La grande distribution - son univers pitoyable, ses centrales d'achat, est une composante majeure du système financier, que l'on réduit trop souvent au seul système bancaire.
Pour en faire la démonstration, il suffit de voir qu'un produit référencé dans une centrale d'achat rencontre pour réaliser sa vente, trois étapes de transformation:
(En d'autres termes, La grande distribution se compose de 3 métiers attachés les uns aux autres):
1) le référencement administratif (
financier)
2) la centrale de distribution (
grossiste)
3) le supermarché (
vente au détail)
chaque étape est supposée justifier d'une marge, comme de bien entendu. Et comme on fait ici dans le financier, la marge est exponentielle (e
1)
Par exemple, un cageot de salade acheté au producteur 1€ vaut:
1) 2,72 € = 1€ * e
1 le cageot, pour le référenceur
2) 7,40 € = 2.72€ * e
1 le cageot, pour la distributeur, la centrale d'achat
3) 20 € = 7,40 € * e
1 le cageot, pour le commerçant, la vente au détail
2) et 3) s'observent facilement. Il s'agit du travail de commerçant ainsi que celui du grossiste avec ses camions de livraison.
Par contre celui de référencement, le plus important, qui relève du droit de cuissage financier, est d'autant moins visible qu'il n'a pas vraiment lieu matériellement. Aussi, la grande distribution cherche-t-elle par tous les moyens à matérialiser cette pseudo-activité afin de la rendre incontournable, nécessaire, indiscutable, insurpassable, ..., ce qui explique notamment l'existence de ces cartes de crédit qu'on présente en caisse, avec leur suivi statistique, le fichier et tout le service dématérialisé qui tourne autour.
En fait, ces cartes de crédit ont une fonction essentielle cachée, rendre le pillage aussi
légitime que possible.
Tel est également le cas de l'automatisation. Il s'agit d'une méthode de contrôle temps-réel sur le flux de produits. Autrement dit, un ordinateur quelque part suit en temps réel les ordres de manutentionnaire avec pour objectif, toujours le même, rendre le service financier nécessaire à chaque étape.
Bien entendu, dans cette logique, l'homme ne compte pas puisqu'il n'existe pas. Qu'il réussisse ou non, importe peu puisque on peut toujours remplacer le manutentionnaire.
Ce qu'il faut noter, c'est que les femmes dociles y ont remplacé les hommes dociles. Malheureusement pour nos riches milliardaires délocalisés, dans le travail de manutention, les femmes sont nettement moins performantes que les hommes: il ne faut donc pas s'étonner s'ils cherchent des améliorations de ce coté-là.
Quant à Lidl, c'est quand même juste la wehrmacht appliquée au strudel: une bonne groß Disziplin, und dann, vorwärts !