Bien cher Maître, je fus entre deux désirs tiraillé.
D'une part, comme vous l'avez compris, en ces instants de disgrâce, la recherche d'appuis, qu'ils soient parmi les nipponisants (?) ou parmi ceux qui sont à la fois amateurs de viande rouge et admirateurs d'Ozu, est chose nécessaire.
D'autre part, le fait d'être seul contre tous et qu'on se détourne de moi présente certains charmes, non par l'aristocratique plaisir de déplaire qui est pour moi d'une élévation aussi peu accessible qu'une synthèse au parti socialiste, mais des charmes seulement pratiques, parce que, comme paraphrasant Tallemant des Réaux à propos des jésuites, je suis ravi que tout le monde me montre le cul.
Tel l'âne de Buridan, j'hésite et m'interroge, non entre deux maux, mais entre deux biens, l'un supra-terrestre par la participation au cénacle des in-nocents, l'autre terrestre par la vision de cette intéressante partie que les brésiliens désignent sous le nom spécifique de "bonda", qui pour moi signifie "cul digne d'intérêt".