontales très pures.
Appelé à déambuler dans l’œuvre, le spectateur voit ses mouvements interférer sur le son pour créer une nouvelle composition musicale. »

En dehors du caractère grotesque des passages soulignés, j'aimerais bien que quelqu'un ici m'explique ce que peut bien signifier, concrètement et précisément, une "nappe d'ondes sonores horizontales". Comment fait-on pour réserver des couloirs aériens aux ondes sonores ? Si la chose est possible, je remercie celui qui m'offrira la chance inouïe (c'est le cas de le dire) d'apprendre la manière dont cela se pratique.

Je renonce à parler de "sa pureté"…


Je crois que ces discours en disent toujours beaucoup plus que leurs auteurs ne le pensent, sur leurs œuvres et leur "pensée".