Accoyer

Quel con !

Sans doute, mais qu'a-t-il encore fait ou dit (au reste, moins con que Mélenchon tout de même) ?

Il a dit que pour lutter contre la crise il fallait amnistier fiscalemnt ceux qui sont partis à l'étranger avec leurs capitaux. Comme c'est bien venu dans le contexte !

C'est sûrement énorme à vomir mais la meilleure façon de sauver les pauvres, c'est de renflouer les riches. C'est ça le Capitalisme!

Je crois que Florentin a tout compris, et du reste, la culture , c'est comme le capitalisme : le meilleur moyen de cutiver les analphabètes, c'est d'instruire les savants. Et vice et versa.

Il ne me paraît pas que le retour des fraudeurs du fisc serait de nature à agir sur la crise actuelle. Mais bien plus sûrement à jeter le discrédit sur toute mesure peut-être utile qui aurait l'air (forcément) de favoriser le capital... Quel sens politique !

Problème de communication seulement, indûment exploité par l'opposition, mais vision politique et économique on ne peut plus juste: l'engagement à placer les fonds rapatriés dans un emprunt d'Etat équivaut à une saisie, ou tout au moins une capture fiscale de fait des capitaux soustraits au fisc français dans des banques à l'étranger. Par ailleurs, l'appel, voilé pour l'heure mais qui peut se faire au besoin retentissant, au sentiment patriotique, préparé entre autres par les mesures parafiscales (allocations d'études) en faveur des Français à l'étranger ces derniers mois, est justifié.

Justifié ??? Vous croyez vraiment que cela est déterminant ??? Je ne vois pas que ce soit évident ou démontré. Si ça ne l'est pas c'est plus qu'une erreur de communication : "Donner des verges pour se faire battre"

Le jus patriotique est indispensable à ce type de démarche. La Chine y a eu recours avec un certain succès au XXe siècle: battre le rappel des capitaux de la diaspora pour "la reconstruction de la patrie", etc. C'est dans l'ordre des choses, et en cela (qui n'est ni morale ni vertu), c'est bien justifié.

C'est négatif, car la crise est mondiale et le patriotisme " à la petite semelle", que vous décrivez me semble contre-productif. Par contre une règle mondiale contre les paradis fiscaux serait pertinente au moins à un certain moment. De même qu'introduire une réflexion sur la redistribution des revenus comme perspective de sortie. Sinon le marxisme aura raison à retardement dans son analyse de la valeur et la déduction de la paupérisation comme conséquence inéluctable du capitalisme.

D'abord le marxisme a de toute façon, au plan économique le plus pur, raison, c'est même ce que reconnaît ouvertement, par exemple, un Alain Minc. Tout le drame de cette affaire entre marxisme et capitalisme se situe dans le fait que le marxisme, qui est d'une grande clairvoyance économique, est une folie politique dont les nocences ne sont plus à démontrer. Au premier rang de ces nocences (et non-sens) se trouve l'idée d'une « redistribution» que vous semblez vouloir remettre en scène. Qui dit redistribution, dit Grand Redistributeur et aussi critères de redistribution autrement dit critères dictant les choix de bénéficiaires autrement dit arbitraire, bureaucratie, corruption, démotivation des acteurs économiques, perte de productivité, etc.

La classe politique française, en particulier la droite au pouvoir, (la gauche n'existe pas) souffre d'une faillite particulière qu'elle révèle à chacun des épisodes de cette crise: son incapacité à développer une pensée (si ce n'est peut-être aujourd'hui avec Accoyer) et surtout à communiquer efficacement et dignement.

Vous écrivez « le marxisme aura raison à retardement » à vrai dire c'est Mme Lagarde qui déjà lui a donné raison en qualifiant dans ses déclarations, de la manière la plus sotte du monde cette crise de « systémique », comme on aurait pu l'attendre d'un Olivier Besançenot.

Je pense que les écarts de revenus entre les dirigeants des grands groupes et les revenus des salariés est intolérable et agresse le contrat social, sans pour autant que une économie administrée me paraisse le moins du monde un remède..Un économiste présenté comme libéral, Jean-Luc Gréau, écrit : "Même si les tansferts des pertes des banques vers les contribuables atteignent leur but, on ne pourra plus recourir à l'endettement des ménages pour relancer la machine. Autrement dit la question salariale redevient essentielle. Cependant, la redistribution va avoir lieu à l'échelle mondiale. L'ère de la dominance économique, militaire et financière touche à sa fin".(Causeur octobre 2008)

Ceci me semble assez pertinent.