Un professeur des Universités publie, en réponse au message ci-dessus (les mouettes de Rimbaud - confondues avec celles de Verlaine sans doute), ce commentaire :
"Je ne voit pas la signification profonde du débat qui s'engage autour du robot de rimbault. Pour ma part le seul bateau ivre que je connaisse en ce moment c'est l'université".
Un autre professeur ou un simple MCF, excédé de recevoir des messages stupides, corrige le message ci-dessus et il envoie le message corrigé à l'expéditeur, mais dans un "courrier" privé (tout se passe dans la messagerie électronique) , avec les commentaires suivants, que l'expéditeur s'empresse de publier dans la messagerie publique :
"on appelle liqueterie les messages bourrées de fautes d'orthographe voici une nouvelle version"
"Je ne vois pas la signification profonde du débat qui s'engage autour du robot de Rimbaud. Pour ma part le seul bateau ivre que je connaisse en ce moment c'est l'université".
"J'en ai coorigé deux peut être il en reste espèce d'ignard"
Autre spécimen de tératologie verbale, en décembre (le 10 ou le 12), ce message publié par un responsable du syndicat SS et envoyé à tous les utilisateurs de la messagerie publique :
"Monsieur le Président de l'Université,
Nous sommes un petit groupe sélect d'universitaires (...) émérites, de souche ou d'adoption, sponsorisés par (suivent deux noms de grandes entreprises nationales) ou la Société Jemenfouspleinlesfouilles. Nous sommes reconnus (...) de Siros à Fichous. Nous en avons assez de nourrir des bouches inutiles, des "collègues" qui ne font pas (ou si peu) de recherche, des bras cassés, des mauvais enseignants-chercheurs, des "encore attachés au service public", des "qui se consacrent trop aux étudiants", des archaïsmes vivants.
Monsieur le Président,
Nous exigeons que vous ayez enfin le courage, en vous appuyant sur les "commissaires scientifiques", de faire un tri rigoureux et d'écarter sans pitié ces pique-assiette, ces "non publiants". Que ces mauvais enseignants se consacrent à l'enseignement et nous laissent chercher en paix afin d'augmenter les maigres profits de nos baîlleurs de fonds. Il y en amarre
de mélanger le bon grain et l'ivraie.
Soyez courageux Monsieur le Président, vous qui fûtes jadis syndiqué. Laissez jouer la vraie sélection naturelle, appliquez dès aujourd'hui la nodulation des sévices. Que chacun gagne enfin selon son mérite (le nôtre n'est plus à démonter), selon sa capacité à se taire, à tirer la couverture à lui, à se vendre, à magouiller, à s'asseoir éméritement sur les autres...
Chercheurs de droite et d'unegauchequiavaitjadisdesprincipes, nous vous en supplions, Monsieur le Président, Gagneurs émérites, nous méritons des salaires et une éthique de traders. Décrétez la fin de la médiocratie, Monsieur le Président! Engagez une vraie, une virile épuration universitaire!
Notre courage nous pousse à signer sous le pseudonyme: NOUS."
Texte recueilli par le responsable SS