Le parti de l'In-nocence juge totalement aberrant le point de vue dominant sur l'adoption tel qu'il est reflété par les débats actuels et selon lequel, en somme, il n'y aurait pas assez d'enfants à adopter, d'où une prétendue "crise de l'adoption" dont seraient victimes les parents en mal d'adoption, soumis à des délais prétendument insupportables.
Le parti de l'In-nocence considère que l'adoption n'a de raison d'être que de porter secours à des enfants sans parents qui ont besoin pour leur éducation et leur épanouissement de foyers de substitution : le seul besoin légitime en l'occurrence est celui des enfants, tandis qu'on entend distinctement se mettre en place de façon implicite une espèce de "droit à l'enfant" qui n'ose pas dire son nom et qui n'a aucune espèce de fondement moral. La situation actuelle atteint à des sommets d'absurdité quand nous sommes invités à déplorer qu'il n'y ait pas assez d'enfants à adopter, ce qui devrait à l'évidence être considéré au contraire comme profondément réjouissant.
Le parti de l'In-nocence estime que la déplorable affaire dite "de l'Arche de Zoé" a eu du moins le mérite de mettre en lumière certains aspects parmi les moins reluisants, voire les plus criminels, d'une espèce d'industrie de l'adoption qui, exploitant la misère matérielle des peuples les plus pauvres et la misère affective de la France déculturée et déspiritualisée, contribue de façon non négligeable, sur le territoire national, à la substitution d'une population à une autre.