Hier soir sur la 2, Nicolas Hulot était l'invité
prestigieux et ô combien choyé de l'
émission politique. On a eu droit à un simulacre de débat véritablement affligeant. Juliette Binoche, adepte inconditionnelle des thèses apocalyptiques de son gourou Nicolas Hulot, avait été choisie pour lui donner la réplique. Paraît-il qu'on appelle cela un débat politique.
Alors qu'on discrédite et ridiculise la parole d'un Claude Allègre, comme non spécialiste du climat, on invite un
people, à la fois scientifiquement à peu près inculte et tout enamouré de son idole, pour servir la soupe à celui-ci. De mémoire de téléspectateur je n'ai pas souvenir qu'un autre invité de cette émission ait pu bénéficier d'autant d'attention servile. C'est tout bonnement consternant de soumission, de lâcheté et aussi de bêtise.
Que l'on soit d'accord avec les thèses de Nicolas Hulot ou pas, là n'est bien sûr pas la question.
Il apparaît, une fois de plus, que certains thèmes sont interdits de tout débat, de toute discussion critique, de tout questionnement, donc de toute
raison. Ceux qui ne communient pas dans ce qu'il faut bien appeler une
nouvelle religion et veulent encore croire en une démarche scientifique sont nommés
climatosceptiques. Mais, bon sang de bon sang, le scepticisme est un ingrédient essentiel, primordial, incontournable, obligé de tout scientifique digne de ce nom. Seuls les
croyants, les adeptes des sectes, les illuminés, les idéologues, les militants d'une cause n'ont cure du scepticisme et le combattent frontalement.
Quand on pense que cette même chaine de télévision, la 2, avait exclu Laurent Cabrol car celui-ci mettait en doute la responsabilité de l'Homme dans le réchauffement climatique. Non mais de quoi je me mêle ? Depuis quand la 2 est une sommité scientifique en ce domaine ? On voit bien qu'on n'est en aucune façon dans la rigueur scientifique mais dans le religieux, dans le
prêt à penser, dans le prêchi-prêcha, et que donc il n'est aucunement question de débattre ni d'argumenter mais seulement de réciter le catéchisme qui a cours chez tous les
bien-pensants.
Quand je compare la rigueur scientifique et l'honnêteté intellectuelle dont font preuve les mathématiciens, mais aussi les chercheurs en médecine ou en physique fondamentale (je pense que les étudiants les plus doués s'orientent vers ces disciplines-là) avec celles dont font preuve certains scientifiques du GIEC, quel gouffre béant les sépare.
Non il n'a jamais été démontré que l'Homme soit le principal responsable du réchauffement climatique. Le débat entre scientifiques existe toujours bel et bien. Ce n'est qu'une hypothèse, pour certains une conviction, une croyance, ni plus ni moins. J'ajoute que beaucoup sont, consciemment ou inconsciemment, amenés irrésistiblement à y croire par la puissance de leur idéologie, laquelle n'a bien entendu rien de scientifique. Cette idéologie voulant encore et toujours, comme on le fait à l'égard du colonialisme, culpabiliser l'occident, le mâle blanc pollueur, le libéralisme tant haï. On a tous reconnu les fameuses
pastèques.
Pour ces gens-là il n'y a pas lieu de discuter et d'argumenter, ni de se montrer sceptique. Il faut avoir la foi, comme jadis on avait la foi dans le Parti. Sinon on est mis au ban de l'Humanité, diabolisé,
fatwatisé.