Fascinante affaire, bien sûr, fascinante au point de vous faire perdre la boule...
Castaner, le patron de LREM, qui a pour ainsi dire "démissionné" le Nezzar, se fait à présent remonter les bretelles par le maire de Montreuil. Eh oui, Castaner, en identifiant la grossièreté du déjà ex-porte-parole de LREM au vocabulaire "populaire" des habitants de Montreuil, suggérerait fortement, d'après le maire, que, dans sa ville, tout le monde parle mal. Mais non : Castaner ne dit pas que tout le monde parle le diversitaire (ie. parle mal) à Montreuil, une ville qu'en plus il adore. Parce que, déjà, critiquer la manière, ordurière, de s'exprimer d'un jeune responsable politique aux origines nord-africaines ne doit pas être un activateur d'amalgame et de stigmatisation, surtout pas. Stigmatisation de qui, au fait ? Ben, des habitants de Montreuil et de M. Nezzar, qui est de cette ville. Car, naturellement, ni les premiers, qui ne sont pas grossiers, ni le second, qui est un énarque à nom arabe de moins de 30 ans, ne sont des racailles (racailles, qu'évidemment, on ne saurait stigmatiser, mais c'est une autre question).
Ce matin, Castaner parlait d'ailleurs d'erreur d'étudiant au sujet des tweets homophobes et sexistes de Nezzar. Parce qu'ils sont bien homophobes et sexistes, quand même, ces messages ? Mmmh, pas vraiment, puisqu'ils sont le fait d'un énarque d'origine maghrébine ayant grandi dans un quartier difficile. Puis M. Nezzar était un gamin à l'époque, quand donc il traitait, sur la place publique, les uns et les autres de fiotte et de pouffiasse. Par conséquent, ils ne peuvent pas avoir cette substance-là, abjecte et tout. Je veux dire, M. Nezzar, jeune, grandi à Montreuil, brillant étudiant, d'origine arabe et progressiste, n'est pas un facho ! Etc., etc., etc.