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Prise de conscience.

Envoyé par Utilisateur anonyme 
Utilisateur anonyme
16 avril 2009, 01:38   Prise de conscience.
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J'ai alors pris conscience du décalage entre les responsables de nos pays et ce qui se passe dans nos rues. Ces gens ont la cinquantaine, il y a un véritable gouffre entre ces dirigeants et ceux qu'ils sont censés diriger. Comme ces braves imbéciles qui me disent "Arrête, la banlieue c'est pas si terrible, je le sais j'y ai vécu dans les années 70". Lorsqu'on sait que même les cités des années 80 n'ont plus rien à voir avec celles d'aujourd'hui, que répondre à ces hommes qui ont quatre trains de retard...

Ils ont tous renoncé. Renoncé à voir, renoncé à écouter, et renoncé à se battre pour leurs enfants. Nous sommes les orphelins de l'Occident, forcés d'éduquer et de défendre nos propres parents, en plus de nous-mêmes. Nos parents qui, lorsque l'on rentrera la gueule en sang quotidiennement, lorsque la guerre civile sera ouverte et généralisée, continueront de nous passer gentiment la main dans les cheveux, de pincer nos joues en nous disant qu'eux aussi ont vécu cela, et nous donneront quelques babioles qui font de la lumière pour survivre dehors.

Ils mentent. Ils n'ont pas vécu ce que nous vivons. Ils sont les enfants de la paix et de l'abondance, ils ont vécu les meilleures années de leur siècle sans se soucier de ce qu'ils allaient nous laisser. Ce constat tragique comporte pourtant une lueur d'espoir. Car nos parents vont mourir un jour. Et demain, les présidents, les premiers ministres, les hommes importants de cette civilisation seront des mecs qui auront vu et vécu des centaines de scènes comme celle du bus. Et je pense que ça changera quelque chose quand à l'assemblée nationale, la moitié des députés se sera fait tabasser par des nouveaux Français.

Bien entendu, la majorité des jeunes reste à côté de la plaque, signe d'un bourrage de crâne intensif. Mais elle sait, la jeunesse de ce pays sait. Aucun jeune ne me qualifie de menteur lorsque je parle de ce genre de choses. De raciste oui, mais pas de menteur. Ils peuvent faire semblant, mais au fond ils savent ce qui se passe, quand la plupart des pères et mères croient que c'est de la science-fiction.

Il est même parfois plus facile de parler de tout ça avec nos grands-parents plutôt qu'avec nos parents. Eux ne font pas preuve d'angélisme, eux ont souvent vécu des choses difficiles. Eux ont encore certains réflexes qui paraissaient sains avant la grande débandade quant à l'attachement au sol, au sang, à une certaine transmission, etc.

Quelque chose de très particulier est en train d'arriver. Nous sommes la première génération qui vivra moins bien que la précédente, et nous sommes mieux compris par grand-père que par papa, ce dernier étant devenu sourd, lâche ou fou. Il y a eu comme un trou, un saut dans le temps. L'ère du progrès est morte, et nous sommes les premiers à en prendre acte à l'échelle d'une génération entière. Tout l'héritage est à refaire.
Publié par xyr à 09:51

chezxyr.com
16 avril 2009, 03:42   Re : Prise de conscience.
Nos parents qui, lorsque l'on rentrera la gueule en sang quotidiennement, lorsque la guerre civile sera ouverte et généralisée, continueront de nous passer gentiment la main dans les cheveux, de pincer nos joues en nous disant qu'eux aussi ont vécu cela, et nous donneront quelques babioles qui font de la lumière pour survivre dehors.

Pôvre conne. Il y a mieux que les "parents". Les parents sont des à peine plus, ou à peine moins, que leurs enfants. Les vrais de vrai, les vrais parents, sont les sur-parents, j'ai nommé les grands-parents. Ceux-là comptent, d'abord parce qu'ils ont le nombre pour eux, il sont quatre au lieu de n'être que deux comme les mollassons paumés de parents, ensuite parce qu'ils viennent d'une époque antérieure, plus incertaine et dangereuse que celle des nouillâssons parents.

Enfant, à deux ans et demi, la "vieille" mémé Marche, de Soulac, Gironde, à l'oeil d'acier, gaulliste de la première heure, galloise par les Plantâgenets, impatiente, radicale, assassine dans son regard gris perle qui tue rien que de regarder, demandait, impérieuse, elle dont le mari que j'avais à peine connu avait fini sa course en s'échappant des Russes lesquels l'avait "libéré" de quelque camp de Haute-Silésie où le "pôvre papa" avait "satonné un bôche" avant de se faire crever l'estomac à la lame, alors qu'il était à deux doigts, dans la neige, de gagner à pied, par les forêts, la Tchéchoslovaquie en voie probable de libération , la vieille dis-je, prête à meurtrir, prête à être pire que les bôches, demandait, adjudante, samouraï, à son petit-fils de deux ans et demi, terrorisé sur son pot: alors, tu as fini de faire, oui ou non?

Voilà les grand-parents qui nous feront gagner toutes les guerres civiles, abattre tous les prétendants à nos territoires, à nos vies. Je n'entrevois aucune femelle bâchée qui équivale de près ou de loin cette vieille, morte il y a à peine quelques années, ayant vécu longtemps, comme Druon. Heureusement pour nous, Occidentaux, nous sommes plus nombreux que ces islamistes qui peuvent pondre tant qu'ils veulent: nous avons pour nous la terrible gente des femmes, qui double notre nombre et qu'ils n'auront jamais aussi totalement que nous les avons, ayant les tout premiers, en Marie-Madeleine, reconnu et fait confiance en leur foudroyante force.
16 avril 2009, 10:09   Grand'mère
Bien cher Francis,


Cela me fait penser à ma grand'mère, qui m'éleva à la campagne ma mère étant à l'étranger.

Elle était très aimante, mais avait un martinet à portée de main (la seule vision de celui-ci en rendait l'usage en pratique inutile).

Je me souviens de la correction attrapée lorsque lui vint aux oreilles que, servant la messe du matin avec un autre comparse (en ce temps-là, les enfants venaient des fermes à sept heures avec un tour de rôle, moi-même étant considéré comme bourgeois car habitant du bourg), j'avais mérité deux gifles du curé (et mon complice aussi) pour bavardage pendant l'office.

J'ai, de ce temps, acquis la très ferme conviction que j'avais des devoirs et non des droits.
16 avril 2009, 10:13   Force des femmes
Bien cher Francis,

Ce que vous dites de la force des femmes est très actuel. Vous savez que je m'occupe de football, comme indiqué par ailleurs. Les joueurs ont entre vingt et vingt-cinq ans, à peu près.

Ils sont souvent assez peu mûrs. Leurs compagnes (qui ne sont pas du style "filles à bande de racaille") ont de l'esprit pratique et de la maturité pour deux.

Moi-même, professionnellement, j'encourage beaucoup la promotion des femmes, car je reconnais l'apport qu'elles ont dans des équipes de direction, alliant opiniâtreté, sens des rapports humains et pragmatisme.
18 avril 2009, 03:56   Re : Prise de conscience.
Je reviens sur ce fil cher Jmarc.

Je suis de plus en plus convaincu que nos femmes, qui sont des lionnes, des tigresses, ne meurent point au combat. L'homme se défait d'une balle, d'une flèche, la femme, fine, ardente et forte, se débrouille pour abattre le mâle ennemi par d'autres moyens; quand son mâle est foutu, la femme, calculatrice, ressourcière, vient facilement à bout du mâle ennemi par les moyens qui lui sont siens.

Plus j'y pense et plus j'en suis convaincu: fort heureusement, à notre défaite, à notre anéantissement par le musulman, le taliban, et tous les monstres prêts à s'allier à lui, nous survivrons, si ce n'est que de façon posthume, grâce à nos femmes qui, après notre mort, sauront nous ravir à l'ennemi par des moyens qu'elles seules possèdent. Nos femmes niqueront les vainqueurs, nous vengeront, les anéantiront loin après notre mort. Nos femmes, qui ne sont les femmes de personne, doivent servir à cela, à sauver notre mémoire, notre corps perdu, notre histoire perdue.
Utilisateur anonyme
19 avril 2009, 09:57   Re : Prise de conscience.
Oui Francis et j'ajouterai que, biologiquement, elles sont sacrément mieux armées que la plupart des "mâles" !, enfin je veux parler des "ex-mâles" (en particulier de race blanche).
Rien que sur ce forum, où la prose "virile" d'une Elisseivna, d'une Agrippa, ou encore d'une Cassandre, de même que leur réalisme et leur sens du concret sont à des années lumières de tous ces raisonnements d'autruches qui n'en finissent pas d'enfouir dans le sable leurs cerveaux malades et hypertrophiés.
19 avril 2009, 11:28   Re : Prise de conscience.
Et Ostinato.

Ceci dit, je suis assez loin de partager pas votre optimisme.
19 avril 2009, 15:03   Re : Prise de conscience.
Question (qui n'est pas piégée) : comment conciliez-vous cette vision, que j'aimerais partager, avec le constat, devenu presque banal et que je partage, qu'une grande partie des dérives, des ridicules et de la niaiserie de notre société vient de ce qu'elle est de plus en plus matriarcale, qu'elle nie systématiquement les valeurs masculines ?
19 avril 2009, 17:56   Re : Prise de conscience.
Les valeurs dites "masculines" de même que les valeurs "féminines" sont en premier lieu à mon avis des stéréotypes et non des caractéristiques de l'un ou l'autre sexe. C'est un moyen de penser et d'agir par une dichotomie créatrice.
19 avril 2009, 19:40   Re : Prise de conscience.
Ce ne sont pas des stéréotypes, c'est la base de la vie, du moins dans l'univers des êtres qui pratiquent ce que les biologistes appellent la reproduction sexuée.

Bien entendu, et il n'est pas nécessaire d'en rediscuter, nous le savons tous, les êtres réels ont en eux, à des degrés divers qui peuvent aller jusqu'à une dominante, les hormones, les traits de caractères, les désirs caractéristiques de l'autre sexe ; et l'être humain peut même, par inclination mais surtout par un travail sur soi, se détacher complètement de tout trait de caractère sexué (a ce propos, le fameux slogan, fondateur du féminisme (rarement un mouvement aura été si mal nommé puisqu'il refuse précisément l'identification des femmes à ce qu'il est convenu d'appeler la féminité), lancé par Beauvoir — On ne naît pas femme, on le devient — est aussi un contresens : on pourrait, avec au moins autant de bonnes raisons, dire au contraire que l'on naît femme mais qu'on peut devenir autre chose).

Bien entendu, faut-il le préciser — mais c'est plus prudent, au cas, très improbable mais sait-on jamais, où Cocodingo, je veux dire Jérôme Leroy, viendrait ici pour m'accuser d'être aussi machiste que raciste — ce différentialisme que je défends n'implique nullement, nullement j'insiste, une quelconque forme de différence de droits, d'autorité ou de soumission.

L'expression "dichotomie créatrice" me plaît davantage. J'utilise plutôt "dualité structurante" qui me paraît mieux rendre compte de cette réalité, qui dépasse de beaucoup la seule différence sexuée. La pensée chinoise a quant à elle tranché la question depuis l’antiquité en ordonnant le monde en fonction du couple formé par le principe du passif, le yin, et le principe de l’actif, le yang . Si je peux me permettre de le rappeler, le premier est identifié au féminin et à l’ombre, le second à tout ce qui est masculin ou solaire. Ces deux catégories ne sont pas des forces, des principes ou des substances, mais plutôt des emblèmes, et elles ne sont pas, en soi, hiérarchisées. Elles sont irréductibles l’une à l’autre mais pas antagonistes, ce sont des opposés complémentaires, et le tao (le chemin, la voie) résulte de leur juxtaposition et de leur alternance. « Un temps de yin, un temps de yang (ou un lieu yin, un lieu yang), voilà le tao. » Il n’y a jamais fusion mais juxtaposition et/ou alternance rythmique : la vallée est faite de la juxtaposition de l’adret et de l’ubac, le temps s’écoule selon l’alternance rythmique du jour et de la nuit, de l’été et de l’hiver. Le bien, et aussi le beau et le vrai, car la pensée chinoise ne sépare pas l’éthique, l’esthétique et la connaissance, sont identifiés à cette voie qui est donc par nature un principe d’harmonie. Le mal, le laid et le faux (et aussi la maladie, y compris la crise, maladie sociale) manifestent un déséquilibre, une rupture de l’harmonie. Cette pensée s’est cristallisée en deux grandes tendances apparemment rivales, le confucianisme et le taoïsme. Etiemble a écrit que les Chinois ont été confucéens le jour et taoïstes la nuit . C’est, en somme, une façon chinoise de penser la pensée chinoise : les taoïstes, avec la primauté qu’ils accordent au principe féminin originel et leur façon de vanter l’inaction, la non-intervention naturiste, seraient à ranger sous l’emblème du yin tandis que les confucéens, porteurs d’un humanisme tourné vers l’action sociale et le bien public, représenteraient le yang. Ainsi la boucle est bouclée et la « voie chinoise » apparaît constituée de l’alternance rythmique entre le temps du yin et celui du yang.

Nous souffrons quant à nous de nous donner presqu'exclusivement au yang.

On peut s'amuser à (mais c'est peut-être davantage qu'un simple jeu) appliquer ce principe du tout l'un et tout l'autre, de l'alternance ou de la juxtaposition dynamiques plutôt que la recherche d'un impossible compromis, d'un juste milieu entre des principes antagonistes et non réductibles les uns aux autres, à toutes les dualités structurantes : le matériel et le spirituel, l’ordre et le chaos, l’uniformité et la diversité, le plaisir et la douleur, l’ascèse et l’hédonisme, le hasard et la nécessité, le juste et l’injuste, le fond et la forme, la gauche et la droite, la règle et la liberté, la coopération et la compétition, la protection et la prise de risque, etc.
19 avril 2009, 20:46   Re : Prise de conscience.
Il y a tout de même cette asymétrie, la seule en notre faveur dans les confrontations qui couvent, qui est que les femmes occidentales, parce qu'elles ont tout de même acquis cet affranchissement, autonomisation, désappropriation, désappartenance de l'homme, je ne sais quel terme employer, valent bien trois femmes musulmanes, qui m'apparaissent comme incapables de sauver des situations in extremis en mobilisant des ressources propres, à la différence des femmes en Occident qui ont toujours été là pour le faire, de Sainte-Geneviève aux dames de Coventry pendant la Seconde guerre. La femme, en Occident, se dresse quand l'homme est foutu, c'est elle que l'ennemi doit affronter après qu'il se figure d'avoir gagné la guerre, alors que la vraie guerre ne fait que commencer.

Je viens de lire ce petit livre terrifiant, Jours francs de Jean Bradley, qui relate quinze journées de tueries vengeresses à la libération des camps de la mort, où l'on voit que rien ne résiste à l'orgie d'atrocités à laquelle se livrent les victimes ivres d'inverser les rôles avec leurs anciens bourreaux. Tout et tous y passent dans des scènes insoutenables de cruauté , servies dans une langue elle aussi insoutenable de clarté, une langue qui flambe, éblouissante - tous sauf trois Allemandes qui réussissent à couillonner, à écoeurer, à décourager la fête sanglante, à la faire dévier, à la vider de son sens, et à faire s'éloigner les égorgeurs en larmes, retombés au fond d'eux-mêmes.

Mais il est vrai que les Talibans sont de sacrés gus: ils semblent être de cette classe rare de guerriers qui n'aiment pas les femmes. Mais même pour cette catégorie de types, les femmes ont dans leur sac, en général, ce qu'il faut pour les abattre, leur faire perdre leurs moyens. Faut leur faire confiance.
19 avril 2009, 21:30   Re : Prise de conscience.
A propos du stéréotype, je pense que c'est ce qu'il advient au phénotype en mutation. Ce phénotype qu'on peut identifier au yin et au yang, était fondé sur la valorisation de la force et de la décision pour la sauvegarde du groupe, et les qualités d'attention de tendresse et de soin pour la progéniture, toujours pour la maintien de l'espèce. Mais le phénotype n'est pas éternel, il évolue selon le milieu dans lequel il s'adapte, et se transmet. Comme la force perd en partie sa nécessité du moins selon sa forme coporelle, et les couples devant faire face à des nécessités où il n'est pas possible que l'élevage des enfants soit le fait des seules femmes qui en majorité ne restent pas à la maison, voici que le phénotype a tendance à se distribuer entre les individus plus qu'entre les sexes. Le phénotype sera transformé quand il ne fera plus songer à un stéréotype. Je ne sais ce que vaut ma conception de cette question ...
19 avril 2009, 21:53   Re : Prise de conscience.
Cher Zendji,

Je saisis l'occasion que m'offre votre message pour dire à quel point je regrette, absolument sans m'en amuser, la manière dont Elisseievna a été traitée ici, enfin, ses interventions.

Sa prose virile et désordonnée était intéressante, originale, solitaire, et d'une combativité qui aurait dû nous honorer. J'émets le voeu qu'elle nous revienne, fidèle à elle-même.

"Nos" féministes ont passé ces quarante dernières années à se faire les griffes sur notre cuir. Nous ne comprenions pas pourquoi; probablement elles non plus. Or il se trouve que les temps arrivent qui offrent une raison d'être à cette acuité de "nos" femmes; la gente féminine d'ici va devoir se scinder en deux corps: celles qui se sont fait les griffes sur notre cuir épais et bonasse d'une part et qui vont être des soeurs de combat, et qui se faisant vont révéler le motif entéléchique de cet affûtage; et d'autre part les autres, les mollâssonnes soumises à un maître barbu et dominant et aussi sot qu'elle, qui leur dit comment se vêtir et agir dans l'existence. Les premières, les nôtres, vont être, disons 85% de la population feminine autochtone; les autres, connes, follâsses, trisomiques, et sainte-vierge de noir coiffées, suivront et encourageront les barbus de leur youlous et de leurs chiards.

Ce 85% me procure une grande confiance en l'avenir.
19 avril 2009, 22:21   Re : Prise de conscience.
Votre conception est celle qui fonde la notion de "genre" en Amérique, comme vous le savez; selon cette vision, les "rôles" (la langue anglo-saxonne se nourrit de ce terme, le "rôle" qui assume tous les rôles!) sont non seulement interchangeables, ils sont aussi changeants; cette versatilité du "rôle" permet d'enjoindre au mâle à changer des couches pendant deux ou trois ans en veillant au bon ordre de l'économie domestique pendant que la femelle ira négocier des fusions-acquisition à milliards, avant que, fourbue (burnt-out) celle-ci n'ordonne à elle-même le repli salutaire au foyer d'où elle éjectera le mâle à la rue, ou au turf, pour gagner sa croûte cependant qu'elle, riche de ses bonus accumulés, pourra se payer une femme pour lui faire son ménage et lui garder l'enfant.

Dans la dynamique des échanges "phénotypique", vous l'avez remarqué, surgit, à un moment ou à un autre, une femme ! une vraie, modeste, en qui coïncide phénotype et essence, et qui se satisfait du torchage de cul de môme et d'épluchage d'oignons dans la cuisine parce qu'elle vient du Mexique, du Honduras ou des Philippines et qu'elle est bien contente d'avoir réussi à se placer chez une dame et son enfant à Manhattan ou à Philadelphie qui la paye en dollar et au noir s'il vous plaît et lui laisse tout son samedi soir et une partie du dimanche (jusqu'à 16 heures) avant de reprendre ses longues heures de semaine occupées à cirer les meubles et le fessier ulcéré du gniard.

Au plan du féminisme théorique, l'Amérique est très beauvoirdienne, très rive gauche, au fond; c'est que l'économie américaine, encore dominante, en a les moyens, enfin, pour encore un peu de temps, souhaitons-lui. Beauvoir, ceci dit en passant, rendait très bien à l'Amérique son beauvoirdisme, je vous invite à vous pencher sur la biographie de l'intéressée pour le vérifier.

PS: ce message fait réponse au dernier visible Mme Ostinato, ce dimanche soir à 22 heures passées. Je ne comprendrai décidément jamais comment s'organise le plan des messages dans ce forum
19 avril 2009, 22:36   Re : Prise de conscience.
C'est vrai que je suis beauvoiriste plutôt qu' antoinette-fouquiste. Mais si je dis phénotype c'est que je reconnais une réalité biologique à valoriser. Il me semble que les études féministes américaines ramenant tout à des questions de genre sont plus du côté d'Antoinette Fouque et du génotype dont la société empêcherait l'expression pleine et entière, pour quoi le genre est opprimé..
19 avril 2009, 23:49   La femme providentielle
Il ferait beau voir que la confiance en "nos" femmes, telle qu'exaltée par Francis, fût partagée en secret par la population et aille se trouver comme incarnation Mme Royal.
19 avril 2009, 23:59   Re : Prise de conscience.
ça ne ferait pas Beauvoir en tous cas...
Vous pointez une de ces ironies virtuelles dont l'histoire à le secret Orimont: le danger d'une prise de pouvoir par Mme Royal réside en cela même - cette prise de pouvoir est vraisemblable et offrirait ce caractère paradoxal d'être le fruit d'une exigence de fermeté face aux périls (une femme de caractère, inflexible, présentant toutes les qualités salvatrices dont on a besoin) en même temps qu'elle parachèverait du chef autoritaire qui lui manque encore la configuration fasciste évoquée dans un autre fil.

Il me semble que la France dans son histoire (Louis XV, etc.) a connu de ces enfoncement ironiques - le pire qui survient quand il ne le faudrait surtout pas - qui préludent si parfaitement à ses révolutions.
20 avril 2009, 00:30   Re : Prise de conscience.
une femme de caractère, inflexible, présentant toutes les qualités salvatrices dont on a besoin
Ceci me paraît représenter Mme Tatcher qui n'avait rien de fasciste. Au contraire Mme Royal a des positions ondoyantes et opportunistes dictées par ce qui lui semble utile pour avancer dans la conquête du pouvoir sans aucun principe d'honnêteté. C'est cela qui me paraît proche du fascisme.
20 avril 2009, 00:55   Re : Prise de conscience.
C'est bien là l'idée que je tentais d'avancer, chère Ostinato. Mme Royal est une tromperie sur la marchandise mais sa force de séduction est très bien positionnée (au bon moment, au bon endroit) pour s'imposer dans les consultations électorales à venir en recueillant les voix de ceux-là même qui penchent en faveur d'une personnalité "à poigne", capable de "redresser le pays". Ses harangues ultradémagogiques sur "ma France à moi" de Diam's et autres délires sur le métissage positif pourraient bien donner au pays le chef fasciste que la configuration actuelle appelle naturellement. Mme Royal a recueilli une très large majorité des voix de la Grande Diversitude lors du dernier scrutin. Si elle se met en devoir de prendre la tête de ce mouvement, la Diversitude peut la porter au pouvoir, aux pleins pouvoirs.
20 avril 2009, 01:22   Re : Prise de conscience.
Je rejoins votre point de vue Francis et j'avais lancé un fil pourexprimer ma perplexité en octobre 2008 :
Ségolène Royal me fait peur
Envoyé par: ostinato ()
Date: 26 octobre 2008, 19:22

Ce soir sur LCI, j'ai eu l'impression qu'un mouvement populiste mené par la dame était loin d'être exclu, vers une société dont la liberté serait au rencart.[...]. Il n'y avait aucun thème nouveau j'en suis d'accord, mais ce qui m'est apparu (illusion ?), c'est un grand progrès dans la cohérence avec un discours nettement plus à l'extrême-gauche quant à la politique, et droitisé vers l'ordre en matière économique, un dirigisme économique fondé sur une sorte d'ordre moral. Donc l'addition des deux me semble un agencement particulièrement dangereux dont l'expérience a déjà été faite
Utilisateur anonyme
20 avril 2009, 09:21   Re : Prise de conscience.
Ses harangues ultradémagogiques sur "ma France à moi" de Diam's et autres délires sur le métissage positif pourraient bien donner au pays le chef fasciste que la configuration actuelle appelle naturellement

Oui Francis, un type de fascisme jamais vu jusqu'ici (fascisme diversitudinien) puisqu'au lieu de promouvoir les valeurs guerrières, viriles et de dépassement de soi celui-ci exalterait les valeurs féminisantes, xénophiles, homophiles, humanitaires, - bref, la dévirilisation radicale de l'homme blanc !
28 avril 2009, 07:33   Re : Prise de conscience.
Je comprends ce que vous dites, et à quoi je n'avais pas pensé, mais il faut bien dire qu'elle se "faisait les griffes" aussi sur les meilleurs auteurs, sans s'embarrasser de délicatesse envers leurs admirateurs dans l'assemblée, qui étaient eux-mêmes activement néantisés, au prix parfois d'indiscrétions réticulaires : ce n'étaient pas des auteurs, point final et que périssent en enfer leurs adeptes fourvoyés... Il doit tout de même y avoir un moyen terme : ni bécasse, ni pétroleuse...
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