Hier, je suis tombé sur un portrait de la romancière Maryse Condé publié dans l'Obs. Cette dame, de Pointe-à-Pitre, a notamment été la première présidente du Comité pour la mémoire et l'histoire de l’esclavage. Vous voyez un peu le genre. Or, Mme Condé a, si j'ai bien lu, fait ses études au lycée Fénelon, à Paris, puis enseigné à Harvard, à Columbia pendant plus de 20 ans, et "un peu en Afrique". Aujourd'hui, elle vit dans le Vaucluse, à Gordes, dans une maison avec jardin, Gordes, qui, avec Roussillon, concentre le plus grand nombre de bobos au m2. C'est un des plus beaux villages du Luberon, donc du monde.
Au soir de sa vie, regrette-t-elle de ne pas avoir consacré davantage de son temps au développement de l'éducation dans des pays du continent noir ? Rêve-t-elle encore, à près de 80 printemps, de finir ses jours en Guadeloupe ? Pas vraiment. C'est surtout New York qui lui manque beaucoup : "
On y était bien logés, on avait tout. On est revenus, hélas, pour la carte Vitale, les médicaments presque gratuits, le kiné... J'aime bien Gordes, mais ce n'est pas pareil. Enfin, c'est vivable. On se débrouille."