D'abord le marxisme a de toute façon, au plan économique le plus pur, raison, c'est même ce que reconnaît ouvertement, par exemple, un Alain Minc. Tout le drame de cette affaire entre marxisme et capitalisme se situe dans le fait que le marxisme, qui est d'une grande clairvoyance économique, est une folie politique dont les nocences ne sont plus à démontrer. Au premier rang de ces nocences (et non-sens) se trouve l'idée d'une « redistribution» que vous semblez vouloir remettre en scène. Qui dit redistribution, dit Grand Redistributeur et aussi critères de redistribution autrement dit critères dictant les choix de bénéficiaires autrement dit arbitraire, bureaucratie, corruption, démotivation des acteurs économiques, perte de productivité, etc.
La classe politique française, en particulier la droite au pouvoir, (la gauche n'existe pas) souffre d'une faillite particulière qu'elle révèle à chacun des épisodes de cette crise: son incapacité à développer une pensée (si ce n'est peut-être aujourd'hui avec Accoyer) et surtout à communiquer efficacement et dignement.
Vous écrivez « le marxisme aura raison à retardement » à vrai dire c'est Mme Lagarde qui déjà lui a donné raison en qualifiant dans ses déclarations, de la manière la plus sotte du monde cette crise de « systémique », comme on aurait pu l'attendre d'un Olivier Besançenot.