Je viens de me taper les cinq mille mots de ce blogueur "maison" du Monde diplomatique le sourire aux lèvres et quand je lis ceci:
Ce film à thèse, lourdement idéologique, est aussi l’occasion de régler leur compte à toutes ces endives molles d’enseignants de gauche, relativistes, démissionnaires et démagogiques – comprenez : à tous ceux qui ne voient pas dans leurs élèves une horde de barbares malfaisants. Ils sont ici caricaturés de manière si grotesque que c’est surtout le scénario qui se ridiculise. Il y a le prof qui se balade toujours avec le Coran dans son cartable, « comme ça je gagne leur respect en m’intéressant à leur culture » ; celui qui porte des pantalons baggy et parle en verlan, expliquant qu’il s’entend très bien avec ses élèves car ils « kiffent les mêmes musiques », et qui, s’étant fait casser la gueule, refuse qu’on dise qu’il est fait « agresser » : « On discutait, on s’est pas compris, c’est tout. » Il s’indigne qu’on lui suggère de porter plainte : « Vous voulez que je porte plainte contre un cri de détresse ?! »
je me dis que vraiment, chapeau, le film a visé juste, a frappé juste et si la bête désastreuse et satisfaite que nous avons en face crie "touché" dans la bataille navale qui se joue, sans être évidemment encore coulée, ce film est un film ami, bien fait, efficace, le premier film
dérangeant depuis des années, et qu'il est urgent que je "renoue avec les salles obscures" (comme on dit dans Télérama) pour aller le voir.